Revoilà les teutons flingueurs (et non pas les tontons), et on peut dire qu'ils savent se faire désirer car à chaque fois il leur faut 5 ans pour sortir un album, ce qui explique que ce nouvel opus n'est que le troisième du combo de Mayence depuis leurs débuts en 2000.

Depuis « Violent Revenge » il y’a eu du mouvement de personnel car si ce dernier voyait débouler la chanteuse énervée Tyrannizer, cette nouvelle livraison voit Skullsplitter s’installer derrière les fûts en lieu et place de Hellbastard, mais hormis cette nouveauté (qui ne change pas grand-chose d’ailleurs) ne vous attendez pas à une évolution notable de la musique et de la production. En effet toujours fans de SODOM, POSSESSED, DESTRUCTION ou encore VENOM, les allemands nous envoient un quasi copier-coller de leurs précédentes livraisons à savoir des morceaux relativement rapides à la fois simples et efficaces, ainsi qu’une production typique d’époque et possédant un réel feeling old-school.

Si « Storm from the graves » débute sur des parties bien heavy d’époque, la suite sera en alternance avec des parties thrash, d’ailleurs ces dernières sont largement à l’honneur durant les trois-quarts d’heure d’écoute. C’est d’ailleurs un des soucis de cet opus où les riffs rapides et les parties de batterie ont tendance à pas mal se ressembler, notamment à cause de certains passages bien trop longs qui donnent la désagréable impression d’écouter le même titre en boucle.

Mais heureusement le quatuor a quand même eu la bonne idée d’agrémenter ceux-ci de bons petits solis (sur l’excellent « Rising Demons »), ou de quelques blast (sur le classique et efficace « Preaching Death »), et ajoutez à cela une longue et prenante intro bien lente sur « Tyrants of Damnation » ou encore un cri aigu inhumain ressemblant beaucoup à celui de Tom Araya sur « Angel of death » (sur le très rapide « Blessed Death ») où la chanteuse prouve que son timbre a plus d’un tour dans son sac, et que le combo peut légèrement varier ses compositions.

Sans être parfait et dénué d’erreurs, et sans atteindre le niveau de son prédécesseur, cette nouvelle galette de nos voisins d’outre-rhin se laisse cependant s’écouter sans déplaisir à défaut de marquer l’histoire du revival thrash, et donnera quand même bien envie de ressortir la veste à patches, la ceinture de clous et le bon vieux futal qui traînaient depuis des années au fin fond du placard.

Le clip :




Rédigé par : GabinEastwood | 14/20 | Nb de lectures : 12163