Alors, qu’est-ce qui justifie vraiment le (petit) buzz qui virevolte autour de NOCTUM (non, pas les black-métalleux récemment descendus en flèche par notre Prince de Lu national) depuis l’annonce de leur signature sur METAL BLADE ? Bah à l’écoute de ce EP produit, à ma connaissance, uniquement sous format vinyl et limité à 500 exemplaires, ce n’est pas forcément évident, à part peut-être un bon sens du timing. Car oui, en ces temps de retro-attitude maximum et où le doom-rock des origines a le vent en poupe, ces jeunes Suédois sont là au bon endroit au bon moment. Surtout alors que les papas du mouvement WITCHCRAFT s’entêtent à hiberner et que la place de clone numéro un est à prendre depuis que BURNING SAVIOURS a brusquement décidé de changer de tactique.

Car oui, impossible de ne pas penser à ces foutus WITCHCRAFT du premier album à l’écoute de ces trois titres au son très vintage semblant sortir de la même session d’enregistrement que ‘Paranoid’ de BLACK SABBATH. J’irais même jusqu’à dire que NOCTUM ne s’adresse pas forcément aux métalleux purs et durs mais plus aux fans de rock du début des années 70 ou des compilations ‘First Daze Here’ de PENTAGRAM, tant leur musique bouge plutôt bien et brasse proto-heavy metal, hard-rock des bois et même boogie à la HUMBLE PIE, même si textuellement ils essayent, un peu maladroitement d’ailleurs, de nous la jouer occulte. Oui, c’est rétro à mort, ne fait pas vraiment avancer le schmilblick lancé par leur premier album, ‘The Seance’, l’année dernière et reste typiquement suédois, dans l’exacte lignée de tous ces groupes plus ou moins affiliés stoner 70’s style ABRAMIS BRAMA, BLOWBACK ou, surtout, GRAVEYARD, vendus par paquet de douze par TRANSUBTANS RECORDS ou autre crémerie spécialisée en nostalgie hippie. Bref, un petit plaisir coupable, sympatoche mais il faut avouer assez rapidement oublié à moins d’être dingo (style, votre serviteur) de ce style ultra-formaté mais rafraîchissant après trois heures de brutal death US .

Par contre, avec une durée totale de tout juste quinze minutes et seulement un titre (une reprise d’un titre obscur de PENTAGRAM, « Lazy Lady ») sur la face B, ce maxi fait un peu chiche mais bon, quand on aime on ne compte pas hein ?!


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 05/10 | Nb de lectures : 12094