Après Hrossharsgrani et Tsatthoggua, voici un nouveau challenger de taille pour le nom de groupe impossible à prononcer ou même à écrire. Cette fois-ci, c'est à un groupe allemand auquel nous avons droit. Ils nous offrent ici leur deuxième album après un "blasphemy" sorti en 1998. Comme c'est souvent le cas chez eux, les recruteurs de Displeased nous présentent un groupe bien sympathique, pas foncièrement innovateur mais qui tient bien sa place sur la scène européenne. Même si Ninnghizhidda est peut-être un peu maladroitement catalogué "black-metal" par sa maison de disques, je pencherais plutôt pour l'appelation "dark-metal aux intonations black". En effet, la grosse majorité titres, mid-tempo et tout en lourdeur, me font davantage penser à Samael qu'à Dimmu. Les vocaux sont assez similaires à ceux de Vorphalak et l'adjonction de claviers sur une musique lourde et chaloupée font qu'on ne se trompe pas trop sur les influences. Même si "the awakening" semble cloné sur le titanesque "jupiterian vibe" des Suisses, les autres titres se débrouillent pas trop mal avec, en point d'orgue, des solos de toute beauté, chose rare dans ce style. Les claviers ne sont pas trop envahissants et leurs mélodies accompagnent parfaitement la musique. S'il faut attendre le 4° titre "mistress of the night" pour entendre les seuls passages de blast-beats de tout l'opus, la violence n'est jamais démesurée sur ce disque qui s'écoute plus comme une oeuvre d'ambiance que comme un défouloir post-journée de travail. Dommage que quelques titres assez faibles viennent un peu gâcher la fête comme "demigod" aux vocaux féminins très moyens ou les dispensables instrumentux "march of the servants", "siesta in a-minor" ou "finale". Malgré cela, il nous reste sept excellents morceaux, bien construits, simples et qui raviront les déçus de la dernière orientation de Samael...


Rédigé par : Loufi | 14/20 | Nb de lectures : 6577