Ça fait un petit moment que NINE ELEVEN se drive tout seul pour nous balancer de la dynamite punk-hardcore. « City Of Quartz » en 2010, puis « Le Rêve de Cassandre » en 2012 ont prouvé que les Tourangeaux étaient bien partis pour laisser leur trace dans le milieu et ce nouvel EP, intitulé « 24 Years », en est encore la preuve.

Malgré un gros changement de line-up (chant, basse, batterie), le groupe continue sur sa lancée, bien entamée sur « Le Rêve de Cassandre », qui constitue à nous composer un punk-hardcore bourré d’intensité, de mélancolie, et de verve post-rock pour accoucher de titres absolument bandants. Ouai, je n’exagère même pas. Quand tu écoutes des titres comme les six présents là, tu ne peux en douter l’ami. Impossible. La formation de Tours a, une nouvelle fois, frappé, avec énergie, émotions, et robustesse.

L’entrée est directe, dure, sans vaseline, mais pas que. Même si NINE ELEVEN nous ressort la même recette que sur « Le Rêve de Cassandre », on s’aperçoit vite fait que les gaillards on fait mûrir leur recette et nous la colle bien sévère en l’espace de six titres bigrement bien foutus. Le groupe nous balance toujours ses riffs old school et frontaux, et quand ça tombe, ça tombe, mais laisse encore plus de place également à ses inspirations plus ambiancées. On se retrouve souvent avec des morceaux bruts de décoffrage dès le départ mais se posant rapidement sur des ambiances plaintives et tristes que les arpèges et autres lignes plus orientées post-rock se font un malin plaisir à imposer. C’est souvent violent, souvent sombre, mais toujours épatant. On ressent vraiment un truc, un truc qui prend aux tripes et ne lâche pas. Pas un seul titre n’est à jeter, tous sont à citer, mais l’ensemble forme un tout abouti et prenant.

On peut se dire qu’avec six titres NINE ELEVEN ont prouvé que ça ne sert à rien de balancer de la technique de ouf si il n’y a pas d’émotions. Là, on a du morceau qui défonce et qui te prend au bide, et c’est ça qu’on appelle de la musique. De quoi bien commencer l’année.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 09/10 | Nb de lectures : 13388