Originaire de la perfide Albion, NINE COVENS signe sur Candlelight sa toute première sortie. Le line-up est groupe est entouré de mystères, puisqu’aucun nom ou pseudo n’est donné. On sait juste que les quatre membres du groupe officient également dans d’autres groupes de la scène extrême actuelle. Mystérieux également, l’artwork est très dépouillé, puisque seul la première et la dernière de la pochette ont une photo, de lune à chaque fois. Dans le genre minimaliste, le groupe se pose en expert. L’album est composé de quatre grandes parties, la première en trois morceaux, les trois suivantes divisées elles en seulement deux morceaux. Le tout faisant donc neuf morceaux pour quarante minutes. Des morceaux assez courts donc, oscillant entre 3 et 5 minutes, excepté 2 titres dépassant les 6 minutes.

Les infâmes Rosbifs ont choisi le black metal pour s’exprimer. Sans être old school jusqu’au bout du perfecto ou réellement expérimental, la musique du groupe est pourtant relativement originale. Les 8 morceaux (j’exclue l’intro qui ne comporte que de la guitare sèche) sont de nature assez virulente et agressive, avec un gros feeling rock’n roll, notamment dans la batterie. A quelques moments je me suis surpris à hocher la tête sur le rythme groovy des riffs et du tempo. Mais le groupe sait aussi plomber l’ambiance et flirter avec le depressive BM. Le chant, complètement monocorde, fait penser à un mix entre black metal et hardcore. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne varie jamais, toujours pareil d’un bout à l’autre de l’album.

Le tempo est également assez enlevé sur tout l’album, même si le groupe sait aménager des parties plus calmes pour ménager les oreilles, ou des parties plus groovy qui favorisent le headbang. Côté guitares, les riffs sont essentiellement basés de tremolo, pour jouer sur des ambiances hargneuses et guerrières. On notera l’apparition de Grutle d’ENSLAVED sur le septième morceau, "A New Light…" le Norvégien intervient dans les parties murmurées, et quelques grognements. Heureusement que c’est d’ailleurs précisé sur le disque, car je n’aurais jamais deviné qu’il y avait un guest sur ce morceau.

J’avoue avoir beaucoup de mal à savoir quoi penser de ce groupe qui ne possède rien de très original ou de très remarquable. Ce premier album, sans être mauvais, est dans la moyenne, voire un peu plus. Le seul vrai intérêt de ce « … On the Coming of Darkness » est le fait d’avoir 4 mystérieux membres a priori connus, et sous la bannière de Candlelight. Sinon, rien d’incroyable, si ce n’est un album de black metal intense, mais qui ne sort pas beaucoup des clous. Mais c’est déjà bien pour un premier album.




Rédigé par : Skay | 13/20 | Nb de lectures : 12306