Voici 10 ans que NIGHTMARE a fait son retour via le 4 titres « Astral Delivrance » et son concert à Grenoble qui a donné jour à son double live. Le groupe est passé du statut de groupe culte (ses 2 album des années 80) à un groupe reconnu et pas qu'en France. Il faut dire qu'ils alignent les bons albums depuis tout ce temps. Le line up a subi un nouveau changement avec le départ d'Alex Hilbert et l'arrivée de JC Lefèvre (JC JESS également), ce qui nous donne un paire de guitaristes, JC et Frank Milleliri, qui n'étaient même pas nés lors de la sortie des 2 premiers albums ! Chose qui n'entache en rien leur qualité guitaristique bien sûr.

NIGHTMARE nous propose toujours son mélange d'énergie, de thrash et de mélodie, le tout porté par la voix magique de Jo Amore. Le côté thrash est moins accentué que sur « Genetic Disorder » à l'image de l'introductif « Eternal Winter » mid tempo presque lent mais agressif sauf sur sa fin calme et planante. Le thrash déboule avec le 2nd titre, « the Gospel of Judas » qui commence par un riff thrash avec de la double grosse caisse bien speedée, le chant est doublé par une voix typée black metal (Fabrice Emmanuelson, qu'on retrouve aussi dans les choeurs de plusieurs autres titres). Le début d'« Insurrection » reprend le même riff que celui de la fin de « The gospel of Judas », le morceau est thrash mélodique qui marque par le chant quasi hystérique de Jo, une voix extrême double à nouveau certains passages, son refrain est très mélodique, on a également durant le morceau quelques breaks mid tempo et lourd, le passage solo, très mélodique, rappelle IRON MAIDEN comme ça sera le cas pour quelques autres titres. On reste dans le rapide avec « Legions of the Rising Sun », avec son riff de gratte urgent, et à nouveau des passages mid tempo très heavy, le refrain est lui aussi très mélodique avec une petite touche de synthé et de gros choeurs. « Three miles Ilsand » est un long morceau (presque 9min) où l'on retrouve en invité au chant le vieux pote du groupe Patrick Liotard (ex PRESENCE) qui participe également à la prod de l'album. Le début est très calme en guitares claires, avec une voix parlée (samplée), puis arrive un riff rapide tout en crescendo, là encore un sentiment d'urgence plane sur le morceau, on a des changements de rythme notamment un break très lent avec un riff très lent joué par dessus des bruitages et du clavier, ça repart crescendo après ce break la fin est mid tempo sur sample d'alarme. « Mirror of damnation » est un mid assez hâché sur lequel on retrouve durant un court passage un voix extrême. « Decameron » est une chanson rapide avec beaucoup de tension et d'urgence, le refrain et le solo sont très mélodique. « Target for revenge » est un morceau lent et mélodique, le début est lent, calme avec un très beau chant de Jo, puis apparaît un gros riff de guitare mais le titre reste lent, enrichi par des choeurs typés classique (comme au temps de « Cosmovision »), le morceau est pas mal mais malheureusement trop long à mon goût. « Cosa nostra (Part I : the Light) » débute sur un riff thrash assez sec, on retrouve les choeurs classiques, le titre comprend une partie mid tempo très lourde et un passage solos où les guitaristes nous offrent un beau duel mélodique. « Angels of glass » est un morceau mid-tempo mélodique qui rappelle pas mal IRON MAIDEN.

NIGHTMARE poursuit sa carrière dans la qualité mêlant avec bonheur des influences mélodiques (MAIDEN en tête) et thrash. Peut-être qu'« Insurrection » n'est pas le meilleur album du groupe mais ça reste du très, très bon et devrait plaire à pas mal de monde, c'est en tout cas tout le mal que je souhaite à ce grand groupe français.


Rédigé par : Papy Cyril | 16/20 | Nb de lectures : 11698