Formé en 2004 autour du claviériste Fabrizio Muratori et du guitariste Massimo Castri, NHORIZON est un groupe de power metal italien tout ce qu’il y a de plus conventionnel. Un de plus, serait-on tenté de dire, tant cette scène est encombrée par une multitude de formations musicalement très proches (c’est un euphémisme). Si certaines d’entre elles parviennent à tirer leur épingle du jeu en affichant un semblant de personnalité, les autres n’ont au final que trop peu d’intérêt.

"Skydancers", le premier album de ces Transalpins, ne fait en aucune manière figure d’exception. Avec son introduction clichesque à souhait, ses parties de clavier ultra kitsch qui dégoulinent de partout, et un vocaliste très limité sur tous les plans (quelle vilaine prononciation anglaise !), NHORIZON nous offre un petit florilège de ce que le speed mélodique ne doit pas être pour se révéler intéressant. Rappelant fortement ses compatriotes de LABYRINTH ou VISION DIVINE, le groupe se réclame pour sa part de STRATOVARIUS et de DREAM THEATER. Soit… Mais, si le côté progressif des Italiens est effectivement assez prononcé (« The Choice »), les compositions laissent tout de même à désirer. Dommage car sur le plan technique, ça joue plutôt bien. On note ainsi de très bonnes interventions du guitariste, en particulier sur la ballade « Remember You ». L’instrumental « Heaven’s War » est par ailleurs l’un des meilleurs titres du disque. C’est dire, au passage, la qualité du chant…

En fait, et c’est là le nœud du problème, NHORIZON fait partie de ces groupes dont on connaît la musique par cœur avant même de l’avoir écoutée. Dans un créneau musical où évoluent déjà bon nombre de clones en tous points similaires, le manque d’originalité des Italiens et l’absence d’un frontman se situant au-dessus de la moyenne fait cruellement défaut, malgré de bonnes intentions et quelques morceaux énergiques assez plaisants (« The Skydancer », « Heroes »).

Au bout du compte, il est bien difficile de s’enthousiasmer pour un tel album. Anecdotique, "Skydancers" l’est assurément. Il ne pourra dès lors intéresser que les fans jusqu’au-boutistes de la scène power metal transalpine. Et si l’on se doit de garder à l’esprit qu’il s’agit là d’un premier essai studio, NHORIZON a du pain sur la planche s’il espère accéder un jour à la division supérieure. La tâche s’annonce pour le moins ardue…




Rédigé par : up the irons | 08/20 | Nb de lectures : 12117