Le groupe turc DREAMTONE s'est associé avec la chanteuse grecque Iris Mavraki pour former NERVERLAND. Ils ont décidé de nous offrir un album de métal symphonique et il faut bien dire qu'ils se sont donnés les moyens de faire quelque chose de grand : l'orchestre philharmonique d'Istanbul, des invités prestigieux (Hansi Kürsch, Tom Englund, des membres de SHADOW GALLERY), des joueurs d'instruments traditionnels... L'orchestre intervient sur tous les titres et les parties classiques font vraiment partie intégrante de la musique du groupe.

Je dois dire que ma toute première écoute m'a laissé une impression mitigée, en fait, il faut du temps pour rentrer dans la musique du groupe, puis ensuite c'est un régal! Un grand travail a été fait sur les voix et le groupe a habilement évité le cliché de la belle et la bête comme l'ont déjà fait de trop nombreux groupes. Les 2 chanteurs n'interviennent pas forcément ensemble sur un même titre et les invités ont la place de s'exprimer. De même le dosage entre parties classiques/parties électriques fait en sorte que les deux composantes se renforcent l'une l'autre (à l'exception de 2 ballades plus atmosphériques où les arrangements classiques l'emportent).

« Shooting star » lance bien la machine, après son intro classique le mélange classique/grosses guitares saturées est rapidement de mise. « To lose the sun » commence lentement avec les arrangements et de la guitare acoustique, puis le titre devient puissant, c'est Hansi (BLIND GUARDIAN) qui est au chant, un break calme le jeu puis ça repart! « Mankind is a Lie » est construit sur l'opposition de grosses guitares et de parties classiques cristallines, cette chanson voit aussi l'utilisation de choeurs classiques. Première ballade avec « Everlasting tranquillity », c'est Iris qui chante pour un titre principalement en arrangements classiques, guitare acoustique et piano. Un nouvel invité intervient en la personne de Mike Baker, le chanteur de SHADOW GALLERY, sur « Reversing time » un morceau assez rapide et mélodique sur lequel les arrangements sont toujours bien présents. Nouveau coup d'accélérateur et nouvelle présence du choeur, avec un break lent qui contient un solo de piano bien tarabiscoté, c'est « Black water ». La seconde ballade, « Moutain of judgement », est très courte (1min46), c'est titre très doux chanté par Iris uniquement en piano, cordes et voix. Gary Wehrkamp de SHADOW GALLERY, ne voulant pas être en reste de son chanteur, vient lâcher un bon solo sur « Mountain of Joy » qui comme son nom l'indique est assez enjoué avec un refrain très chantant (assez celtique). Le dernier invité de marque, Tom Englund (EVERGREY), pousse la chansonnette sur « World beyond these Walls », principalement en piano/arrangements/batterie mais surtout pas super convaincant, c'est le seul titre faible du disque. On termine par un instrumental très prog avec de nombreux changements de rythme et d'ambiances (même si on reste principalement dans quelque chose de sombre) et un solo de saxophone.

Le groupe évite de nombreux écueils, notamment les longueurs, aucun titre trop long et une durée d'album raisonnable (45 min), bien que ceux qui en veulent plus pourront se procurer l'édition limitée (avec un titre supplémentaire) voire l'édition japonaise avec deux titres supplémentaires. Les parties classiques sont vraiment parfaitement intégrées et ne donnent pas l'impression de gadget inutile. Bref à un morceau et demi près (je ne suis pas fan des instrumentaux...), NEVERLAND nous propose un très bon album.


Rédigé par : papy cyril | 16,5/20 | Nb de lectures : 11447