Très honnêtement, à la vue du booklet, et à ma première écoute, j’ai remisé cet album dans son coin, car je n’étais pas dans le bon état d’esprit pour rentrer là-dedans. Entre le cliché du serpent de la pochette (tiens on dirait AXXIS revisité), et le canon de beauté de la chanteuse à mille lieues des prérogatives de notre Shaka, eh bien il m’en fallait plus pour m’émoustiller. Quand en plus l’évidente faute de goût sur le chant sur le titre éponyme m’est restée dans l’oreille, et voilà, je suis passé à autre chose. Pourtant, ce disque, sagement accroché à mon lecteur, a été maintenant longuement et souvent écouté. Et finalement, un peu comme Cyril avec son prédécesseur, une fois qu’on est rentré dedans, on y est bien, même si tout cela est sujet à caution.

Reprenant les poncifs du Heavy Metal Symphonique, avec force claviers, soli et multipistes alambiquées, NEVERLAND sonne justement souvent comme du AXXIS ou encore du BLIND GUARDIAN, et par moments du NIGHTWISH. C’est très varié, passant de passages folks à d’autres plus musclés, dans les règles de l’art instituées par ces très honorables prédécesseurs. Ils leur pompent d’ailleurs le meilleur comme le pire, et donc cette galette pourrait presque être prise comme référence pour expliquer le Yin et le Yang. C’est à la fois excellent, et bien souvent entraînant et bien mené, mais aussi souvent poussif, ennuyeux et longuet. Après c’est une question d’appréciation personnelle. Personnellement je ne pense pas réécouter ce disque, lui ayant largement donné sa chance, il n’est pas assez marquant et démarquant, malgré l’envie que l’on sent chez les musiciens pour proposer quelque chose bien à eux. D’ailleurs ceux-ci se donnent les moyens puisqu’ils ont invité pas moins que Edu Falaschi de ANGRA, Jon Oliva de SAVATAGE et enfin Urban Breed de TAD MOROSE.

Aller, il faut là se démarquer de toute la concurrence bien établie, et trouver son propre chemin. Pas évident je le sais, mais c’est le seul moyen de s’en sortir dans cette jungle impitoyable.


Rédigé par : Boz & Killer | 05/20 + 15 | Nb de lectures : 12078