Osti de calisse de crisse ça sent le pof-o-coute ! Non, je ne suis pas train de faire une crise d’épilepsie devant mon clavier, c’est juste comme ça qu’on sacre (jure) chez les NEURAXIS. C’est vrai quoi, depuis le temps que les labels européens tournaient autour du groupe en se titillant pour une signature potentielle, il était quand même temps que ce groupe ne soit plus le privilège du nord américain. Saluons donc Morbid records car sans eux NEURAXIS ne serait qu’exclusivement réservé aux plus aisés prêts a tenter l’aventure relative d’une commande au Québec.
S’il y a un seul endroit sur terre capable de rivaliser avec le vivier des groupes suédois, c’est sans conteste le Québec : patrie chérie du meilleur du death métal technique.
Depuis quelques années NEURAXIS tient le haut du pavé de la scène régionale de chez nos cousins. « Truth beyond » sorti outre atlantique en 2002, est en fait leur troisième rejeton musical et se trouve être sans conteste leur meilleur album à ce jour. Chacun des douze titres présents sur cette galette à sa structure propre si bien qu’on ne s’ennuie pas une seule seconde dès la première écoute. Le seul fil conducteur qui revient irrémédiablement nous récurer les oreilles sur chacun des morceaux est l’excellent duo de gratteux. Steven Henry et Robin Milley nous gâtent avec des riffs d’une richesse incroyable sans perdre ni feeling, ni technicité. Le son de la batterie d’ Alexandre Erian, enregistré au studio Z de Pierre Remillard (Quo Vadis, Ghoulunatics, Horfixion) est d’un relief et d’une précision d’orfèvre qui cloue sur place. Même la basse (Yan Thiel) qui, en temps normal, est l’instrument le moins mis en valeur dans ce type de musique tire parfaitement son épingle du jeu grâce à une production intelligente. Chaque morceau possède sa petite touche personnelle fabuleusement mise en valeur par la diversité du chant de Ian Campbell dont les prouesses vont de l’éructation, aux chuchotements en passant des hurlements un peu plus aigus et par les inévitables growling vocals. NEURAXIS rue grave dans les brancards avec un troisième album à la fois brutal, inventif et mélodique. Le seul groupe digne de comparaison qui me viendrait à l’esprit serait un CEPHALIC CARNAGE sous acide (dont on retrouve d’ailleurs trois des membres dans les guest vocals) auquel on aurait ajouté des mélodies venues d’une autre planète. « Truth beyond » est tout simplement aussi incroyable que jouissif. Un vrai coup de maître… !



Rédigé par : Tonton | 18/20 | Nb de lectures : 10599