Après avoir perdu consécutivement son guitariste fondateur, Steven Henry, puis un chanteur frontman d’exception en la personne de Ian Campbell, NEURAXIS alors en voie de devenir l’une des référence du métal québécois, allait-il pouvoir remonter la pente et affirmer son statut de formation en route pour la gloire ?
Il semblerait que ce live sorti fin 2007 n’arrive à point nommé pour lever les quelques doutes qui subsistaient encore quant à l’avenir du groupe.

Enregistré lors d’un concert d’anthologie à l’Impérial de Québec city en première partie d’un MARTYR qui concoctait un DVD de son côté, ce « Live Progression » déboule en trombe pour nous préparer à « The Thin line Between », leur prochain album à sortir chez Prosthetic records dont on ne manquera pas de vous parler.

Avec quelques quatorze années d’existence, quatre albums au compteur et des moyens d’enregistrement conséquents, l’occasion d’étrenner leurs dernières recrues sur un album live était trop belle pour que NEURAXIS ne la saisisse pas. Et voici donc la nouvelle monture du gang de Rob Milley prête à en découdre sur les trois-quart d’heure d’un set principalement axé, comme son titre le suggère, sur le dernier album studio en date « Trilateral progression » dont on retrouve plus de la moitié des titres. Cependant, les osti d’Québécois ont la bonne idée de ne pas oublier leurs origines en revisitant toute leur discographie, nous ressortant au passage quelques antiques morceaux comme le « Reason of Being » ou « The Art of sadness » respectivement extraits des deux premiers albums. L’occasion également de retrouver ce death metal soigneusement élaboré célébrant les rencontres des courants US et suédois, de la brutalité et de la finesse dans un écrin accrocheur et chiadé.

Ce qui frappe en premier sur ce live, c’est la qualité technique des musiciens tout bonnement stupéfiante. Nous autres cousins, savions NEURAXIS technique et pointu sur album et voilà qu’ils nous déballent une prestation sans fautes ni artifices d’une clarté exemplaire qui ne manquera pas de nous faire remercier au passage, l’excellent mixage signé par JF Dagenais (KATAKLYSM). En d’autres termes, ça joue méchamment bien et NEURAXIS effectue un set à la hauteur de sa réputation outre-Atlantique. Quelques micros d’ambiance et un chanteur affable, stimulant le public entre chaque titre, nous permettent de mesurer tout l’impact de cette prestation au travers de braillements de foule surexcité. Maudits Français que nous sommes. Ça nous échappe encore un peu du fin fond de notre vieux continent, mais NEURAXIS fait désormais partie des institutions du métal québécois dans ses contrées et ce « Live Progression » en est définitivement la preuve tangible.

En d’autres termes, les fans de NEURAXIS savoureront ce live réconfortant quant à l’avenir international du groupe. Faut dire qu’ils n’ont pas pris non plus des bizuts pour enfiler les pantoufles des membres ayant quitté le rafiot ; d’un côté Will Seghers, l’ex-gratteux de QUO VADIS, et de l’autre Alex Leblanc, chanteur de POINT BLAK RAGE et surtout des excellents ATHERETIC. Excusez du peu.

En attendant le pied ferme « The Thin Line Between » pour le 22 juillet prochain, l’exercice live sied à ravir à NEURAXIS et sera peut-être le média idéal pour ceux qui voudront découvrir le groupe et sa hargne déjà légendaire sur le continent nord américain.

« Osti de calisse ça joue en crisse de ciboire !» (ou un truc comme ça.)


Rédigé par : Tonton | Live qui déboite/ | Nb de lectures : 12086