Le (gros) clin d’œil de ce combo auvergnat au culte « Amongst the Catacombs of Nephren-Ka », premier opus émérite de Nile, ne peut que lui servir, puisqu’il attire immédiatement l’attention des amateurs de nos « Egyptologues » préférés. Au programme, rien de bien étonnant compte tenu du nom du groupe, du bon gros Death bien bourrin qui tache. Les Français nous présentent ici leur premier véritable EP, intitulé « Revenge & Supremacy », une autoproduction au son néanmoins très professionnel. Notons cependant que si la formation emprunte son nom aux passionnés d’Egypte que sont Nile, Nephren-Ka ne s’intéresse en revanche pas tant que cela aux pharaons, pyramides et autres momies. Leurs thématiques se tournent davantage vers la Science Fiction, et en particulier l’univers de « Dune » de Franck Herbert. Sur le papier, rien de rebutant donc, voyons donc comment se défend cet EP.
D’entrée, on ressent très fortement l’influence d’un groupe majeur du Death technique actuel, j’ai nommé Origin. Certes, n’est pas Origin qui le veut, mais avouons que les Français nous balancent ici une technique tout simplement hallucinante, en particulier le batteur et son avalanche de double pédale incessante, par exemple sur le début de « The Dazzling Revenge ». Le guitariste (difficile à croire qu’il n’y en a qu’un seul d’ailleurs) sort des riffs puissants et bien ficelés (écoutez donc le titre éponyme ou « Final Stage To Godhood »). Les quelques petits soli ici et là (par exemple celui de « Centerpiece Of The Universe ») font plaisir à entendre, et ne font que confirmer la belle maîtrise du musicien. Le bassiste, quant à lui, contrairement à de très (voire trop) nombreux groupes de Death, se fait largement entendre. Certaines de ses lignes de basse sont d’ailleurs pour le moins étonnantes, comme sur « Gob-Jabbar’s Trial », où le gaillard ose un passage presque funky. Le chanteur, enfin, affiche une belle maîtrise vocale, et son chant pour le moins guttural se colle parfaitement aux instruments. Nos quatre Auvergnats maîtrisent donc largement leur sujet, rien à redire à ce niveau.
En revanche, notons tout de même quelques petits défauts à ce « Revenge & Supremacy ». Tout d’abord, un point déjà partiellement abordé plus haut, le fait que musicalement, on ressent un peu trop les influences du combo, Origin, donc, mais aussi Nile et Immolation. Rien de bien dramatique si l’on tient compte du fait que Nephren Ka n’existe sous ce line up que depuis 2008 et qu’il s’agit, comme on l’a dit, de son premier EP, l’expérience permettant le plus souvent de se forger sa propre personnalité (bon, vous me direz, ça fait bon nombre d’années qu’Ektomorf nous pond du Soulfly, mais ne soyons pas pessimistes pour autant pour tout le monde). Autre petit souci : les enchaînements entre les morceaux. Cela peut sembler un détail, mais un petit effort là-dessus pourrait être appréciable (entre « Gob-Jabbar’s Trial » et « Revenge & Supremacy » par exemple), ce qui permettrait plus de cohésion entre les différentes pistes.
En somme, les Français nous proposent ici un premier EP à la fois puissant, bien ficelé et impressionnant de technique, et se posent ainsi comme un jeune groupe très prometteur. Néanmoins, on retrouve quelques petits défauts de « jeunesse », notamment le fait que la musique de Nephren Ka soit encore un peu trop calquée sur ses influences. En améliorant leurs quelques petites épines et en se permettant d’avoir un peu plus de personnalité, les Auvergnats devraient être capables de nous offrir un premier album véritablement renversant. Wait & see !
Tout simplement énorme de potentiel! Un EP qui fout une putain de baffe.
pestis Membre enregistré
Posté le: 08/12/2011 à 17h24 - (99038)
Personnellement je trouve ça moyen, j'aimerais bien argumenter, mais il ne ressort pas grand chose de cet album, pour ma part en tout cas.
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D’entrée, on ressent très fortement l’influence d’un groupe majeur du Death technique actuel, j’ai nommé Origin. Certes, n’est pas Origin qui le veut, mais avouons que les Français nous balancent ici une technique tout simplement hallucinante, en particulier le batteur et son avalanche de double pédale incessante, par exemple sur le début de « The Dazzling Revenge ». Le guitariste (difficile à croire qu’il n’y en a qu’un seul d’ailleurs) sort des riffs puissants et bien ficelés (écoutez donc le titre éponyme ou « Final Stage To Godhood »). Les quelques petits soli ici et là (par exemple celui de « Centerpiece Of The Universe ») font plaisir à entendre, et ne font que confirmer la belle maîtrise du musicien. Le bassiste, quant à lui, contrairement à de très (voire trop) nombreux groupes de Death, se fait largement entendre. Certaines de ses lignes de basse sont d’ailleurs pour le moins étonnantes, comme sur « Gob-Jabbar’s Trial », où le gaillard ose un passage presque funky. Le chanteur, enfin, affiche une belle maîtrise vocale, et son chant pour le moins guttural se colle parfaitement aux instruments. Nos quatre Auvergnats maîtrisent donc largement leur sujet, rien à redire à ce niveau.
En revanche, notons tout de même quelques petits défauts à ce « Revenge & Supremacy ». Tout d’abord, un point déjà partiellement abordé plus haut, le fait que musicalement, on ressent un peu trop les influences du combo, Origin, donc, mais aussi Nile et Immolation. Rien de bien dramatique si l’on tient compte du fait que Nephren Ka n’existe sous ce line up que depuis 2008 et qu’il s’agit, comme on l’a dit, de son premier EP, l’expérience permettant le plus souvent de se forger sa propre personnalité (bon, vous me direz, ça fait bon nombre d’années qu’Ektomorf nous pond du Soulfly, mais ne soyons pas pessimistes pour autant pour tout le monde). Autre petit souci : les enchaînements entre les morceaux. Cela peut sembler un détail, mais un petit effort là-dessus pourrait être appréciable (entre « Gob-Jabbar’s Trial » et « Revenge & Supremacy » par exemple), ce qui permettrait plus de cohésion entre les différentes pistes.
En somme, les Français nous proposent ici un premier EP à la fois puissant, bien ficelé et impressionnant de technique, et se posent ainsi comme un jeune groupe très prometteur. Néanmoins, on retrouve quelques petits défauts de « jeunesse », notamment le fait que la musique de Nephren Ka soit encore un peu trop calquée sur ses influences. En améliorant leurs quelques petites épines et en se permettant d’avoir un peu plus de personnalité, les Auvergnats devraient être capables de nous offrir un premier album véritablement renversant. Wait & see !
Rédigé par : Aris3Again | 14.5/20 | Nb de lectures : 12729