NEPHALOKIA - Sunshine (Klonosphere/Season Of Mist) - 19/05/2011 @ 08h24
Le premier morceau de « Sunshine » du groupe NEPHALOKIA s'appelle « Dawn ». Tout commence par un excellent premier riff qui évolue et se dandine pendant une petite minute pour créer un climat sombre et envoutant. Il enchaîne ensuite avec un deuxième riff très différent qui est encore mieux que le précédent et achève de te faire headbanger de façon brutale. Ensuite intervient un troisième, puis un quatrième riff... on sait plus très bien où on en est quand tout explose avec la première chanson « Sunshine » et qu'on est au bord de l'orgasme.
En une poignée de secondes, NEPHALOKIA pose un univers, te chope à la gorge et t'entraîne avec lui dans son monde... sombre, torturé et suintant une nature hostile fort peu disposée à te faire des caresses.

On va pas faire durer le suspense plus longtemps, NEPHALOKIA vient de frapper très fort avec ce premier album. Les chansons sont au rendez-vous, le son est d'enfer, l'artwork est superbe et la cohésion de l'ensemble est sans faille.
C'est pas la première fois que j'entends un groupe de cette région « sonner » de cette façon. Est-ce que l'expression d'émotions brutes sur une musique rigide et torturée serait en train de devenir un courant qui électrifierait notre cher Sud ?

Quoi qu'il en soit, le fait que plusieurs groupes choisissent le même prisme par lequel regarder la musique ne signifie en aucune manière qu'ils soient des clones. C'est précisément dans ce domaine que les NEPHALOKIA tapent fort : sans être révolutionnaires, ils ont une patte bien à eux.

NEPHALOKIA mixe avec son metal plutôt down tempo et moderne, le post core, le death et la polyrythmie. On pense au MESHUGGAH des premiers albums, quand ces derniers avaient un véritable côté aventureux et ne craignaient pas d'aller chercher dans diverses direction. La musique est dure et sérieuse mais n'est pas dévouée à la branlette technique, bien au contraire.

Si il y a bien une chose qui frappe dans ce skeud, c'est son côté écorché vif. Bien que le groupe soit composé de bons musiciens qui jouent des plans parfois complexes, ils arrivent à faire le pont presque parfait entre l'émotion et technique. Du coup, le groupe se rapproche parfois de groupes un peu hors métal, preuve que le groupe n'a pas les oreilles enfermées dans l'extrême. Lorsqu'il chante de manière calme, le chanteur me fait penser à Milka de MOPA, les deux gars ayant un timbre assez similaire. Les lyrics sont exclusivement tournés vers le cinéma, les thématiques des morceaux faisant à chaque fois référence à un film fantastique/horreur.

Exploiter les thématiques des films d'horreurs ? Voilà qui est assez courant... mais ce n'est pas grave tant le groupe est fort pour nous entraîner dans les eaux sombres de son inspiration lugubre. D'ailleurs j'ai pu lire que certains étaient étonnés de la violence du propos quand ils regardaient la pochette plutôt nature et peacefuly de l'album. Eh oui messieurs (et mesdames) la nature peut se montrer hostile, elle l'a même prouvé assez récemment.

Donc sous le soleil de NEPALOKIA, point de bronzette et de glaces à la vanille. Plutôt une énergie énorme couplée à un désir de tout détruire sur son passage sans faire attention aux dommages collatéraux. 11 titres sont au programme de cette tuerie annoncée. On passe de l'imparable et brutale « Sunshine » à la sublime et raffinée « Passage » qui est un instrumental court mais vraiment sublime. Qu'il se montre aussi carnassier qu'un groupe de Death ou aussi aventureux que le plus élitiste des groupes de prog, NEPHALOKIA met dans le mille à chaque fois. A l'intérieur d'une même chanson, le groupe arrive à nous surprendre sans tomber dans les clichés, sans gimmick et surtout sans tomber dans un quelconque côté tape-à-l'œil  qui sied si bien à tous les groupes qui manque un peu d'énergie créatrice. Le seul défaut que je trouve à ce disque, c'est que certaines chansons ne sont pas toutes au niveau de "The omniscient man" ou de "The wake". L'intensité baisse à plusieurs reprises et ne nous reprend que quelques minutes après.

Mais chaque écoute est une surprise, les chansons sont toutes différentes et recèlent de nombreux secrets. Je n'en dirai pas trop (pour une fois) et vous engage simplement à aller écouter ce groupe, qui je le répète sort ici son PREMIER album. NEPHALOKIA rules.


Rédigé par : Pamalach | 16/20 | Nb de lectures : 12810




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Commentaire
dark-tigrou
Membre enregistré
Posté le: 19/05/2011 à 19h59 - (94049)
Ohhh une pochette à la malmonde!!!

pamalach
Membre enregistré
Posté le: 20/05/2011 à 22h30 - (94079)
C'est vrai qu'il y à des similitudes.



jeune ravioli
IP:87.239.216.10
Invité
Posté le: 23/05/2011 à 23h11 - (94119)
sympa le son et l'artwork

par contre, "MESHUGGAH des premiers albums, quand ces derniers avaient un véritable côté aventureux", qu'est-ce qu'il faut pas lire...

pamalach
Membre enregistré
Posté le: 06/06/2011 à 19h11 - (94657)
A jeune Ravioli.

Peut être que tu écoutes Meshuggah depuis deux ou trois ans, mais en ce qui me concerne, je trouve que le groupe ronronne depuis maintenant des années. On est très loin avec les dernières production de ce qu'ils étaient capables de faire à leur débuts. Tu peux ne pas être d'accord mais jamais je n'atténuerai ce que je pense maintenant de Meshuggah et je maintien ce que je dis dans la chronique.

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