Neoplasmah, ce nom résonne à mes oreilles comme celui d’une arme de Goldorak, j’y peux rien on ne se refait pas. Si le nom du combo m’a ramené dans ma prime jeunesse, sa musique m’a transporté quelques années plus tard, lorsque je découvrais le son et les mélodies suédoises de Dissection et autre Sacramentum. Les années ont passé, le style suédois a évolué et s’est beaucoup diversifié mais ce groupe portugais reste inexorablement fixé sur ses deux influences majeures avec de temps à autres quelques petits riffs bien ficelés qui auraient trouvé leur place sur le skydancer de Dark tranquillity « interstellar experiences ».
Neoplasmah essaye tout au long des quarante minutes que dure l’album d’amener un peu de fraîcheur scandinave dans son pays plombé de soleil, et il y arrive. En effet, rien à l’écoute du disque ne peut laisser supposer l’origine du combo. Tout dans l’interprétation et dans la composition laisse croire à des origines autrement plus nordiques. L’efficacité du style n’est plus à démontrer, la fusion de la mélodie et de la violence prend toute son ampleur sur ce disque sans innovation mais d’une efficacité certaine. Aussi percutants soient ils des titres comme l’introductif « interplanetary inner sanctum » n’ont comme seul véritable intérêt que de nous faire revivre les émois du passé, ce qui pourrait paraître contradictoire avec la pochette à l’ambiance plutôt spatiale qu’on jugerait tournée vers le futur. Parfaitement en place, les guitares sont de véritables invitations au headbanging sauvage mais pas seulement, le gratteux se fend à plusieurs reprises de petits soli bien sentis qui mettent le point final au travail mélodique effectué sur chaque morceau. On touche du doigt ce qui fait la force de cet opus : la maîtrise évidente des musiciens qui leur permet de jongler avec les changements de rythme « dimensional thresholds », passant d’un lourd mid tempo à du blast beat sauvage, en gardant à l’esprit que les morceaux doivent être accrocheurs et violents. Les autres ne sont pas en reste, le bassiste n’hésite pas à se faire entendre au détour de certains riffs, « Out of the voidn, into the storm » ; le batteur assure une rythmique impeccable avec des accélérations fluides et des blast beat ou il déchaîne la « fucking » furie chère à yngwie. Pour coller au mieux avec la musique le chanteur évolue dans un registre dark qu’il ne module pas trop mais qui est parfaitement adapté.
Bref, des portugais qui ont les dents longues. Ils nous prouvent avec ce disque qu’ils sont à prendre au sérieux, ils maîtrisent tous les paramètres du style et quand ils nous pondront quelque chose de plus personnel ça risque de faire mal.
Rédigé par : Dark Tranquilou | 14/20 | Nb de lectures : 9775
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Neoplasmah essaye tout au long des quarante minutes que dure l’album d’amener un peu de fraîcheur scandinave dans son pays plombé de soleil, et il y arrive. En effet, rien à l’écoute du disque ne peut laisser supposer l’origine du combo. Tout dans l’interprétation et dans la composition laisse croire à des origines autrement plus nordiques. L’efficacité du style n’est plus à démontrer, la fusion de la mélodie et de la violence prend toute son ampleur sur ce disque sans innovation mais d’une efficacité certaine. Aussi percutants soient ils des titres comme l’introductif « interplanetary inner sanctum » n’ont comme seul véritable intérêt que de nous faire revivre les émois du passé, ce qui pourrait paraître contradictoire avec la pochette à l’ambiance plutôt spatiale qu’on jugerait tournée vers le futur. Parfaitement en place, les guitares sont de véritables invitations au headbanging sauvage mais pas seulement, le gratteux se fend à plusieurs reprises de petits soli bien sentis qui mettent le point final au travail mélodique effectué sur chaque morceau. On touche du doigt ce qui fait la force de cet opus : la maîtrise évidente des musiciens qui leur permet de jongler avec les changements de rythme « dimensional thresholds », passant d’un lourd mid tempo à du blast beat sauvage, en gardant à l’esprit que les morceaux doivent être accrocheurs et violents. Les autres ne sont pas en reste, le bassiste n’hésite pas à se faire entendre au détour de certains riffs, « Out of the voidn, into the storm » ; le batteur assure une rythmique impeccable avec des accélérations fluides et des blast beat ou il déchaîne la « fucking » furie chère à yngwie. Pour coller au mieux avec la musique le chanteur évolue dans un registre dark qu’il ne module pas trop mais qui est parfaitement adapté.
Bref, des portugais qui ont les dents longues. Ils nous prouvent avec ce disque qu’ils sont à prendre au sérieux, ils maîtrisent tous les paramètres du style et quand ils nous pondront quelque chose de plus personnel ça risque de faire mal.
Rédigé par : Dark Tranquilou | 14/20 | Nb de lectures : 9775