Une pochette flashy arborant une feuille heu... d'érable! Les défenseurs de la bonne morale vont sans doute me tomber sur le râble en m'accusant de ruiner la santé de nos chères têtes blondes, mais bon, vu l'élégante ministre de la Maladie qu'on se farcit je ne vais pas me priver de vous causer du dernier NEGLIGENT COLLATERAL COLLAPSE. Un album qui partage pas mal de points communs avec notre chère ministre: gras, boudiné et bien balourd... du bon!

Si les premiers NCC étaient plutôt brutaux et assez rapides, ce nouvel opus se la joue groovy de chez groovy. Du Goregrind prouteux en somme... Les rythmiques bien adipeuses - pour ne pas dire obèses - clapotent gaiement dans une bouillie digne de COCK AND BALL TORTURE mêlée de grumeaux à la JIG-AI. C'est mou, douillet et surtout irrémédiablement dansant. Dès que l'on plonge dans ce "Sick Atoms", on se met à se dandiner aimablement. L'ambiance globale de cette galette est assez guillerette mais les thèmes abordés sont rarement bidonnants. A l'instar de Charles Baudelaire dans ses "Paradis Artificiels", NEGLIGENT COLLATERAL COLLAPSE passe en revue toute les substances (illégales ou non) qui vous réduisent la cervelle en compote diarrhéique... L'alcool, la cocaïne, la kétamine ou encore les stéroïdes... quasiment toutes les merdes que les tocards se foutent dans le pif ou les veines sont décrites... Dix-neuf titres, dix-neuf drogues... Bref, je ne compte pas plus m'étendre sur le sujet.
La musique est pâteuse, collante, visqueuse et plus on s'avance dans cette enchevêtrement de riffs poisseux plus l'on se sent pris au piège. Derrière un aspect bonhomme, l'album cache une atmosphère délétère, nocive à laquelle on devient vite accro. Les vocaux tout comme la musique ne sont pas sans rappeler le "Internal Womb Cannibalism" de SANATORIUM, cependant à de multiples reprises, le tempo s'accélèrent et devient foudroyant. C'est comme croquer à pleines dents dans un caramel mou et se péter un chicot sur un gros morceau tout dur. Ca groove mollement et PAF! On se prend un gros blast de derrière les fagots, un éclair de brutalité proche de HATE ETERNAL qui vous pète en plein poire! Un spasme musculaire qui fait tressaillir la carcasse flasque d'un junkie...

Inhales / exhales les voix aussi parviennent à renforcer le côté épais de la musique développée sur ce "Sick Atoms" qui jouit d'une production extraordinaire. Un son à faire trembler la terre et qui ferait décuiter la pire des serpillière à vinasse du PMU de Mufflins.

Un album excellent qui se découvre et se savoure progressivement... Plus on l'écoute plus on l'apprécie et l'on y découvre sans cesse de nouvelles choses... Mais faites gaffe, l'addiction arrive vite! Dieu merci, l'overdose de Goregrind n'est pas encore reconnue pas la médecine moderne ni par Rika Zaraï...

PS: L'album date de 2005, mais nous l'avons reçu il y a peu de temps. Depuis, le groupe est mort mais ses membres ont fondé JIG-AI, DESTRUCTIVE EXPLOSION OF ANAL GARLAND et EARDELETE dont vous avez déjà entendu causer... ou alors très bientôt.


Rédigé par : Cobra Commander | 15/20 | Nb de lectures : 10485