NECROWRETCH - Rising from Purulence (Autoproduction) - 05/08/2009 @ 08h46
France, l’autre pays du Old School Death Metal, preuve n°3
Il existe, dans le monde, tellement de groupes faisant du Death sauce Suède à l’ancienne, qu’on se demanderait presque, si en France, en retournant le fumier musical, on ne dénicherait pas un combo relevant le niveau de toutes ces imitations bancales n’arrivant pas à la hauteur de la crasse de l’ongle du gros orteil fumant de ce style si culte !
Il se pourrait bien qu’après avoir remué quelques tas de fumures nauséabonds, on ait trouvé, en la personne de NecroWretch, notre vilain, petit et informe cadavre de caneton puant.
Valence, début 2008, Vlad Gustfucker monte son groupe comme un grand... Après quelques changements de noms et une ou deux démos, il est rejoint par Blastphemator qui s’occupera de la batterie et de quelques voix malsaines. S’ensuit l’enregistrement, en janvier 2009, de cette démo, absolument incroyable, capable de réveiller les instincts les plus primitifs chez les plus dingues d’entre nous.
Attention amis necrozoopédophiles, avec NecroWretch, le port de la capote en kevlar est obligatoire, sous peine de voir votre vit noircir et tomber comme une feuille morte par une journée venteuse d’automne.
Ces deux gaziers-là ne font pas dans le bourre mou du genou, ni dans la démonstration de branlette de manche pour virtuose à dix balles. Ici c’est du pure Old School à l’ancienne, flirtant allègrement avec le DIY du Punk.
Adieu la technique et bonjour la simplicité. Ici tout est tellement simple que ça en devient déroutant. C’est donc toujours possible après toutes ces années de faire de la musique qui remue les tripes, sans chichi et sans artifices ? OUI !
Si les grands noms d’Autopsy, Repugnant, Death (Old), Death Breath, Dismember et Nirvana 2002 vous interpellent, alors NecroWretch risque de vous plaire.
Une intro, « Called from the Grave », qui fout les boules, rappelant de bons vieux films à la « Premutos », « La Maison de l’ Horreur » ou « Phantasm », accompagné sur la fin d’un échantillon de musique malsaine à souhait. Voilà ce qui ouvre la bal des horreurs. Vraiment une des meilleures intros que j’ai eu l’occasion d’écouter depuis longtemps. On sent que ça va saigner. Il est l’heure pour vous de faire connaissance avec les Cénobites du Metal.
Les titres sont courts et intenses, tous ont une ambiance morbide et froide. La basse et la guitare ronronnent comme des tronçonneuses attendant de couper vif dans le lard. Ca suinte le jus de cadavre pourri à chaque coup de baguette. On se prend de grandes giclées de boyaux d’où fusent les restes mal digérés du dernier repas.
La voix, quant à elle, est une pure merveille et colle impeccablement à la musique. Ici point de growl caverneux, mais un cri froid, malsain et dérangeant, dans un style Black Metal primaire et haineux au possible.
Quelques relents infectes de Grind/Gore de temps en temps, histoire de rajouter un peu de putréfaction à l’ensemble. La prod est crade, brouillonne, ronronnante, terriblement efficace.
« Regurgitated Remains » , « Impending Morbidity », « Repugnizer », « Assumed Dead » et « Rising from Purulence » sont des titres qui parlent d’eux-mêmes. Putrid Music Inside !
On finit en beauté avec « Buried to Death », outro du même acabit que l’intro. Froide, malsaine, sombre, dérangeante, totalement cauchemardesque.
Malgré tout ce déballage de charcuterie faisandée, ça groove sévère tout au long de ce petit quart d’heure de bestialité post-mortem.
Imaginez-vous enfermé dans un pièce chauffée à quarante degrés, remplie de cadavres humains grouillants d’asticots, survolée de nuées de Lucilia sericata, le tout baignant dans le contenu d’une fosse septique. Plongé dans le noir complet. Et tout à coup, la musique de NecroWretch diffusée au maximum, rythmée par des rangées de lumières stroboscopiques. Répétée à l’infini, jusqu’à vous rendre fou. Vomissant vos tripes, vous décidez d’en finir en vous poignardant le ventre avec un os fangeux. Malheureusement pour vous, vous avez mal visé et c’est très lentement que vous mourrez, sentant les asticots rentrer en vous plus profondément petit à petit ! Voilà ce que pourrait être la vision effroyable procurée par la musique de NecroWretch.
Pas de doute, nous tenons ici un groupe qu’il va falloir suivre de pas trop loin. Un seul immense regret, ne pas pouvoir en écouter plus, car un quart d’heure c’est vraiment court.
Certes, vous me direz qu’ils ne révolutionnent rien, je suis d’accord. Mais à l'heure actuelle, peu de groupes peuvent se vanter de proposer une musique aussi simple et terriblement efficace, qui fait mouche dès la première écoute. Une démo premier choix à se procurer d’urgence auprès du groupe pour la modique somme de cinq euros port compris ! C’est pas beau ça ?
En tout cas, merci les gars pour les sensations procurées, en espérant que la suite soit tout pareil !
Très bonne chro pour un très bon groupe. vraiment prometteur pour une démo. Elsass Chris a su retranscrire parfaitement sur papier le feeling et l'intensité dégagés par la musique du groupe. Je ne me lancerais donc pas dans un long speech. Tout est dit plus haut. A conseiller chaudement! Vivement la suite! Enjoy
ragus Membre enregistré
Posté le: 05/08/2009 à 16h14 - (73934)
belle chronique.
Klay IP:82.122.170.26 Invité
Posté le: 05/08/2009 à 18h44 - (73941)
Wow superbe chro, ça va leur faire plaisir putain !
La deuxième démo est en cours de mixage et défonce deux fois plus que celle là, parole, ça n'a RIEN à voir, c'est beaucoup plus carré et morbide qu'avant.
Le line-up a grandi depuis cette première démo au passage, avec un bassiste (flo de Sanctuaire) et moi même qui squatte la deuxième guitare.
crypt IP:86.42.169.212 Invité
Posté le: 05/08/2009 à 23h13 - (73947)
ca tue. mais allez ecouter Repuked aussi
The Leodinard IP:86.216.189.171 Invité
Posté le: 06/08/2009 à 11h23 - (73955)
Un groupe à soutenir de toute urgence!
Un nouveau titre est en écoute!
C'est très bon, bien dégeu. J'aime les titres en écoute, mais comment faire pour se procurer cette démo?
@Elsass: je t'ai taillé sur tes 1ere kro que je trouvais mauvaises, j'avoue que tes dernières sont à la hauteur de VS, et celle ci est bonne, et reflète bien l'ambiance de la musique. Bien joué
Klay IP:82.122.170.26 Invité
Posté le: 07/08/2009 à 10h10 - (73980)
Bras cassé : regarde sur le myspace y'a une adresse mail de contact (un message myspace suffit aussi)
Peut être que nihilistic holocaust en a encore sinon
KALEVI IP:86.193.238.10 Invité
Posté le: 09/08/2009 à 09h50 - (74041)
hell!
super chro pour un groupe sur lequel il faut compter dès maintenant!
Nosffé IP:74.2.210.202 Invité
Posté le: 12/08/2009 à 01h57 - (74120)
je sais pas, je trouve que sa sonne bien Francais...
Bref, c'est un tres bon groupe !!
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Il existe, dans le monde, tellement de groupes faisant du Death sauce Suède à l’ancienne, qu’on se demanderait presque, si en France, en retournant le fumier musical, on ne dénicherait pas un combo relevant le niveau de toutes ces imitations bancales n’arrivant pas à la hauteur de la crasse de l’ongle du gros orteil fumant de ce style si culte !
Il se pourrait bien qu’après avoir remué quelques tas de fumures nauséabonds, on ait trouvé, en la personne de NecroWretch, notre vilain, petit et informe cadavre de caneton puant.
Valence, début 2008, Vlad Gustfucker monte son groupe comme un grand... Après quelques changements de noms et une ou deux démos, il est rejoint par Blastphemator qui s’occupera de la batterie et de quelques voix malsaines. S’ensuit l’enregistrement, en janvier 2009, de cette démo, absolument incroyable, capable de réveiller les instincts les plus primitifs chez les plus dingues d’entre nous.
Attention amis necrozoopédophiles, avec NecroWretch, le port de la capote en kevlar est obligatoire, sous peine de voir votre vit noircir et tomber comme une feuille morte par une journée venteuse d’automne.
Ces deux gaziers-là ne font pas dans le bourre mou du genou, ni dans la démonstration de branlette de manche pour virtuose à dix balles. Ici c’est du pure Old School à l’ancienne, flirtant allègrement avec le DIY du Punk.
Adieu la technique et bonjour la simplicité. Ici tout est tellement simple que ça en devient déroutant. C’est donc toujours possible après toutes ces années de faire de la musique qui remue les tripes, sans chichi et sans artifices ? OUI !
Si les grands noms d’Autopsy, Repugnant, Death (Old), Death Breath, Dismember et Nirvana 2002 vous interpellent, alors NecroWretch risque de vous plaire.
Une intro, « Called from the Grave », qui fout les boules, rappelant de bons vieux films à la « Premutos », « La Maison de l’ Horreur » ou « Phantasm », accompagné sur la fin d’un échantillon de musique malsaine à souhait. Voilà ce qui ouvre la bal des horreurs. Vraiment une des meilleures intros que j’ai eu l’occasion d’écouter depuis longtemps. On sent que ça va saigner. Il est l’heure pour vous de faire connaissance avec les Cénobites du Metal.
Les titres sont courts et intenses, tous ont une ambiance morbide et froide. La basse et la guitare ronronnent comme des tronçonneuses attendant de couper vif dans le lard. Ca suinte le jus de cadavre pourri à chaque coup de baguette. On se prend de grandes giclées de boyaux d’où fusent les restes mal digérés du dernier repas.
La voix, quant à elle, est une pure merveille et colle impeccablement à la musique. Ici point de growl caverneux, mais un cri froid, malsain et dérangeant, dans un style Black Metal primaire et haineux au possible.
Quelques relents infectes de Grind/Gore de temps en temps, histoire de rajouter un peu de putréfaction à l’ensemble. La prod est crade, brouillonne, ronronnante, terriblement efficace.
« Regurgitated Remains » , « Impending Morbidity », « Repugnizer », « Assumed Dead » et « Rising from Purulence » sont des titres qui parlent d’eux-mêmes. Putrid Music Inside !
On finit en beauté avec « Buried to Death », outro du même acabit que l’intro. Froide, malsaine, sombre, dérangeante, totalement cauchemardesque.
Malgré tout ce déballage de charcuterie faisandée, ça groove sévère tout au long de ce petit quart d’heure de bestialité post-mortem.
Imaginez-vous enfermé dans un pièce chauffée à quarante degrés, remplie de cadavres humains grouillants d’asticots, survolée de nuées de Lucilia sericata, le tout baignant dans le contenu d’une fosse septique. Plongé dans le noir complet. Et tout à coup, la musique de NecroWretch diffusée au maximum, rythmée par des rangées de lumières stroboscopiques. Répétée à l’infini, jusqu’à vous rendre fou. Vomissant vos tripes, vous décidez d’en finir en vous poignardant le ventre avec un os fangeux. Malheureusement pour vous, vous avez mal visé et c’est très lentement que vous mourrez, sentant les asticots rentrer en vous plus profondément petit à petit ! Voilà ce que pourrait être la vision effroyable procurée par la musique de NecroWretch.
Pas de doute, nous tenons ici un groupe qu’il va falloir suivre de pas trop loin. Un seul immense regret, ne pas pouvoir en écouter plus, car un quart d’heure c’est vraiment court.
Certes, vous me direz qu’ils ne révolutionnent rien, je suis d’accord. Mais à l'heure actuelle, peu de groupes peuvent se vanter de proposer une musique aussi simple et terriblement efficace, qui fait mouche dès la première écoute. Une démo premier choix à se procurer d’urgence auprès du groupe pour la modique somme de cinq euros port compris ! C’est pas beau ça ?
En tout cas, merci les gars pour les sensations procurées, en espérant que la suite soit tout pareil !
Rédigé par : Elsass Chris | 4/5 | Nb de lectures : 11947