Tiens ! Revoilà déjà NECROPHAGIA avec un nouvel album seulement deux ans après « The Divine Art of Torture ». Il faut dire que Killjoy ne nous avait pas habitués à un rythme aussi « effréné » pour son groupe le plus ancien. La stabilité du line-up, jadis improbable, est dans doute pour beaucoup dans ce surcroît d’activités de la part de NECROPHAGIA et de ses groupes satellites. On retrouve donc pour ce quatrième album le même casting déjà responsable de « Divine Art… » et du mini album « Goblins be Thine », à savoir : Killjoy au chant, Iscariah à la basse, Titta derrière les peaux, Mirai au synthé, Fug et Frediablo aux guitares. Si leur dernier boulot commun sous le nom nécrophage avait des airs d’exercice de style lorgnant d’avantage sur les bandes originales horrifiques de série Z, qu’allait-il en être pour « Harvest Ritual Volume 1 » ?
Hé bien, NECROPHAGIA continue, avec cette nouvelle galette, son exploration du death horrifique en laissant libre cours à ses influences cinématographiques. La musique s’épanche toujours autour d’un métal lourd dans les ambiances, comme dans les tempos et qui flirte avec le triptyque métallique death/black/dark. Les blast n’ont pas ici leur place dans la musique angoissante et tourmentée d’ « Harvest Ritual… », tous les instruments servent ici de décors à une mise en scène macabre qui ne s’enflamme qu’occasionnellement pour mieux varier les situations. Les synthés ont fait une percée assez spectaculaire dans l’univers musical de NECROPHAGIA. Certes, on trouvait déjà des nappes fantomatiques dans les œuvres précédentes et « The Divine Art… » avait déjà inauguré, sur une paire de titres, de nouvelles variations. Cette fois-ci, les claviers ont étendu des sonorités très 80’s sur l’ensemble de l’album ; le type même de sonorités, chères au cinéaste John Carpenter, qui faisaient immanquablement des apparitions spectrales dans chacun de ces films. Ces volutes synthétiques apportent ici une ambiance kitch au charme désuet collant parfaitement avec le métal horrifique de NECROPHAGIA et lui faisant gagner, du même coup, une originalité assez personnelle. Pour le reste de l’album NECROPHAGIA a été tout aussi inspiré avec des compositions heavy qui voient se succéder passages survoltés et breaks puissants. Les titres s’articulent autour d’une base death métal commune qui préfère les rythmiques lourdes, les ambiances sépulcrales sur lesquelles les vocaux de Killjoy se répandent comme autant de vomissures. Le chant de Killjoy, semblant jaillir des vestiges de cordes vocales d’une goule, est régurgité par des growls criards, des glapissements black à glacer le sang. Lorsque les vocaux se calment, c’est pour laisser place à d’inquiétants chuchotements. NECROPHAGIA va même jusqu’à placer une petite mélopée pour voix et claviers faussement doucereuse qui évoque les premiers albums d’ALICE COOPER. Mais si NECROPHAGIA calme et varie ses titres, c’est pour mieux nous agresser sur des morceaux endiablés purement nécrophages aux atours délicieusement pompeux.
L’évolution continue chez NECROPHAGIA et « The Harvest Ritual Volume 1 » a fini de me convaincre que le groupe est presque revenu à sa grandeur d’antan avec un style comme il n’en existe plus nulle part ailleurs. Après tout, Killjoy n’est-il pas le génial géniteur du métal horrifique ?
Vivement le volume 2 et la tournée !
Bon album, grosse prod...mais j'me suis moins pris une grosse claque avec celui la qu'avec The Divine Art Of Torture.
Quelqu'un sait quans sort le volume 2?Selon Killjoy, y'aura la reprise du theme du film de Fulci "Frayeurs" que l'on peut entendre en version demo dans les bonus du nouveau dvd...les quelques seondes que l'on peut entendre on l'air enormes
hallu Membre enregistré
Posté le: 30/04/2005 à 13h17 - (15311)
Hmm il me tarde de l'écouter celui-ci.
hallu Membre enregistré
Posté le: 12/06/2005 à 14h22 - (16335)
Bon ben je l'adore ce disque, encore meilleur que "the divine art of torture" avec un retour aux guitares crades et une prod' puissante, des claviers horrifiques excellents, voix gore/haineuse comme d'hab, bref du grand Necrophagia, du niveau de "Holocausto De La Morte".
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Hé bien, NECROPHAGIA continue, avec cette nouvelle galette, son exploration du death horrifique en laissant libre cours à ses influences cinématographiques. La musique s’épanche toujours autour d’un métal lourd dans les ambiances, comme dans les tempos et qui flirte avec le triptyque métallique death/black/dark. Les blast n’ont pas ici leur place dans la musique angoissante et tourmentée d’ « Harvest Ritual… », tous les instruments servent ici de décors à une mise en scène macabre qui ne s’enflamme qu’occasionnellement pour mieux varier les situations. Les synthés ont fait une percée assez spectaculaire dans l’univers musical de NECROPHAGIA. Certes, on trouvait déjà des nappes fantomatiques dans les œuvres précédentes et « The Divine Art… » avait déjà inauguré, sur une paire de titres, de nouvelles variations. Cette fois-ci, les claviers ont étendu des sonorités très 80’s sur l’ensemble de l’album ; le type même de sonorités, chères au cinéaste John Carpenter, qui faisaient immanquablement des apparitions spectrales dans chacun de ces films. Ces volutes synthétiques apportent ici une ambiance kitch au charme désuet collant parfaitement avec le métal horrifique de NECROPHAGIA et lui faisant gagner, du même coup, une originalité assez personnelle. Pour le reste de l’album NECROPHAGIA a été tout aussi inspiré avec des compositions heavy qui voient se succéder passages survoltés et breaks puissants. Les titres s’articulent autour d’une base death métal commune qui préfère les rythmiques lourdes, les ambiances sépulcrales sur lesquelles les vocaux de Killjoy se répandent comme autant de vomissures. Le chant de Killjoy, semblant jaillir des vestiges de cordes vocales d’une goule, est régurgité par des growls criards, des glapissements black à glacer le sang. Lorsque les vocaux se calment, c’est pour laisser place à d’inquiétants chuchotements. NECROPHAGIA va même jusqu’à placer une petite mélopée pour voix et claviers faussement doucereuse qui évoque les premiers albums d’ALICE COOPER. Mais si NECROPHAGIA calme et varie ses titres, c’est pour mieux nous agresser sur des morceaux endiablés purement nécrophages aux atours délicieusement pompeux.
L’évolution continue chez NECROPHAGIA et « The Harvest Ritual Volume 1 » a fini de me convaincre que le groupe est presque revenu à sa grandeur d’antan avec un style comme il n’en existe plus nulle part ailleurs. Après tout, Killjoy n’est-il pas le génial géniteur du métal horrifique ?
Vivement le volume 2 et la tournée !
Rédigé par : Tonton | 18/20 | Nb de lectures : 12800