Formé en 2003, Necronoclast est le projet solo de Greg Edwards. Vous ne connaissez pas ? C’est normal. Cet écossais n’a pas d’autres références musicales connues. Après une démo en 2004 et un album en 2007 (qui est d’ailleurs réédité cette année), The Plague est le deuxième album du bonhomme. Repéré par Moribund Records, le label nous sort donc ce second album, et réédite le premier. Annoncé comme le nouveau maître du black metal suicidaire (rien que ça), Necronoclast joue donc un black metal plutôt désespéré, lorgnant sur le doom, mélancolique et supporté par un chant black grinçant qui accentue le côté suicidaire. Par contre, il faut que le bonhomme (ou le label) se dégonfle un chouilla les chevilles. La musique de Necronoclast n’est pas mauvaise, au contraire, mais de là à se considérer comme un maître du genre, c’est un peu pousser mémé sur un bracelet clouté.
Comme je le disais, The Plague n’est pas mauvais, il est même plutôt sympathique à écouter. Varié, mélodique, les morceaux se ressemble tous assez, mais évitent l’ennui grâces aux arrangements que n’auraient pas renié un groupe de funeral doom. Plongeant l’auditeur vers des profondeurs sombre, Necronoclast est plutôt convaincant dans sa musique. Les morceaux sont assez longs, mais les 44 minutes pour 7 morceaux que durent l’album passent relativement bien. Si l’album est globalement constant dans sa démarche, ce n’est pas le cas du premier morceau, qui étonnamment est le meilleur de l’album. Véritable pépite de black brutal et mélodique, rappelant Dissection, c’est au final dommage de ne pas avoir continué dans cette voie.

Necronoclast est au final assez moyen. Pas assez bon pour s’enthousiasmer vraiment, pas assez mauvais pour le lyncher, juste assez bon pour passer un bon moment, mais qui ne laisse pas de souvenirs impérissables.


Rédigé par : Kryde | 10/20 (dont 2 points pour avoir joué à Iznogoud) | Nb de lectures : 10266