NARTHEX compte dans son Top Amis MySpace (juste après CANNIBOULE et NECROPHAGIST) le troubadour aux cheveux de feu et à la barbe touffue qui a marqué l’enfance de nombre d’entre nous, j’ai nommé le seul, l’unique, l’immeeeense CORBIER ! Cela fait-il pour autant de NARTHEX un groupe à part ? Pas vraiment, mais cela tend à révéler un certain état d’esprit chez les Belges qui les rend d’emblée plutôt sympathiques.

Autre élément propre à susciter la bienveillance des chroniqueurs et des potentiels acheteurs, une tendance à placer ici et là des lignes de basse et des riffs qui ne manquent pas de rappeler DEATH, période « Individual Thought Patterns » et « Symbolic »… pas la pire, vous me l’accorderez. Pourtant, NARTHEX ne cherche en aucune manière à piller l’héritage de Chuck Schuldiner, et son thrash/death n’est par ailleurs pas transcendant. Le chant death est en effet linéaire et pas toujours bien placé, les riffs sont plutôt bateau et la prod sans relief, très froide. Elle met toutefois en valeur le travail réalisé à la basse, très intéressant et plutôt inhabituel dans le style. « The Flatness Of Life » évoque chez moi de vieux souvenirs de power metal 90’s piqué au thrash américain et badigeonné de death, sans beaucoup de saveur cependant. Ce ne sont donc pas ces rares réminiscences d’un groupe infiniment regretté qui sauvent l’album, même si elles font plaisir à entendre et qu’au final ce sont elles qu’on retient le plus.

« The Flatness Of Life » n’est que le premier album du groupe, gardons-nous donc de tout jugement définitif quant à son avenir. La maîtrise technique est là, l’énergie également, attendons le prochain disque pour nous faire une idée plus précise du potentiel de NARTHEX, en espérant qu’il se concentrera sur des compos plus accrocheuses, que ce soit en terme de mélodie, de technique ou de brutalité. Pour l’instant, on ne peut que constater qu’en dépit de cette sympathie qu’il nous inspire, confirmée par le morceau caché à base de rots, vulgarités en tous genres et commentaires sur les morceaux de l’album, le résultat est passable et noyé dans la masse.


Rédigé par : Dungorpat | 09/20 | Nb de lectures : 10531