Les premières réactions sont parfois les bonnes. Okay, CANNIBAL CORPSE, DESTRUKTOR et (l’un des mes préférés) UMBILICAL STRANGULATION valent tous leur pesant de cacahuètes et puis on fait du metal nom de Zeus mais merdum, c'est quoi ce nom à la con me dites-vous immédiatement, perfides que vous êtes? (Oui, vous) NAPOLEON SKULLFUKK??? Ou alors peut-être GEORGES BUSH HAIRCUT et JACQUES CHIRAC COLOSCOPY étaient déjà pris, je ne sais pas… Il faut dire que ce n’était pas avec leur musique que ces Finlandais risquaient de faire parler d’eux, d’où cette sale impression de se faire avoir à sec.

Constitué de deux maxis auto-produits (nouvel indice du désastre à venir?) réunis ensemble sur le même disque – ‘Torture Metal’ sorti en 2008 et ‘Swollen’ deux ans plus tard – ce vrai-faux premier album rappelle hélas un autre ‘éminent’ membre des sous bas-fonds de la scène UG finlandaise, comme par hasard nommé SKULLFUCK et dont il réussit à égaler l’abyssale vide artistique. Prenez un chanteur à la gorge ultra-gruikée qui aurait plus sa place dans INHUME ou les chicanos de DISGORGE. Faites-lui faire une belle erreur de casting en le laissant s’allier avec des sous-SIX FEET UNDER armés en tout et pour tout de cinq accords différents (ce qui en fait quand même un de plus que la bande à Chris Barnes). Armés de ces brindilles, ils se contentent de mettre dans un autre ordre dès qu’ils veulent accoucher, euh, d’une chanson, mais poussent le vice jusqu'à répter l'arnaque huit fois le nez collé au plancher des vaches. Et voilà, alleluia mes frères, vous obtenez ce disque à l’imagination aussi développée qu’un poulpe en phase terminale, avec dessus comme de la crème chantilly sur une choucroute un pseudo-concept sur la torture qui n'est là que pour effrayer les trois oies blanches échappées du cheptel de Christine Boutin qu'il reste dans la nature.

Il y a death-metal bêta ET death-metal bêta. Le premier a beau être aussi subtil qu’un rugbyman bourré à qui on aurait piqué son assiette de cassoulet, il adore tellement éclabousser les murs au passage et il le fait tellement bien qu’on l’aime malgré tout. Or le second, lui, est juste, ben, bête et il a beau faire le dos rond autant qu’il veut, il ne fera même pas peur à votre petit frère de cinq ans. Celui qui a deviné le plus vite à quelle catégorie selon moi appartient ce NAPOLEON SKULLFUKK aura gagné un massage thaïlandais gratuit avec notre Prince de Lu national…


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 04/20 | Nb de lectures : 12220