Cela fait pas mal d’années que j’ai cessé de suivre la carrière de NAPALM DEATH. J’ai toujours regretté la période grind des débuts même si c’est avec le Death métal que le groupe a conquis ses lettres de noblesse. Malgré des prouesses qu’on n’a jamais oublié de me vanter, et en particulier lors de la sortie de “ Enemy of the music business ”, je ne me suis jamais vraiment penché sur le groupe même si j’en possède quelques albums.
Aussi, lorsque Greg me proposa de chroniquer le nouvel album en date, ma réaction fut dans un premier temps hésitante pour finalement être positive. Après tout, c’était peut être le moment de revoir mon jugement et même en cas de déception, j’aurai fait cet article avec toute la déférence inhérente aux heures de gloires du groupe.
Après m’être enfilé dans les esgourdes moult écoutes, c’est, un sourire béat aux lèvres, que j’entamais la prose inspirée que vous êtes en train de lire.
Le GRAND Napalm Death effectue ici un retour fracassant en revenant aux sources de son succès avec un death tonique tinté de grind novateur. Ne vous trompez pas, ND n’est pas revenu à son point de départ puisque les douze titres proposés sur “ Order of the Leech ” ne sont pas un resucé des premiers albums. Les musiciens ont mûri et avec le bagage musical dont ils sont maintenant dotés, pas question de tomber dans les travers d’une musique approximative qui blaste à tout va et qui n’évoque que la position essorage d’un lave linge. Le tempo même s’il est soutenu tout au long de l’album, permet une distinction parfaite de chacun des instruments et l’on peut savourer les roulements chirurgicaux et saccadés de Danny Herrera ainsi que les autres instruments. Jesse et Mitch ont fait un travail terrible aux niveaux des guitares :des riffs très “ catchy ” et des breaks providentiels. Par moment on croit distinguer, ici et là, quelques influences indus dans la section rythmique et le chant de Barney reste une référence même si sa voix semble quelque peu “ arrangée ”. Niveau production, ND ne donne pas dans le grandiloquent, de mise outre atlantique, pour apporter un son au relief intéressant, sans esbrouffe, qui donne à “ Order of the Leech ” une fluidité musicale surprenante. Et en plus la pochette est belle !
Pour les collectionneurs, une version vinyle limitée, dotée de deux inédits, devrait voir le jour sous peu.


Rédigé par : Tonton | 17/20 | Nb de lectures : 11669