NAILED - Hatred, Failure & the Exctinction of Mankind (Anticulture/Season of Mist) - 11/07/2008 @ 09h31
Habitué à me cultiver en satisfaisant aux besoins naturels qu’une alimentation riche en fibres impose, j’ai récemment porté mon attention sur une vulgarisation des thèses de Freud, Lacan et autres Jivaros. Ca ne facilite pas le transit, je peux vous le dire, mais ça ouvre des perspectives très éclairantes...
Ainsi, NAILED - cloué - adopte pour patronyme un symbole phallique si ridiculement évident qu’il n’y a pas besoin d’allonger ces Anglais sur un divan pour leur diagnostiquer un fameux complexe aggravé de refoulements multiples. Le clou ou la métaphore du bricoleur macho mucho, moustachu et groovy, du charpentier crucifié pour quelques deniers et surtout du pénis agressif et perforant, à défaut d’être performant. Si la musique est une catharsis des plus efficaces, le temps ne fait malheureusement rien à l’affaire, quand on manque de burnes, on manque de burnes.

“Hatred, Failure & the Extinction of Mankind” fait pourtant illusion un moment. “Requiem for a Dying Sun” qui ouvre le bal de ce deuxième album brandit un Death brutal et pâteux qui rappelle INIQUITY avant de plonger sur un riff lourdingue qui semble directement issu du “Domination” de MORBID ANGEL. De quoi frétiller du gland comme un castor en rut.
Si mes errances intestinales ne m’ont encore rien appris de la libido de ce sympathique rongeur à queue plate, mon enthousiasme pour NAILED retombe aussi rapidement que l’encéphalogramme d’Eve Angeli. C’est bateau, basique, branlant, et surtout la plupart du temps bêtement pompé sur un CANNIBAL CORPSE émasculé qui aurait perdu tout sens du riff qui bute (on me signale que c’est d’ailleurs fait). Parfois, on tente une incursion du côté d’ORIGIN (“Structures for the Despised”) voire de NAPALM DEATH, des petites mélodies, des solis hystérico-stridents à la Kerry King. Mais que c’est grassouillet, que c’est pataud.
En plus du manque d’inspiration, l’un des problèmes de NAILED est peut-être de vouloir proposer une musique énergique et rapide avec un son downtuné jusqu’aux roustons, épais comme la tisane des groupes de Doom. Du coup, seuls les passages lents et plombés sont réellement efficaces. Le reste est à l’avenant. Chiant comme un samedi après-midi chez Casto.

“Hatred, Failure & the Extinction of Mankind” est le genre d’album mal torché à écouter distraitement en bricolant, en fredonnant du Samwell, ou à mettre en fond sonore pour s’éclipser discrètement vers le trône. Vous n’avez pas vu mon journal?


Rédigé par : La Myxine | 09/20 | Nb de lectures : 10464




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