Ah chouette, voilà que les troubadours de Nachtgeschrei sont de retour. Moins d'un an après leur premier opus, les Allemands nous proposent déjà un second album, sorti en mars dernier chez leurs compatriotes de Massacre Records. Il était plus qu'intéressant de voir comment le septet allait se dépatouiller de son second album, une fois retirés le doux renfort des démos et de titres mitonnés au fil des ans.

Hé bien, peu de changements ont été apportés à la recette originale. Vous retrouverez donc un folk/rock aux influences médiévales et aux sons de guitare délicieusement électriques. Toujours dans la veine des influences dont nous avions causées dans la précédente chronique, le combo germain nous balance dix titres (et une belle intro) bourrés d'énergie et de mélancolie. Les morceaux évoluent de riffs plombés avec amour à des passages acoustiques très prenants, mêlant la puissance de la cornemuse aux douces saturations des guitares. Et le tout est toujours magnifiquement porté par la voix fragile et vibrante de Holger Franz qui parvient à faire chanter la langue de Goethe avec émotion.

Rien n'est nouveau chez les Boches, mais c'est tellement bien fait que j'aime à me laisser prendre à leur piège. Transportant son auditeur dans la salle d'une auberge enfumée, Nachtgeschrei vous invite à passer une courte nuit en sa compagnie à grands renforts de boissons. Une proposition pareille ne se refuse pas, même si le groupe propose une relecture de son premier album. C'est si bon de s'enivrer, parfois...


Rédigé par : Prince de Lu | 16,5/20 | Nb de lectures : 10141