Alors que vous lisez ces lignes, sachez qu’il y a eu quelques heures de blanc total devant ma page Word. J’ai écouté l’album plusieurs fois et je n’arrive pas vraiment à en faire une chronique élaborée, fouillée et détaillée. Suis-je mal placé pour le chroniquer ? Possible…
My Ruin… Encore un nom que je connaissais sans vraiment savoir de quoi il en retournait exactement. Je savais juste que la chanteuse Tairrie B avait officié dans un autre groupe du nom de Tura Satana. Après quelques recherches, j’ai appris que Tura Satana était un groupe de rock des années 90. Quant à My Ruin l’optique est définitivement plus métallique. Un metal lourd et lent.

L’album démarre sur une intro « Nature Boy » à l’ambiance glauque. Les claviers et la voix grave et solennelle de Tairrie B ne font qu’aggraver cette sensation. Puis le premier morceau Silverlake 6571 débute. Le son de guitare est gras, saturé et crade. Il me rappelle une chanson d’El Caco que j’avais il y a quelques temps.
Les morceaux s’enchaînent et, mises à part quelques timides accélérations, le rythme est souvent lent et à la longue, on écoute l’album que d’une oreille. C’est le principal reproche que je fais à l’album. Le rythme est linéaire et les morceaux se ressemblent pour la plupart.
Pour ma part, j’ai toujours trouvé laid une fille qui hurle et Tairrie B n’y fait pas exception. Sa façon de chanter oscille entre deux registres me rappelant Otep: une voix chantée plutôt bas avec râles et reprises de respiration perceptibles et des cris.
La production fait que l’album est sombre. Les guitares sont grasses et les effets sur ces dernières lors des soli sont fréquents (pédale wah wah notamment). La lenteur générale de l’album ne fait que renforcer cette impression. Je trouve également la batterie un poil à l’écart par rapport au reste des instruments. De plus, la caisse claire sonne creuse, ce qui la rend désagréable à entendre.

Pour conclure, je dirais que je n’ai été que moyennement emballé par l’album. Un peu trop lent et assez peu diversifié pour moi, je n’en fait pas un album de prédilection lors des froides journées d’hiver qui pointent le bout de leur nez.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 11.5/20 | Nb de lectures : 12653