Attention gros bras pour gros son! Dixit un webzine californien sur la scène de l'état, Murder Death Kill (MDK) serait le « california's hardest ». Cinq gars tout en muscles, maillots de baskets sur les épaules, tattoo en masse et un nom d'album qui est la traduction de notre expression « si tu me cherches, tu me trouves » : on est de suite dans l'ambiance.

Pour les coreux qui vagabondent sur VS, le beatdown est un style incontournable. Si ce genre a traversé les continents à coups de poings américains et de prises de karaté, les Etats-Unis restent quand même une terre sainte en la matière.
MDK, c'est plus que du beatdown, c'est du beeeeeeeeatdown. Dévastateur et terre-à-terre, le genre de groupe qui te rend paraplégique après 20 minutes passées dans la fosse. Autant dire que cet opus est clairement fait pour casser des bras.

L'album s'ouvre sur une note à vide et le ton est donné : batterie lente, guitares accordées aussi bas qu'une mine chilienne et ce riff qui reste en tête malgré ses trois pauvres notes. « People Will Die » est un titre d'ouverture massif et violent. Avec un son très proche de Shinto Katana (premier opus), Murder Death Kill dispose d'une forme attrayante et totalement hypnotisante. Comment ne pas succomber face à ces murs de guitares orageuses ?
Si « Fuck With Us And Find Out » est basique dans ses titres, que dire de cette agressivité omniprésente, sa virulence de tous les instants et de ces relents de haine totalement hallucinés ? Entre l'intro de « Suffocation » uninote  qui va faire des massacres dans la fosse, l'ouverture de « The Guilt » qui donne des envie de meurtres, le passage rapide de « The Flood » ou bien le final de « No More Lies » massif et brut0l, il y a de quoi faire rugir un coreux.
Certains reprocheront à cet opus la linéarité, le trop plein de mosh parts et de notes à vide et ce manque plus que latent de technique. Oui, mais devant une telle efficacité, on s'écrase.

La production monumentale ne fait que valoriser le bousin : guitares orageuses, batterie qui fonctionne du feu de Dieu et ce duo de voix aussi pitbullesque l'une que l'autre. A ce titre, on a du mal à les différencier au début mais l'une est plus puissante que l'autre.
Certains trouveront ce disque triste comme la mort, ou aussi plat que la poitrine de Jane Birkin. D'autres seront séduits par ce nihilisme, cette déclaration de guerre et sa violence à faire pâlir n'importe quel hooligan anglais. En mot comme en mille, chaudement recommandé : This is extermination!


Rédigé par : Vision Of Beuh | 16/20 | Nb de lectures : 12985