Après avoir obtenu un début de reconnaissance à force de tournées, faisant suite à la sortie de leur second album "Hazardous Mutation" (réédité début 2007 avec un excellent bonus DVD), Municipal Waste bénéficie aujourd'hui d'un vrai buzz entraînant dans son sillage un petit phénomène de revival speedcore/reto-thrash où l’on retrouve une flopée de jeunes combos prêts à tout mosher sur leurs passages.

Nombreux sont ceux qui ont (re)-découvert les joies du thrash joué à fond les manettes autour de riffs basiques ayant déjà fait leur preuve il y a 20 ans et interprétés avec une sincérité et une simplicité qui avait fuit la scène métal ces derniers temps.
Si avec leur premier album pour Earache, Municipal Waste pouvait bénéficier d'un effet de surprise auprès du public, ce n'est plus le cas avec "The art of partying" qui était attendu avec excitation comme un festival bien organisé sous le soleil à la fin du mois de juin.

Nos thrasheurs ne se sont pas pris la tête pour autant, ils n'ont quasiment rien changé à leur formule, et c'est ce que l'on attendait d'eux. On ne demande surtout pas d'évoluer à un groupe qui puise toutes ces influences dans un style vieux de plus de 20 ans, même si les M.W. parviennent à le remettre au goût du jour via une production bien ficelée signée par Zeuss (Hatebreed, Shadows Fall).

"The art of partying" est ainsi un disque extrêmement prévisible et convenu où se succèdent des mosh parts à l'ancienne, des accélérations phénoménales, des breaks courts, des riffs tranchants joués à 200 à l'heure, etc ... le tout étant appuyé par la voix scandée de Tony Foresta aidée par des chœurs simples et pas fins.

Il existe pourtant quelques légères différences entre les 2 derniers albums des nouveaux rois du mosh. Les titres possedent aujourd'hui presque tous une même durée (environ 2 minutes) alors que "Hazardous mutation" contenait plusieurs chansons très courtes (aux alentours de la minute), ce qui donnait encore plus de dynamique et moins de monotonie à l'album.
De la même façon, Municipal Waste cède quelques fois à la facilité en tombant dans un party-beer-thrash à la Tankard/Gang Green proposant plus de morceaux à hurler en chœur dans le pit ("Born To party", "Headbanger Face Rip").

Malgré ces maigres changements, il est difficile de dire si ce nouveau disque est meilleur ou moins bon que son prédécesseur, il s’agit simplement d’une juste et très bonne continuation... j'avoue cependant préferer "Hazardous Mutation". Savourons ensemble le retour d'un état d'esprit fun et déjanté dans le monde du métal loin des couches de maquillages, des invocations à Satan et du true-isme qui règnent sur le métal extrême depuis une bonne dizaine d'années.




Rédigé par : VsGreg | 15/20 | Nb de lectures : 14936