Soyons expéditifs, la vie est trop courte et j'ai plein de meilleurs skeuds dans ma besace qui se bousculent au portillon pour être chroniqués:
Mothra-9 ans d'existence-Pologne-second album-Selfmadegod Records (Antigama, Nyia, Cripple Bastards, Agathocles...)-7 titres-27 minutes. Maintenant que les présentations sont faites, allons-y gaiement.
Nos Polonais évoluent donc dans la frange la plus plombée et costaude du hardcore métallo-bordélique. Le problème, c'est que les défunts Swarm Of The Lotus et Knut ont à peu près dit tout ce qu'il y avait à dire dans le style. Et là-dedans, si tu débarques pas avec un semi-remorque de riffs de la mort sous le bras et une envie d'en découdre grosse comme une maison, tu risques de passer un peu inaperçu quand même. Et malheureusement, Mothra se pose comme la troisième roue de la bicyclette. Celle qu'on laisse au garage.
Pourtant, ces sept titres sont pas rebutants, loin de là, c'est juste qu'ils peinent à être marquants. Puisque tout a déjà été couché sur bandes par leurs prédécesseurs, et en mieux: ici, la voix growlée convaincante mais classique et pas assez arrachée, les riffs plus plombants que plombés car patauds et éculés ainsi que les passages un peu plus total bordel trop basiques finissent par ennuyer plutôt qu'autre chose. Reste les embryons de blasts qui font toujours leur petit effet ("Fullgin A") et qui viennent trancher dans la sagesse relative des morceaux, ces passages joués pied au plancher se révélant être les meilleurs. D'ailleurs quand on compose un morceau qui latte plus que les autres, on le fout pas en ghost track les gars!
Après, ça s'écoute sans grand déplaisir, grâce à la production sans faille (même si pas assez rustre) de Szymon Czech, habitué à s'occuper des gros calibres nationaux (Antigama, Nyia), mais on aura du mal à voir en Mothra autre chose qu'un second couteau peu aventureux dans un style qui réclame plus de danger que n'en contient ce "Dyes", tout juste sauvé par sa courte durée. A eux de se botter le cul mutuellement pour leurs productions à venir, parce que là c'est trois petits tours et puis s'en vont.
J'avoue ne pas trop comprendre ce que cette sortie fout chez SELFMADEGOD, à part le fait qu'ils soient Polonais. SELFMADEGOD ferait mieux de se concentrer à devenir un peu le RELAPSE européen niveau prod' grind bien léchée...
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Mothra-9 ans d'existence-Pologne-second album-Selfmadegod Records (Antigama, Nyia, Cripple Bastards, Agathocles...)-7 titres-27 minutes. Maintenant que les présentations sont faites, allons-y gaiement.
Nos Polonais évoluent donc dans la frange la plus plombée et costaude du hardcore métallo-bordélique. Le problème, c'est que les défunts Swarm Of The Lotus et Knut ont à peu près dit tout ce qu'il y avait à dire dans le style. Et là-dedans, si tu débarques pas avec un semi-remorque de riffs de la mort sous le bras et une envie d'en découdre grosse comme une maison, tu risques de passer un peu inaperçu quand même. Et malheureusement, Mothra se pose comme la troisième roue de la bicyclette. Celle qu'on laisse au garage.
Pourtant, ces sept titres sont pas rebutants, loin de là, c'est juste qu'ils peinent à être marquants. Puisque tout a déjà été couché sur bandes par leurs prédécesseurs, et en mieux: ici, la voix growlée convaincante mais classique et pas assez arrachée, les riffs plus plombants que plombés car patauds et éculés ainsi que les passages un peu plus total bordel trop basiques finissent par ennuyer plutôt qu'autre chose. Reste les embryons de blasts qui font toujours leur petit effet ("Fullgin A") et qui viennent trancher dans la sagesse relative des morceaux, ces passages joués pied au plancher se révélant être les meilleurs. D'ailleurs quand on compose un morceau qui latte plus que les autres, on le fout pas en ghost track les gars!
Après, ça s'écoute sans grand déplaisir, grâce à la production sans faille (même si pas assez rustre) de Szymon Czech, habitué à s'occuper des gros calibres nationaux (Antigama, Nyia), mais on aura du mal à voir en Mothra autre chose qu'un second couteau peu aventureux dans un style qui réclame plus de danger que n'en contient ce "Dyes", tout juste sauvé par sa courte durée. A eux de se botter le cul mutuellement pour leurs productions à venir, parce que là c'est trois petits tours et puis s'en vont.
Rédigé par : Crown_Me | 11/20 | Nb de lectures : 10469