MOTHLITE - Dark Age (KScope/Wagram) - 16/10/2012 @ 08h01
Attention, métalleux sensibles (et intégristes), cette chronique risque de vous choquer. Car oui, nous allons ici nous inscrire dans les 0,658% (approximativement) de chroniques parues sur notre site qui ne parlent pas de Metal. Prenez en compte l’excuse « promo reçu » et passez votre chemin, personne ne vous en voudra. Enfin, les fans d’ULVER peuvent rester car ici nous ne sommes pas très loin de l’univers des Norvégiens. Et pour cause, MOTHLITE est le projet de Daniel O’Sullivan, membre d’ULVER depuis 2009. Ce projet existait avant son arrivée dans ULVER (le premier album, The Flax Of Reverie, date de 2008), donc il est difficile de parler d’un side-project lambda mais bien d’un projet personnel bien établi. Et si les fans d’ULVER peuvent être intéressés par Dark Age, second album de MOTHLITE, c’est bien parce que cet album développe un style similaire à ce qu’ULVER nous propose depuis Blood Inside. De plus, MOTHLITE s’est également fait signer chez K-Scope, actuel label d’ULVER et label friand de musiques à la fois progressives et atmosphériques, un panel dans lequel le projet d’O’Sullivan s’inscrit parfaitement.
Bien qu’accompagné de quelques contributeurs plus ou moins occasionnels, MOTHLITE est bien le bébé de Daniel O’Sullivan qui s’occupe de presque tout. Il est difficile pour moi d’étiqueter précisément la musique de MOTHLITE, toujours est-il que l’on peut croiser les dénominations « Art Pop », « Chamber Music » ou encore « Avant-Prog » sur le Net, ce qui est je suppose assez parlant. Plus simplement, nous avons ici une pop électronique très atmosphérique, qui évoque le ULVER de Blood Inside, Shadows Of The Sun et Wars Of The Roses (sans les passages à vide), voir celui de Perdition City vu que dès "Wounded Lions" et en bon nombre de passages de Dark Age, on trouvera quelques sonorités IDM/electronica bien senties. Mais ce qui nous rapproche le plus d’ULVER, c’est bien la voix de Daniel O’Sullivan qui est très proche de celle de Garm. Tellement que lorsque ce dernier apparaît en invité sur "The Underneath", on le remarque à peine… O’Sullivan se révèle donc ici comme un vocaliste de talent, qui arrive à transmettre tout autant d’émotions que Garm, réussissant même à placer quelques variations bluffantes et des accès au bord de la rupture, et on sent pourtant qu’il peut encore progresser. Chapeau bas…
Mais Dark Age ne se résume pas à ces parties vocales excellentes, car la musique a bien un certain intérêt. On oscille donc entre de l’Electro assez atmosphérique et de la Pop à piano, en passant par de l’ambient lounge ou des plans plus jazzy ou rythmés. Les morceaux sont variés et tous accessibles, le style n’est pas vraiment expérimental ou totalement avant-gardiste et Dark Age se déguste très facilement. Les arrangements sont particulièrement chiadés, avec bon nombre de percussions et lignes de basse accrocheuses, ou autres éléments rythmiques programmés, et bien sûr les diverses ambiances électroniques et/ou au clavier. Si certains morceaux sont un peu bizarres ("The Blood" par exemple), on retiendra quelques pépites qui s’enchaînent en seconde partie d’album comme le tube "Something in the Sky", le très cotonneux "The Underneath", l’épique "Zebras", les étonnamment groovy "Dreamsinter Nightspore" et "Milk", et surtout l’excellent morceau-titre. Bref, il n’y a presque rien à jeter sur ce disque convaincant de A à Z, même si le single "Seeing in the Dark" est un peu trop calme pour être représentatif de Dark Age.
Si le départ est un peu timide compte tenu de ce qu’il y a à partir de "Something in the Sky", Dark Age est globalement un bien bon album. O’Sullivan reste dans le giron d’ULVER, mais parvient à nous livrer un album assez personnel de Pop électronique, de par la variété des compositions et des ambiances. Les fans d’ULVER y trouveront facilement leur compte, surtout qu’encore une fois grâce au chant (superbe) nous sommes dans un terrain qui ressemble à quelque chose de connu. Je n’écouterai pas ça tous les jours, mais ce disque est une bien belle surprise, qui m’a bien plus convaincu que les dernières œuvres d’ULVER (même si Childhood’s End vaut son pesant de cacahuètes, mais reste un disque à part). A écouter et à éventuellement apprécier pour les initiés (il y a des chances car c’est un disque de qualité), quant aux autres, il y a des chroniques de disques plus velus juste en-dessous et au-dessus de celle-ci (ou si ce n’est pas encore le cas, il y en aura une demain).
Intéressant, je vvais m'y... intéresser de plus près.
Moulinexxx Membre enregistré
Posté le: 16/10/2012 à 11h32 - (104162)
Le clip est bien sympa, complètement psyché !
Geoff & DISGUST Invité
Posté le: 16/10/2012 à 11h40 - (104163)
Découvert ce groupe, il y a peu et CD acheté dans la foulée ... Perso, j'ai adoré !!!!
Il me semble qu'ils sont en tournée européenne en novembre ...
pearly Membre enregistré
Posté le: 16/10/2012 à 12h26 - (104165)
Chouette album !
opethmaniac IP:83.204.2.111 Invité
Posté le: 16/10/2012 à 12h27 - (104166)
Acheté mais pas encore assez écouté...Le premier, Flax of reverie, était une petite pépite...
noohmsul Membre enregistré
Posté le: 16/10/2012 à 13h29 - (104167)
Je viens d'écouter 2 titres sur youtube, musicalement c'est très proche de ce qu'a pu faire Depeche Mode à une époque je trouve; par contre j'accroche pas vraiment...
Et j'en profite pour dire qu'O'Sulivan a foutu la merde en ramenant son univers musical dans Ulver ! Voilà.
LeMich IP:164.15.28.47 Invité
Posté le: 16/10/2012 à 14h16 - (104168)
Le titre en écoute a un petit côté Talk Talk (2ème période), je trouve.
opethmaniac IP:83.204.2.111 Invité
Posté le: 16/10/2012 à 14h45 - (104169)
@LeMich : carrément ! Faut dire que Laughing Stock et Spirit of Eden sont de putain de joyaux ! y'a du D. Mode aussi dedans, mais en le ré-écoutant, j'ai quand même du mal à faire un vrai rapprochement avec Ulver...qui se fait un peu plus pop depuis son arrivée, c'est vrai...Cela dit, Childhood's End vient davantage de Garm et de ce que j'ai pu entendre du prochain album (très peu), ça sonnera davantage comme un Shadows of the sun, version orchestrale...
SIMOVAR Membre enregistré
Posté le: 19/10/2012 à 13h35 - (104220)
génial !
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Bien qu’accompagné de quelques contributeurs plus ou moins occasionnels, MOTHLITE est bien le bébé de Daniel O’Sullivan qui s’occupe de presque tout. Il est difficile pour moi d’étiqueter précisément la musique de MOTHLITE, toujours est-il que l’on peut croiser les dénominations « Art Pop », « Chamber Music » ou encore « Avant-Prog » sur le Net, ce qui est je suppose assez parlant. Plus simplement, nous avons ici une pop électronique très atmosphérique, qui évoque le ULVER de Blood Inside, Shadows Of The Sun et Wars Of The Roses (sans les passages à vide), voir celui de Perdition City vu que dès "Wounded Lions" et en bon nombre de passages de Dark Age, on trouvera quelques sonorités IDM/electronica bien senties. Mais ce qui nous rapproche le plus d’ULVER, c’est bien la voix de Daniel O’Sullivan qui est très proche de celle de Garm. Tellement que lorsque ce dernier apparaît en invité sur "The Underneath", on le remarque à peine… O’Sullivan se révèle donc ici comme un vocaliste de talent, qui arrive à transmettre tout autant d’émotions que Garm, réussissant même à placer quelques variations bluffantes et des accès au bord de la rupture, et on sent pourtant qu’il peut encore progresser. Chapeau bas…
Mais Dark Age ne se résume pas à ces parties vocales excellentes, car la musique a bien un certain intérêt. On oscille donc entre de l’Electro assez atmosphérique et de la Pop à piano, en passant par de l’ambient lounge ou des plans plus jazzy ou rythmés. Les morceaux sont variés et tous accessibles, le style n’est pas vraiment expérimental ou totalement avant-gardiste et Dark Age se déguste très facilement. Les arrangements sont particulièrement chiadés, avec bon nombre de percussions et lignes de basse accrocheuses, ou autres éléments rythmiques programmés, et bien sûr les diverses ambiances électroniques et/ou au clavier. Si certains morceaux sont un peu bizarres ("The Blood" par exemple), on retiendra quelques pépites qui s’enchaînent en seconde partie d’album comme le tube "Something in the Sky", le très cotonneux "The Underneath", l’épique "Zebras", les étonnamment groovy "Dreamsinter Nightspore" et "Milk", et surtout l’excellent morceau-titre. Bref, il n’y a presque rien à jeter sur ce disque convaincant de A à Z, même si le single "Seeing in the Dark" est un peu trop calme pour être représentatif de Dark Age.
Si le départ est un peu timide compte tenu de ce qu’il y a à partir de "Something in the Sky", Dark Age est globalement un bien bon album. O’Sullivan reste dans le giron d’ULVER, mais parvient à nous livrer un album assez personnel de Pop électronique, de par la variété des compositions et des ambiances. Les fans d’ULVER y trouveront facilement leur compte, surtout qu’encore une fois grâce au chant (superbe) nous sommes dans un terrain qui ressemble à quelque chose de connu. Je n’écouterai pas ça tous les jours, mais ce disque est une bien belle surprise, qui m’a bien plus convaincu que les dernières œuvres d’ULVER (même si Childhood’s End vaut son pesant de cacahuètes, mais reste un disque à part). A écouter et à éventuellement apprécier pour les initiés (il y a des chances car c’est un disque de qualité), quant aux autres, il y a des chroniques de disques plus velus juste en-dessous et au-dessus de celle-ci (ou si ce n’est pas encore le cas, il y en aura une demain).
Rédigé par : ZeSnake | 15/20 | Nb de lectures : 14098