MOSS, c’est une chiée de démos, une pelleté de Splits, tout autant de EPs et trois albums. Et tout ça en 9 années d’existence. Le groupe n’a pas chômé. On peut dire qu’avec ce tout dernier rejeton, MOSS affirme ses convictions et assoit son style.

Non, MOSS n’a pas retourné sa veste et ne fait ni Indie, ni Pop, ni Hip-Hop, ni Techno et n’essaye même pas d’intégrer quoi que ce soit de nouveau dans sa musique. Dans la même veine qu’auparavant donc, 4 morceaux d’une moyenne de 10 minutes chacun sont proposés ici. MOSS avec son Drone/Doom/Sludge dévastateur au tempo lent nous offre encore une œuvre très personnelle, bien qu’influencée par la même vague musicale et bruitiste qu’auparavant. Rappelant les EARTH du tout début, SUNNO))), KHANATE, TEETH OF LIONS et ELECTRIC WIZARD, «Tombs of The Blind Drugged» n’est ni plus ni moins qu’un autre bijou du combo Doom. On peut reprocher à MOSS de sombrer parfois dans la monotonie, mais le côte répétitif permet justement à chacun de nous de ressentir la musique comme bon nous semble ou tout simplement comme nous le pouvons (nous ne sommes pas toujours maître de nos émotions, malheureusement). Le son crade et bien gras permet d’accentuer cette sensation de mal-être que j’éprouve tout au long de ces 4 morceaux. A chaque note jouée, je ressens tour à tour : du dégoût, de l’extase, de la jouissance, de la peur, de l’envie de mettre fin au calvaire, de boire jusqu’en vomir, de dormir et de ne plus me réveiller, de courir nu dans la forêt, de me battre des heures durant avec/contre des zombies, de dire à mes parents que je suis le looser qu’ils ont toujours dit que je serais... Bref, ces quatre compositions me font passer par différents états, pas toujours très agréables, même plutôt nauséeux. Et le pire, c’est que j’aime ça. J’en redemande même.


Rédigé par : DeadStar | 15/20 | Nb de lectures : 10792