Moi ce que j'aime dans le fait de chroniquer de nouveaux albums c'est qu'on a parfois l'opportunité de s'endormir moins con après avoir un peu buché sur un article. Ainsi, un groupe comme ces gentils Autrichiens de MOSFET m'a permis de découvrir que leur nom était l’acronyme d'un certain type de transistor barbarement appelé « metal–oxide–semiconductor field-effect transistor".

Un nom qui leur va, en définitive, comme un gant puisqu'en matière de métal, MOSFET connaît plutôt bien son affaire comme en témoigne ce sympathique deuxième album qui annonce clairement la couleur dès son titre. Pourtant, loin de suivre les traces du death'n'roll laissées par ENTOMBED presque vingt ans plus tôt nos Autrichiens lorgnent plus ouvertement vers le thrash teuton du début années 90 et tout particulièrement dans la continuité des vieux DESTRUCTION et KREATOR avec toute une panoplie de riffs rivalisant d'efficacité mais également du côté de la scène mélodeath suédoise pour un petit côté death mélodique parfaitement digéré.

On est bien loin des débuts du groupe en 2003 qui avait du mal à se défaire de ses affinités hard rock et l'écoute de ce deuxième opus nous confirme que MOSFET a véritablement trouvé sa voie. Cavalcades de guitares souvent ponctuées de break ou de soli sympathiquement balancés, chant thrash évoquant les vieux SEPULTURA et une bonne vieille rythmique des familles avec un vrai cogneur.

Si la logique voudrait que MOSFET s'inscrive dans la catégorie de ces groupes jeunes par les années mais old school dans l'âme ça n'est pourtant pas exactement le cas. Certes le fond relève des années 90 mais le son se veut définitivement moderne.
Ainsi donc les treize morceaux de « Deathlike thrash'n'roll » bourlinguent au son d'une ribambelle de riffs tous plus catchy les uns que les autres qui rendent fort agréables ces 43 minutes en compagnie du groupe.

On passera sur un artwork un peu kitsch sur les bords de même que sur des paroles qu'on devine particulière bucoliques dès la lecture des titres (« Pigheaded bitch », « Angel's piss and devil's jism » « Tales of a diarrhoea werewolf » ou encore « Stinky pants blues »). Je veux bien admettre que ça vole rarement bien haut de ce côté-ci du métal mais une chose est certaine, les p'tits gars de MOFSET s'amusent comme des petits fous sans trop se prendre au sérieux et c'est loin d'être désagréable.

Rien de bien nouveau ou mirobolant mais le disque n'en demeure pas moins solidement ficelé et procure son petit effet.


Rédigé par : Tonton | 14/20 | Nb de lectures : 12052