MORTUARY DRAPE - Buried in Time (Avantgarde/Season of Mist) - 24/12/2004 @ 11h38
MORTUARY DRAPE ça ne vous dit rien ? Mais si, souvenez-vous… ce groupe d’Italiens qui, non content d’orner leurs bobines de corpse paint ratés, cumule les clichés les plus grotesques du black métal en un concentré kitch au possible. Il va de soit que, même après quelques années d’absence, la sortie d’un nouvel album de MORTUARY DRAPE me semblait aussi dispensable qu’abscons… et je suis poli (oui, je sais, j’aime bien la faire celle-là). Hé bien vous serez sans doute au bord de l’extase en apprenant que MORTUARY DRAPE nous a remis ça, pour la sixième fois ! Comme à son habitude, Wildness perversion (c’est pas une marque de préservatif, c’est le pseudo du chanteur) a fait place nette dans le line-up puisqu’il est le seul rescapé depuis « Tolling 13 knell » sorti en 2001. Culte pour les fans, risible pour les détracteurs, cette nouvelle galette est peut-être l’occasion pour le groupe rital de mettre tout le monde d’accord.
« Buried in time » n’est pas un album de black métal au sens littéral du terme mais plutôt un disque où se mêlent death, thrash, dark avec une lichette de black qu’on retrouve essentiellement dans les atmosphères et certaines rythmiques. Même Wildness perversion a délaissé ses croassements de crapaud asthmatique renforcés à grands coups de réverb, pour des growls sobres. Le synthé BONTAMPI, que le précédent organiste avait eu pour sa communion en 84, a disparu avec son propriétaire.
Outre un penchant prononcé pour des harmonies mélancoliques, MORTUARY DRAPE arrive à planter des ambiances aussi sympathiques qu’inattendues comme l’instrumental tribal « Mirror portrait » ou l’intro chuchotée de « Spiritism…around us ». Inutile de rappeler que c’est essentiellement sur les parties acoustiques et envoûtantes que MORTUARY DRAPE est le plus inspiré et « Buried in time » n’échappe pas à cette règle.
Les nouveaux membres, plutôt bons - et tout particulièrement le guitariste qui nous gratifie de solides solos - contribuent à apporter une réelle contenance au groupe transalpin. Les petites mélodies de guitares discrètes qu’on retrouve disséminées sur le disque ne sont pas pour me déplaire non plus.
Mais mis à part les quelques passages intéressants, « Buried in time » ne parvient pas pleinement à la hauteur de ses ambitions. La majeure partie de l’album stagne dans des titres de mélo-death mid-tempos éculés sans grande envergure. Cependant, « Buried in time » reste un album bien ficelé qui a le mérite d’être relativement accessible. Maintenant il ne leur reste plus qu’à laisser tomber le maquillage à la truelle, à faire une grosse solde sur les pentacles et MORTUARY DRAPE deviendra crédible pour le plus grand nombre. Au bout de 18 ans de carrière ça serait la moindre des choses, non ?
Mouais...tout à fait le type d'album dont on se lasse au bout de trois écoutes. Le chant est trop monocorde et manque de personnalité, les riffs sont toujours les mêmes, ça pompe allègrement dans tous les sens (bonjour les clichés Deicidiens sur le premier morceau) et ce disque n'est effectivement sauvé que par sa bone prod'. La pochette est sympa aussi.
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« Buried in time » n’est pas un album de black métal au sens littéral du terme mais plutôt un disque où se mêlent death, thrash, dark avec une lichette de black qu’on retrouve essentiellement dans les atmosphères et certaines rythmiques. Même Wildness perversion a délaissé ses croassements de crapaud asthmatique renforcés à grands coups de réverb, pour des growls sobres. Le synthé BONTAMPI, que le précédent organiste avait eu pour sa communion en 84, a disparu avec son propriétaire.
Outre un penchant prononcé pour des harmonies mélancoliques, MORTUARY DRAPE arrive à planter des ambiances aussi sympathiques qu’inattendues comme l’instrumental tribal « Mirror portrait » ou l’intro chuchotée de « Spiritism…around us ». Inutile de rappeler que c’est essentiellement sur les parties acoustiques et envoûtantes que MORTUARY DRAPE est le plus inspiré et « Buried in time » n’échappe pas à cette règle.
Les nouveaux membres, plutôt bons - et tout particulièrement le guitariste qui nous gratifie de solides solos - contribuent à apporter une réelle contenance au groupe transalpin. Les petites mélodies de guitares discrètes qu’on retrouve disséminées sur le disque ne sont pas pour me déplaire non plus.
Mais mis à part les quelques passages intéressants, « Buried in time » ne parvient pas pleinement à la hauteur de ses ambitions. La majeure partie de l’album stagne dans des titres de mélo-death mid-tempos éculés sans grande envergure. Cependant, « Buried in time » reste un album bien ficelé qui a le mérite d’être relativement accessible. Maintenant il ne leur reste plus qu’à laisser tomber le maquillage à la truelle, à faire une grosse solde sur les pentacles et MORTUARY DRAPE deviendra crédible pour le plus grand nombre. Au bout de 18 ans de carrière ça serait la moindre des choses, non ?
Rédigé par : Tonton | 14/20 | Nb de lectures : 10023