Encore Dirk Verbeuren ?? Décidémment on voit le bon Dirkus Maximus partout ces derniers temps. Aux dernières nouvelles, il aurait d'ailleurs décidé de se faire enfermer dans la villa des Nice People pour leur apprendre ce que le mot "boutoir" signifie en Belgique. Et une fois de plus, il fait mal, très mal. S'il n'atteint pas le stakhanovisme extrème et torturé du dernier Aborted, force est de constater que ses blasts sont toujours aussi efficaces, précis et ravageurs. Et je peux vous affirmer que sur "Agony in red", les blasts sont aussi nombreux que les morpions dans la culotte de Pamela 53 ans, dont 35 de métier rue Saint-Denis. Je n'avais pas écouté de Mortuary depuis des années, presque depuis leurs débuts il y a plus de 10 ans et je me rends compte que je suis passé à côté de quelque chose de grand. Si j'avais eu des échos extrèmement favorables de leurs prestations scéniques, je ne m'imaginais pas l'ombre d'un instant que ce disque puisse être une telle tuerie. C'est terriblement brutal, rapide, hargneux avec un esprit thrash énorme et une énergie surpuissante. Les guitaristes peuvent être cités en exemple par leur complémentarité, le vocaliste qui rappelle celui de Dew-Scented hurle tout ce qu'il peut mais reste intelligible, les rythmiques échevelées laissent heureusement parfois la place à des parties plus mid-tempo bienvenues pour reposer un peu les neurones et la production est vraiment très correcte laissant une place de choix pour chaque instrument. Chaque morceau repose sur une base mélodique assez simple et on se surprend à mémoriser l'abum assez rapidement mais sans éveiller de lassitude à court ou moyen terme. On est même intereloqué par la présence du morceau "fifteen minutes" (qui n'en fait que sept, de minutes) qui est beaucoup plus modéré que les autres titres mais qui s'intègre pourtant très bien dans une tracklist plutôt bourrine. L'album se clot sur une reprise hallucinée, hallucinante et hallucinatoire du "Dynamite" des teutons de Scorpions et je me suis retrouvé à l'écouter 5 fois de suite tellement elle est déjantée, ultra-speedée et pourtant parfaitement reconnaissable. Je suis pourtant un peu déçu qu'on ne parle pas plus de ce disque car sa qualité est exemplaire, son interprétation parfaite et son honnêtété indéniable. Difficile ne ne pas ressortir essouflé après ces 44 minutes de bonheur. Tout simplement énorme.


Rédigé par : Loufi | 17,5/20 | Nb de lectures : 8165