Aujourd'hui, en 2 coups d’œil, on est très souvent capable d'identifier le 'style' musical d'un groupe. Un exemple concret ? Eh bien prenez Mortal Infinity : le nom du groupe, puis la pochette en vision, et on peut dire avec 98% de chances de ne pas se tromper, qu'il s'agit de thrash metal, plutôt contemporain. Et oh incroyable, une fois le CD dans la platine, qu'est-ce qui nous est servi ? Du thrash (avec quelques légères touches death metal), dans une veine des plus modernes. Déjà pour ce qui est de l'effet de surprise, c'est raté, mais franchement, pour du thrash, être surpris, c'est presque le dernier de nos soucis. De ce genre d'albums, on veut avant tout de l'efficacité, de la violence, des tempos qui claquent, des guitares agressives et percutantes et puis un chant plein de rage et de hargne.
Et de ce côté-là, les Teutons de Mortal Infinity appliquent comme il le faut la recette pour balancer un premier album qui tabasse, et qui plus est, sur une durée idéale pour le genre (à peine 40 minutes). Mais malgré tout, je n'arrive pas à être vraiment enthousiaste à l'écoute de «District Destruction». Je ne demande absolument pas un peu d'originalité ou nouveauté, c'est chose presque impossible aujourd'hui, c'est tout simplement que cet opus me fait très peu d'effet, il est (trop) générique. Affectionnant plutôt le thrash pur et dur, j'ai également un peu de mal à me faire à ces touches plus moderne, proche de ces groupes auxquels on attribue le suffixe 'core' et même les quelques pincées death metal ne s'intègrent pas réellement à l'ensemble.
En détaillant un peu mon ressenti sur cet opus, je trouve que le chanteur force trop son chant sur certaines parties vocales ; qu'il enchaîne des paroles avec rage et une bonne conviction, rien à redire, ça dynamise l'ensemble ; qu'il pousse un peu trop le bouchon et ne soit plus totalement maître de sa voix, pas vraiment une bonne idée, le résultat étant parfois très cliché et pas franchement de grande qualité. De manière plus globale, à travers ce thrash disons moderne, Mortal Infinity s'applique à diversifier les tempos, voire les ambiances, ce qui peut toutefois aboutir à des fins de morceaux laissant à désirer (je pense en premier à celle de «At Dawn of Death»). Quelques relents de power US, des soli pas dégoûtants, le groupe cherche encore son identité, mais a assurément déjà des qualités pour pratiquer sa musique. « District Destruction» constitue donc un accompagnement sonore pas désagréable, mais pas des masses emballant. Une sortie parmi tant d'autres, presque aussitôt écouté, aussitôt rangé.
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Et de ce côté-là, les Teutons de Mortal Infinity appliquent comme il le faut la recette pour balancer un premier album qui tabasse, et qui plus est, sur une durée idéale pour le genre (à peine 40 minutes). Mais malgré tout, je n'arrive pas à être vraiment enthousiaste à l'écoute de «District Destruction». Je ne demande absolument pas un peu d'originalité ou nouveauté, c'est chose presque impossible aujourd'hui, c'est tout simplement que cet opus me fait très peu d'effet, il est (trop) générique. Affectionnant plutôt le thrash pur et dur, j'ai également un peu de mal à me faire à ces touches plus moderne, proche de ces groupes auxquels on attribue le suffixe 'core' et même les quelques pincées death metal ne s'intègrent pas réellement à l'ensemble.
En détaillant un peu mon ressenti sur cet opus, je trouve que le chanteur force trop son chant sur certaines parties vocales ; qu'il enchaîne des paroles avec rage et une bonne conviction, rien à redire, ça dynamise l'ensemble ; qu'il pousse un peu trop le bouchon et ne soit plus totalement maître de sa voix, pas vraiment une bonne idée, le résultat étant parfois très cliché et pas franchement de grande qualité. De manière plus globale, à travers ce thrash disons moderne, Mortal Infinity s'applique à diversifier les tempos, voire les ambiances, ce qui peut toutefois aboutir à des fins de morceaux laissant à désirer (je pense en premier à celle de «At Dawn of Death»). Quelques relents de power US, des soli pas dégoûtants, le groupe cherche encore son identité, mais a assurément déjà des qualités pour pratiquer sa musique. « District Destruction» constitue donc un accompagnement sonore pas désagréable, mais pas des masses emballant. Une sortie parmi tant d'autres, presque aussitôt écouté, aussitôt rangé.
Rédigé par : gardian666 | 11/20 | Nb de lectures : 12370