MORRIGU - The Nyobium Sky (Dark Balance) - 27/10/2009 @ 09h45
Formé en 1999, MORRIGU a vu une foule de musiciens aller et venir en son sein. Aujourd’hui, ils mettent en avant Merlin, leur batteur, également membre de ELUVEITIE. Voilà, c’est dit, ils ont un batteur qui joue aussi dans un autre groupe. Voilà la belle affaire. Nous pouvons passer à autre chose car c’est un batteur. Un bon, il faut le reconnaître, mais cela n’apporte que peu d’eau au moulin alors laissons tomber ce détail insignifiant.
Après deux démos et un bon premier album, « The niobium sky » est le second album des Suisses.

Avec ce nouvel opus, ce qui frappe d’entrée, c’est l’évolution.
« The flock of crane » était encore plein d’un esprit celtique intégré à un dark-death rugueux, même si certains chants clairs lumineux et ambiances atmosphériques annonçaient un futur en reliefs colorés.
Et dès les premières notes de « Black dust », le constat est sans appel. Nous avons affaire avec un groupe radicalement transformé. Ils nous proposent un disque d’une grande maturité, malgré l’ombre évidente de AMORPHIS.

Les titres sont puissants et efficaces. Les riffs heavy écrasent autant qu’ils éclairent. La voix claire prédomine, laissant juste ce qu’il faut de place aux hurlements pour les rendre encore plus attractifs et viscéraux. Et la fougue que contient ce « The niobium sky » déborde de partout et nous entraîne dans un monde de fantaisie qui ne nous fera aucunement regretter le morne de la réalité.

D’un disque honnête à la première écoute, la richesse de cet opus se révèle au fur et à mesure. Sous couvert d’un calibrage plus grand public (dans le milieu du métal, c’est vite dit), ce disque n’en contient pas moins de douze petites bombes. Pour ne citer qu’elles, « Black dust », « Against the sun » ou l’instrumentale « The great finding ».

Côté production, ils ont mis les bouchées triples. Quand le précédent pouvait souffrir de sa rugosité underground, ce disque est un bijou savamment taillé. Enregistré et mixé avec attention, même le travail de mastering de Tue Madsen a achevé de le faire rayonner (et pourtant j’avais peur, car j’ai le sentiment qu’il aime les tirs de DCA et que massacrer la dynamique et booster aux hormones un disque est plus qu’un passe-temps). MORRIGU joue dans la cour des grands.
Et avec un visuel sobre et profond, ce disque ne prend que plus de valeur.

Si vous arrivez à occulter l’ombre d’AMORPHIS (ce qui se fait aisément), vous entrerez dans un disque riche et intense d’une grande honnêteté.

http://www.morrigu.ch - 276 visite(s)

Myspace - 246 téléchargements


Rédigé par : Matthieu | 15/20 | Nb de lectures : 10396




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Commentaire
Mister Yoos
Membre enregistré
Posté le: 29/10/2009 à 14h51 - (76765)
L'artwork est sublime je trouve. Dommage que le son proposé sur le Myspace ne me botte pas...

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