MORGUE – There was a smell of frying (Evil biker records/Overcome distribution) - 03/01/2004 @ 23h16
Contrairement aux apparences ceci n’est pas le nouvel album de MORGUE. Il faut savoir qu’avant d’avoir sorti « The process to define the shape of self leathing » chez Adipocère , les membres de MORGUE n’en étaient pas à leur premier méfait. En effet, nos malfrats avaient déjà réalisé, entre autre, un album pour les ricains d’Ablated records et un mini cd sur le label ibère Fleshfeast. Comme ces deux galettes, depuis longtemps épuisées, étaient encore l’objet de convoitises et que tout le monde n’a pas forcément le temps d’établir sa résidence secondaire sur eBay, les pathologistes de MORGUE ont souhaité que ce florilège mélodieux de douces chansonnettes soit de nouveau disponible pour la joie des petits et des grands (enfin surtout des grands… !).
Le grand paradoxe de MORGUE, c’est d’avoir été reconnu en premier lieu aux USA, avant même que leur terre natale ne commence à s’intéresser à eux. Il faut dire que les tournées qu’ils ont effectuées là-bas y sont sans doute pour beaucoup mais il y a quand même de quoi halluciner. « There was a smell of frying » est donc un retour à une époque où MORGUE n’était déjà pas content mais alors pas content du tout.
Si MORGUE n’avait pas encore, en 1999, ce son distordu à outrance qu’on lui connaît désormais, le groupe n’en était pas moins brutal. Sur ce disque, on retrouve dix-neuf brûlots dans un pur registre de brutal death/grind. N’allez pas chercher de subtilité dans cette réédition, ce n’est pas au menu du jour. En revanche le Chef vous propose plus d’une bonne heure de steak tartare dans l’expression la plus dénuée de finesse qu’il soit. « There was a smell of frying » annonce la couleur dès son intitulé. Leurs compositions sont 100% pur bourrin avec tous les ingrédients clés du genre : voix d’outre tombe, batterie bloquée en position « je-blast-à-tout-va » et grosses guitares atrocement saturées.
Il est assez surprenant de constater que MORGUE, à cette époque, avait une approche très américaine de sa musique. Les tournées avec BRODEQUIN et VOMIT REMNANTS ainsi que l’exposition prolongée des membres du groupe à la scène US ne sont sans doute pas étranger à cet état de fait. Pour marquer néanmoins ses origines, MORGUE a ajouté des extraits de films d’horreur et autre dans leur version française. A noter que les deux disques regroupés ici ont été remasterisés (ça devait être quelque chose avant…) et que deux inédits plus récents et plus digestes concluent cette heure de brutalité intensive. C’est clair qu’il faut vraiment aimer les groupes à la BRODEQUIN, DISGORGE and co pour prendre son pied avec ce cd. A consommer avec modération…
http://www.basementapesind.com


Rédigé par : Tonton | 13/20 | Nb de lectures : 8490




Auteur
Commentaire
Abdelkader
Membre enregistré
Posté le: 04/09/2006 à 15h54 - (32736)
Knor , j'adore !
Ce putain de cd m'a fait découvrir ce style "brutal death/grindeux" que je ne connaissai point encore.
De la bourinnerie a l'état pur
C'est marrant je n'aurai pas dit que Morgue ressemble a Brodequin ou disgorge ..en meme temps force est de constater que je n'arrive pas a proposer de groupe qui réunissent les éléments culinaires indispensable pour faire une soupe comme celle de Morgue.Peut être un melange d'Embalmer et de General Surgery... enfin j'sais pas .



Cobra Commander
Membre enregistré
Posté le: 11/09/2006 à 11h32 - (33036)
EMBALMER + INCANTATION + ZOUK MACHINE = MORGUE
:D

RBD
Membre enregistré
Posté le: 18/03/2013 à 20h04 - (106577)
C'est donc bien une compilation du premier album "Artgore" (2001), du mini "Bonecrunch" (1999) et deux inédits. Le remastering rend tout ça encore plus homogène et évidemment plus propre qu'à l'origine.
Mais sinon c'est du très brutal, avec une forte influence américaine, des vocaux d'outre tombe et des samples gore savoureusement kitch. On pense en effet à Disgorge (el Mexicano), c'est clair, ce même Death brutal à fond mêlé de Goregrind. C'est étonnant chez ces Cévenols qui se rattachent plus à la scène Noisy du Bas-Languedoc. Mais ce tabassage en règle a une saveur particulière, une âme si l'on ose dire, qui habite ces 19 titres apparemment si hermétiques.



Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion






Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site

Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs. S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos

Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker