« Déjà, tu es sûr que c'est un nouveau ? J'en ai chroniqué un il y a peu de temps! », voilà ce que j'ai dit à notre vénéré redac chef lorsqu'il m'a dit qu'il m'envoyait un album de MOONSTONE PROJECT. C'est pourtant bel et bien un nouvel album du duo italien (Matt Flilipini et Alessendro Del Vecchio) et de ses amis. Si le précédent disque avait pléthore d'invités, notamment presqu'un chanteur différent par morceau, ici on a plus l'impression d'un « vrai groupe » avec autour des 2 gars, le batteur Franscesco Jovino, le bassiste Nik Mazzucconi et le chanteur James Christian qui cette fois-ci chante sur l'ensemble du disque à l'exception d'un titre. Toutefois même s'ils sont moins nombreux il y a encore plusieurs invités sur l'album : Ken Hensley, Ian Paice, Robin Beck (qui est madame James Christian, ceci expliquant cela), Clive Bunker, le batteur de JETHRO TULL, ou encore Glenn Hughes, et j'en passe.

Si le premier album avait vraiment le goût du DEEP PURPLE version Coverdale/Hughes, ce nouvel album l'a nettement moins et du coup est moins plaisant. Certes l'aspect funk/soul couplé à du hard rock est toujours présent tout comme l'orgue Hammond mais l'orientation du disque est en grande partie plus moderne. Ce dès les premières secondes avec « Sinner, Sinner » où la participation de Ken Hensley est limitée à des samples (evil noise comme dit dans le livret), ce morceau de funk lourd voit aussi les interventions d'orgue désavantageusement remplacées par du sythé (solo puis duel avec la gratte), on notera un solo de basse et la participation de Robin au chant et aux choeurs. Le second titre « Moonser Bosster » rappelle beaucoup plus le premier album, avec un hard funk groovy dont un passages très funk et un solo d'orgue hammond, j'ai toutefois trouvé le titre un peu mou. « Cosmic blues » est bien évidemment un morceau de funk blues très aérien, les clavier sur ce titre m'ont fait penser aux DOORS. Le début de « From another time », reprise de Tommy Bolin qui lui est dédiée, en percussion est de la samba ! Ensuite même si la rythmique reste la même la présence de grosses guitares en fait un morceau de hard funk bien sûr coloré mais aussi rapide. « Rebel on the run » commence par des chants et percu amériendiens rejoints par de la gratte acoustique, puis arrive une grosse rythmique lente mais très grasse, le morceau pas mal est un peu tué par sa longueur (7min32). « Closer than you think » est une ballade écrite et chantée par Glenn Hughes, c'est peu psyché à la manière des BEATLES, c'est également très sucré, à la limite du sirupeux (sans tomber dedans) mais en restant classieux ! Avec son intro au piano, « Hey mama » est un mélange de soul et de rock, un mid tempo groovy et chantant, enrichi de hand clap et d'harmonica, avec une belle énergie qui en fait un bon titre bien classe. « Shooting star » est un funk très chaloupé et énergique avec une fois encore beaucoup d'Hammond. « Madman » est plus rock même s'il y a un gros côté groovy, c'est un titre rapide avec une fois de plus beaucoup d'orgue hammond dont un solo de Ken Hensley. On finit sur un hard funk assez chantant, « Halfway to Heaven » sur lequel la batterie est tenu par Ian Paice.

Ce « Rebel on the run » est un petite déception pour moi, non que ça soit un mauvaise album mais je le trouve un tout petit en deçà de « Hidden in time », à cause d'une perte de cet esprit 70's que le premier possédait qui a, en partie, disparu ici. Cela reste toutefois hautement écoutable pour l'amateur de hard funk.

PS : ça y est je sais comment ils ont fait si vite ! le précédent "Hidden in time" était en fait la réédition de leur tout premier album avec 3 titres bonus...


Rédigé par : papy Cyril | 14,5/20 | Nb de lectures : 9828