Bon, je ne vous présente plus Doomentia, le label polak qui ne sort que des excellentes choses. Cette fois, la trouvaille vient du Danemark et s’appelle MOONLESS. Le groupe n’est formé qu’en 2008, mais les quatre danois se sont fait la bite dans des groupes de la scène punk locale tout au long des années 2000. Après une démo sortie dans l’anonymat le plus total en vynil, voici donc leur premier album Calling All Demons.

Dès le premier titre, on sait que ce premier album va faire mal. Hasse, le guitariste, fait partie de la secte du Saint Riff, mais la frange dure, orthodoxe, celle qui vénère le messie Tony Iommi. En effet, l’influence BLACK SABBATH est indélébile dans la musique de MOONLESS. Tout tourne autour du Riff, la guitare domine tout. La basse et la batterie ne sont là que pour donner le tempo. Un tempo globalement moyen, avec quelques accélérations, certes rares, mais entrainantes et jouissives. Les Danois mettent également parfois le frein à main, d’une manière très doomy et grasse. D’ailleurs, la variété des tempos donne également un aperçu de la variété des influences du combo. Certes, en tête on retrouve les créateurs du heavy metal et du doom. Mais juste derrière, à un poil de cul de fourmi rouge cannibale, on retrouve les cinglés nippons de CHURCH OF MISERY. L’empreinte des fanas de serial killer (un quoi ?) est également très forte. On retrouve le même genre de mélange de doom, de stoner et de heavy rock qui fait bouger le ciboulot. Vous savez, ce genre de musique qui vous fait lever votre bière en disant « ouh yeah » et en secouant les cheveux. Le genre de riffs qui vous fait dire « cette année, je me fais le Roadburn ».

Alors tout n’est pas rose dans ce premier album, notamment une méchante impression de déjà-entendue. Les influences sautent un peu trop rapidement aux oreilles, et on se dit d’abord que ce n’est pas très original. Et puis le plaisir reprend le dessus. Il faut dire qu’il y a pire comme influences, et que vu la qualité d’interprétation, on aura tort de se priver. J’émettrais également un léger bémol sur le chant de Kenni, qui manque un peu de personnalité (il a le timbre d’un vieux biker chanteur de country). Par contre, le son est chaleureux et grassouillet comme il faut. Le groupe ne s’est pourtant pas pris la tête en enregistrant en 3 jours dans un musée de vieilles Austin, sur une île danoise. On sent que les quatre savent ce qu’ils veulent, et malgré tout ce premier album fleure bon la maturité.

Ce disque s’adresse donc aux adeptes du Saint Riff. Ceux qui ne jurent que par le doom trad, le stoner, le heavy rock, le rock 70’s, voire tout mélanger. Aller sur leur page Livre de Cul et écoutez les extraits, par contre, je décline toute responsabilité quant à d’éventuelles séquelles sur les cervicales. Et puis bordel, elle est pas classe cette pochette avec des cornes, un cranes, des rayons de feux et des couleurs criardes ? Encore une preuve du bon gout de ces Danois. Une fois n’est pas coutume, Support or Die !


Rédigé par : Skay | 16/20 | Nb de lectures : 12530