L'an dernier le stoner avait le vent en poupe et des brouettes de skeud du genre, de plus ou moins bonne qualité sortaient très régulièrement. Cette année, un nouveau style est à la mode et voit fleurir nombre de skeuds pondus par tout autant de combos ayant senti le bon filon. En 2014, pour être dans les petits papiers des labels il faut faire du rétro heavy / hard rock très typé 70's avec toute la panoplie capillaro-vestimentaire qui va avec. Dans la lignée des excellents ORCHID et autres ZODIAC et KADAVAR, voici que débarque MONOLITH, groupe au nom pas très bien choisi puisqu'on en dénombre déjà une bonne vingtaine rien que sur Metal Archives. Ce trio nous arrive de Brême, existe depuis 2010 et sort son premier album après une démo 4 titres mise en boîte l'an dernier.
Au programme donc un heavy/doom teinté de psychédélique et qui ne lésine pas sur la fuzz. Les morceaux sont au nombre de sept, pour plus de 40 minutes de musique. Ils oscillent entre 3:36 pour "Won't Come Down" qui ouvre l'album et un peu plus de 9 minutes pour "Rainbow" qui le clôt. Ce qui frappe dès les premières secondes, c'est la voix de Ralf Brummerloh, chanteur et également bassiste du groupe. Son timbre ressemble en tout point à celui d'Ozzy Osbourne. Si cet album fait un bide, notre homme pourra toujours postuler pour un tribute band à BLACK SABBATH, ça lui rapportera d'ailleurs sans doute beaucoup plus d'argent, les groupes de covers ayant vraiment la cote ces dernières années.
Outre cette voix, MONOLITH a cependant d'autres atouts à offrir. A commencer par ce son totalement vintage qui semble sortir des 70's (même si avec la mode actuelle, ce son vintage commence, à bien y réfléchir, à vraiment devenir moderne), son qui colle parfaitement avec la musique du groupe et ravira vraiment les amateurs du genre. Les soli sont également de la partie. Bien inspirés et parfois très longs, ils constellent les morceaux très efficacement. Les titres de cet album ont également la riche idée d'être très variés. Aucun titre ne ressemble au suivant ou au précédent, les tempos sont variés (se cantonnant quand même dans le relativement lent et lourd), et les riffs assez solides. Cela rend cet album plutôt agréable à écouter, avec en plus un petit goût de reviens-y.
Résumons-nous: un nom de groupe usé jusqu'à la corde par des dizaines de prédécesseurs, une voix clonée sur celle d'un des big boss du heavy metal des 70's, des morceaux qui semblent tout droit sortis des cartons d'un quelconque groupe heavy doom de cette même époque... Si ce groupe voulait vraiment donner dans le revival, il ne s'y prendrait pas autrement. Les choix sont réfléchis et parfaitement assumés. Il y a juste au niveau look que ça coince encore un peu. Point de longues tignasses crasseuses à l'horizon, ni de barbes bien typées vintage, juste quelques poils au menton mais pas de quoi rivaliser avec les trognes de leurs compatriotes de KADAVAR qui semblent, pour leur part, vraiment sortir de quatre décennies d'hibernation.
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Au programme donc un heavy/doom teinté de psychédélique et qui ne lésine pas sur la fuzz. Les morceaux sont au nombre de sept, pour plus de 40 minutes de musique. Ils oscillent entre 3:36 pour "Won't Come Down" qui ouvre l'album et un peu plus de 9 minutes pour "Rainbow" qui le clôt. Ce qui frappe dès les premières secondes, c'est la voix de Ralf Brummerloh, chanteur et également bassiste du groupe. Son timbre ressemble en tout point à celui d'Ozzy Osbourne. Si cet album fait un bide, notre homme pourra toujours postuler pour un tribute band à BLACK SABBATH, ça lui rapportera d'ailleurs sans doute beaucoup plus d'argent, les groupes de covers ayant vraiment la cote ces dernières années.
Outre cette voix, MONOLITH a cependant d'autres atouts à offrir. A commencer par ce son totalement vintage qui semble sortir des 70's (même si avec la mode actuelle, ce son vintage commence, à bien y réfléchir, à vraiment devenir moderne), son qui colle parfaitement avec la musique du groupe et ravira vraiment les amateurs du genre. Les soli sont également de la partie. Bien inspirés et parfois très longs, ils constellent les morceaux très efficacement. Les titres de cet album ont également la riche idée d'être très variés. Aucun titre ne ressemble au suivant ou au précédent, les tempos sont variés (se cantonnant quand même dans le relativement lent et lourd), et les riffs assez solides. Cela rend cet album plutôt agréable à écouter, avec en plus un petit goût de reviens-y.
Résumons-nous: un nom de groupe usé jusqu'à la corde par des dizaines de prédécesseurs, une voix clonée sur celle d'un des big boss du heavy metal des 70's, des morceaux qui semblent tout droit sortis des cartons d'un quelconque groupe heavy doom de cette même époque... Si ce groupe voulait vraiment donner dans le revival, il ne s'y prendrait pas autrement. Les choix sont réfléchis et parfaitement assumés. Il y a juste au niveau look que ça coince encore un peu. Point de longues tignasses crasseuses à l'horizon, ni de barbes bien typées vintage, juste quelques poils au menton mais pas de quoi rivaliser avec les trognes de leurs compatriotes de KADAVAR qui semblent, pour leur part, vraiment sortir de quatre décennies d'hibernation.
Rédigé par : Sheb | 15/20 | Nb de lectures : 11235