MONKEY3 - 39 Laps (Buzzville/Longfellow Deeds) - 18/06/2007 @ 10h17
Attention OVNI (et kro à la Aldous Huxley) !!
David Vincent les a vus, et maintenant vous aussi vous pouvez les voir et en violet SVP. Le psychéstoner ou stoner instrumental est né, et il a trouvé ses maîtres avec les Suisses de Monkey3. Vous adorez fixer pendant des heures vos lava-lampes ou les animations ondulatoires de votre lecteur windows ? Voici la parfaite musique pour vous accompagner dans votre délire hypnotique.
"39 Laps" est le deuxième album des Helvètes Monkey3, après la réédition de leur premier album éponyme en 2004, et ce deuxième album est tout simplement LA référence désormais de ce stoner instrumental et progressif.
Enregistré dans un authentique chalet en bois des montagnes suisses, l'ambiance est rendue presque à l'exactitude dans ses sonorités : un îlot de chaleur étrange et isolé dans un espace froid et figé dans le temps.
Tout commence avec "Xub", une progression lente vers des sphères astrales, qui n'est pas sans rappeler Tool par endroit, et qui nous enfonce dans un brouillard coloré épais avec une ligne de guitare exceptionnellement transcendantale et Pink Floydienne, soutenue par une batterie tribale et une basse qui résonne dans la tête comme la dispersion d'une goutte d'eau en ondulation successive. On glisse dans une barque sur un lac envahi d'une brume violacée étrange avec des feux follets psychédéliques un peu partout !! Une sorte de Disneyland nocturne psyché et sous LSD...
On enchaîne avec "Last Moulinao" qui est l'exemple même de ce que doit être une progression musicale réussie et passionnante. Très tribale et proche d'une plénitude parfaite, la musique vous amène à faire un voyage dans votre propre intérieur, comme si vous pouviez voir et toucher vos atomes et cellules qui constituent votre être. La compos s'achève sur une apothéose sensorielle menée par une batterie possédée, comme aspirée dans un vortex qui se referme brusquement et qui laisse place à un néant spatial brutal.
Karma to Burn, Pink Floyd, Tool, Melvins, Kyuss, Isis, autant de grands noms viennent à l'esprit sans que l'influence se fasse pleinement ressentir. "Driver" poursuit le voyage entamé on ne sait quand, car il faut l'avouer les repères de temps et d'espace sont complètement faussés dès l'instant où vous appuyez sur play. On s'attendrait presque à voir Fox Mulder surgir de l'orée d'un bois sur une route perdue en pleine nuit pour nous dire qu'il manque 9 minutes à notre montre.
"Driver" est la plus Floydienne des compos de la galette, mais elle garde cette brutalité, noirceur et lourdeur propre au stoner et si éloignée du trip hippie/peace & love machin chose. "Jack" est par contre une pièce de l'album qui révèle l'aspect visuel presque cinématographique de Monkey3. L'influence de la japanimation dans l'utilisation des samples (notamment Ghost In The Shell) se fait ressentir par des passages judicieusement placés et qui contribuent à la montée en puissance de la musique sans un certain mysticisme. L'enchaînement avec le morceau de 13"45 "Je et bikkje" est parfaitement dosé, puisqu'on entre presque dans un réveil post-prise de psychotrope avec des sonorités étranges qui rappellent l'écho d'une voix lointaine indéchiffrable. La progression se poursuit avec une batterie mid-tempo, un riffs fuzz et un sample hypnotique comme une aurore boréale jusqu'à l'explosion stoner attendue et une fin exceptionnelle où s'entremêlent solo possédé, batterie et basse puissante et samples allumés . La tête est plus portée par une vague virtuelle que par un headbanging maîtrisé, un peu à la façon d'un passage instrumental Toolien. Certaines sonorités de la chanson faisant même penser à la bande originale du film "Le dernier des Mohicans" en version psychédélique !! (si, si, je vous assure).
On termine en grand seigneur avec "Once Upon A time in the West", qui n'est autre que la reprise de la musique éponyme du film composé par le maître Ennio Morricone. Si vous êtes connaisseurs vous saurez que cette musique avait déjà été reprise par le guitariste de génie Shawn Lane (Black Oak Arkansas, puis carrière solo) avant que le bonhomme ne décède d'une grave maladie en 2003 à l'âge de 40 ans. Lane s'était plus penché sur la musique de fin tandis que nos amis de Monkey3 eux se lâchent carrément sur la musique de la légendaire scène d'ouverture (avec l'harmonica dans le film). Et quelle prestation !! La musique devient un mélange sombre et glauque porté par une zenitude malsaine et atteint presque l'outrageuse BO de l'Orange Mécanique de Kubrick. Monkey3 étant très cinéphile (leur nom étant choisi en hommage au film de Terry Gilliam : L'armée des douze singes) la comparaison ne me paraît pas inconvenue.
Une très grande réussite pour ce "39 laps" de Monkey3 acclamé par la critique et par tout ceux qui ont pu les voir en live comme moi. Le groupe ayant ouvert pour pas mal de groupe de stoner, de Alabama Thunderpussy à Honcho en passant par Sparzanza, il est évident que tout son potentiel n'a pu être exploité en live, surtout au niveau visuel (qui est une partie fondamentale de la musique de Monkey3).
Un album à posséder absolument, un groupe à soutenir et un style à explorer qui plaira autant aux fans de Tool, Isis, Spinning Black Circle que de Pink Floyd, Kyuss, Melvins, Beehoover, Karma to Burn ou Mogwaï. Et on peut trembler en pensant au resultat qu'ils pourraient avoir si on leur en donnait les moyens en Live...Alors achetez ce disque !!
Je suis fan depuis la sortie de cet album. Il est trippant!!!
corbak Membre enregistré
Posté le: 18/06/2007 à 11h31 - (43484)
Yeah Layne !
Un des disques de 2006, carrément trippant je conaissais pas le groupe avant la découverte de cet album mais bordel que c'est bon. Bien groovy et bien psyché comme il faut, le genre de truc à consommer sans modération.
Selection, selection ! =)
pearly Membre enregistré
Posté le: 18/06/2007 à 11h34 - (43485)
tout d'accord, album immense, l'auto-proclamée étiquette de psychostoner, plutôit hypnostoenr d'ailleurs, leur sied parfaitement.
A voir sur scène, c'est absolument trippant live...
2nd° Decapitation Invité
Posté le: 18/06/2007 à 12h51 - (43489)
Ooh oui cet album est vraiment sublime!!!!!
Et totalement d'accord avec la chronique pour le coter limite malsain...
Sinon le titre Once Upon A time in the West est tout simplement fabuleux.
Une des grosses decouvertes de l'année derniere!
Manumal Membre enregistré
Posté le: 18/06/2007 à 13h54 - (43491)
Un bon album de space rock ouais
Sky-Valley IP:77.193.251. Invité
Posté le: 19/06/2007 à 08h17 - (43508)
Cet album est vraiment magnifique!
SagresMetal Membre enregistré
Posté le: 20/06/2007 à 11h52 - (43547)
Bah +1 avec les autres...
Super album rien à dire d'autre
pietr Membre enregistré
Posté le: 21/06/2007 à 23h11 - (43587)
Terrible ! En live avec les moyens qu'il faut : se serait génial, ouah j'en ais des frissons rien que d'y penser...
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David Vincent les a vus, et maintenant vous aussi vous pouvez les voir et en violet SVP. Le psychéstoner ou stoner instrumental est né, et il a trouvé ses maîtres avec les Suisses de Monkey3. Vous adorez fixer pendant des heures vos lava-lampes ou les animations ondulatoires de votre lecteur windows ? Voici la parfaite musique pour vous accompagner dans votre délire hypnotique.
"39 Laps" est le deuxième album des Helvètes Monkey3, après la réédition de leur premier album éponyme en 2004, et ce deuxième album est tout simplement LA référence désormais de ce stoner instrumental et progressif.
Enregistré dans un authentique chalet en bois des montagnes suisses, l'ambiance est rendue presque à l'exactitude dans ses sonorités : un îlot de chaleur étrange et isolé dans un espace froid et figé dans le temps.
Tout commence avec "Xub", une progression lente vers des sphères astrales, qui n'est pas sans rappeler Tool par endroit, et qui nous enfonce dans un brouillard coloré épais avec une ligne de guitare exceptionnellement transcendantale et Pink Floydienne, soutenue par une batterie tribale et une basse qui résonne dans la tête comme la dispersion d'une goutte d'eau en ondulation successive. On glisse dans une barque sur un lac envahi d'une brume violacée étrange avec des feux follets psychédéliques un peu partout !! Une sorte de Disneyland nocturne psyché et sous LSD...
On enchaîne avec "Last Moulinao" qui est l'exemple même de ce que doit être une progression musicale réussie et passionnante. Très tribale et proche d'une plénitude parfaite, la musique vous amène à faire un voyage dans votre propre intérieur, comme si vous pouviez voir et toucher vos atomes et cellules qui constituent votre être. La compos s'achève sur une apothéose sensorielle menée par une batterie possédée, comme aspirée dans un vortex qui se referme brusquement et qui laisse place à un néant spatial brutal.
Karma to Burn, Pink Floyd, Tool, Melvins, Kyuss, Isis, autant de grands noms viennent à l'esprit sans que l'influence se fasse pleinement ressentir. "Driver" poursuit le voyage entamé on ne sait quand, car il faut l'avouer les repères de temps et d'espace sont complètement faussés dès l'instant où vous appuyez sur play. On s'attendrait presque à voir Fox Mulder surgir de l'orée d'un bois sur une route perdue en pleine nuit pour nous dire qu'il manque 9 minutes à notre montre.
"Driver" est la plus Floydienne des compos de la galette, mais elle garde cette brutalité, noirceur et lourdeur propre au stoner et si éloignée du trip hippie/peace & love machin chose. "Jack" est par contre une pièce de l'album qui révèle l'aspect visuel presque cinématographique de Monkey3. L'influence de la japanimation dans l'utilisation des samples (notamment Ghost In The Shell) se fait ressentir par des passages judicieusement placés et qui contribuent à la montée en puissance de la musique sans un certain mysticisme. L'enchaînement avec le morceau de 13"45 "Je et bikkje" est parfaitement dosé, puisqu'on entre presque dans un réveil post-prise de psychotrope avec des sonorités étranges qui rappellent l'écho d'une voix lointaine indéchiffrable. La progression se poursuit avec une batterie mid-tempo, un riffs fuzz et un sample hypnotique comme une aurore boréale jusqu'à l'explosion stoner attendue et une fin exceptionnelle où s'entremêlent solo possédé, batterie et basse puissante et samples allumés . La tête est plus portée par une vague virtuelle que par un headbanging maîtrisé, un peu à la façon d'un passage instrumental Toolien. Certaines sonorités de la chanson faisant même penser à la bande originale du film "Le dernier des Mohicans" en version psychédélique !! (si, si, je vous assure).
On termine en grand seigneur avec "Once Upon A time in the West", qui n'est autre que la reprise de la musique éponyme du film composé par le maître Ennio Morricone. Si vous êtes connaisseurs vous saurez que cette musique avait déjà été reprise par le guitariste de génie Shawn Lane (Black Oak Arkansas, puis carrière solo) avant que le bonhomme ne décède d'une grave maladie en 2003 à l'âge de 40 ans. Lane s'était plus penché sur la musique de fin tandis que nos amis de Monkey3 eux se lâchent carrément sur la musique de la légendaire scène d'ouverture (avec l'harmonica dans le film). Et quelle prestation !! La musique devient un mélange sombre et glauque porté par une zenitude malsaine et atteint presque l'outrageuse BO de l'Orange Mécanique de Kubrick. Monkey3 étant très cinéphile (leur nom étant choisi en hommage au film de Terry Gilliam : L'armée des douze singes) la comparaison ne me paraît pas inconvenue.
Une très grande réussite pour ce "39 laps" de Monkey3 acclamé par la critique et par tout ceux qui ont pu les voir en live comme moi. Le groupe ayant ouvert pour pas mal de groupe de stoner, de Alabama Thunderpussy à Honcho en passant par Sparzanza, il est évident que tout son potentiel n'a pu être exploité en live, surtout au niveau visuel (qui est une partie fondamentale de la musique de Monkey3).
Un album à posséder absolument, un groupe à soutenir et un style à explorer qui plaira autant aux fans de Tool, Isis, Spinning Black Circle que de Pink Floyd, Kyuss, Melvins, Beehoover, Karma to Burn ou Mogwaï. Et on peut trembler en pensant au resultat qu'ils pourraient avoir si on leur en donnait les moyens en Live...Alors achetez ce disque !!
Révérence.
Rédigé par : Layne | 18/20 | Nb de lectures : 11033