Cannes c’est avant tout son festival pour cinéphiles prout-prout, son centre de formation duquel est sorti Zinedine « Danone » Zidane et ses vieilles biques plus tirées qu’une porn star hongroise. Mais Cannes c’est aussi MOGHAN RA, jeune combo prêt à se jeter dans la fosse de la grande scène metal française avec sa bite et son couteau mais aussi, sous le coude, un premier EP bien burné : « Golden Hell ». Le combo revient après quelques changements d’effectif en 2009, plus fort que jamais, nous présenter ces cinq titres plus une intro afin de se faire connaître en dehors de leur cocon cannois. Les présentations étant faites, place au son.

MOGHAN RA est défini comme un groupe de « deathcore progressif » mais perso je trouve leur son plus proche d’un metalcore velu à la Unearth et cie que d’un Suicide Silence par exemple. Tout, dans le son rappelle la scène metalcore des années 2000. Riffs résolument métal mélodico-brutaux, accélérations de batteries, chants braillés mais toujours audible, loin des « breeee breeeee » propre au deathcore. S’il est question de death quelque part c’est plutôt de death metal classique au travers de quelques passages de grattes notamment ou encore de l’un des deux vocalistes. Oui, le groupe compte deux chanteurs aux timbres différents qui se marient bien et apportent une diversité vocale bienvenue pour amener un surplus de peps à un son qui n’en avait pas spécialement besoin mais c’est toujours bon à prendre. Le pemier vrai titre « From Shes » posent l’amibiance avec un riff principal rappelant le Marron des débuts ou Heaven Shall Burn, deux bonnes influences en somme. On peut aussi trouver une petite touche All Shall Perish dans le jeu de batterie surtout. Solide et carré comme il faut. Une des forces de MOGHAN RA c’est l’apparente facilité du groupe à mixer ses influences pour pondre un son moderne et actuel, bien secondé par une très bonne production claire et puissante mais qui place un peu trop les grattes et la basse en retrait à mon goût..

MOGHAN RA propose une musique suffisamment riche que pour jouer sur plusieurs tableaux et plaire aussi bien aux metalleux, qu’au deatheux tendance mélo ou encore au coreux un peu chevelus sur les bords. En l’état « Golden Hell » a tout ce qu’il faut pour marquer les esprits et imprimé le son du groupe dans les oreilles de ceux qui l’auront écouté. Surfant aux confins du meloodeath, du metalcore et du metal actuel, les Cannois peuvent être fier de ce premier EP plus que prometteur et prendre la route avec tranquilité avant de franchir un nouveau cap.


Rédigé par : Seb On Fire | 3.5/5 | Nb de lectures : 12846