En 2003 était sorti "The Aftermath", le second album des Espagnols de MISTWEAVER, et si vous vous en souvenez, j'avais alors eu le coup de foudre pour cette formation. D'ailleurs je m'écoute encore aujourd'hui et avec beaucoup de plaisir cette galette inspirée.
Depuis, plus de nouvelles du groupe. J'ai vu passer la sortie de "Age Of Darkness" vers 2004-2005, sans en entendre la moindre note, et depuis, nada. Il semble que le groupe ait traversé difficilement la décennie, et que les défections de personnel aient sonné son glas.
Et pourtant, la flamme éternelle se rallumant toujours, l'envie, la passion, ou que sais-je encore, les a de nouveau réunis pour proposer ce "Tales From The Grave". Donc sonnez tambours, résonnez musettes, le crossover Death/Folk/Heavy de MISTWEAVER va déferler de nouveau, youpi!

Et pourtant, cette fois-ci je suis perplexe, la magie n'ayant pas opéré. On évolue en terrain connu avec ces grosses guitares, ces mélodies et ce clavier (super bien intégré dans les compos), ils reprennent les mêmes ficelles que sur "The Aftermath". Mais alors que celui-ci sonnait avec limpidité, ce nouvel opus semble écraser le son. Pourtant, ils sont allés enregistrer chez Andy LaRoque, pour moi gage d'un son qui aurait dû leur aller comme un gant. Etrange désillusion pour moi, et écoute tronquée de fait de cet esprit médieval fantastique entraînant et emblématique de leur univers.
Malgré tout, cet album contient son lot de bonnes choses, par exemple le titre "Voices From The Grave", très NIGHTFALL-ien, est très accrocheur (impossible de ne pas fredonner "Voices from the grave" lors du refrain :)). Ou encore ce final avec un chant féminin bienvenu, "Through the Gate of Timeless Departure", qui démontre que cet album en a sous le pied. Enfin, les passages avec voix parlée sont toujours aussi trippants, idem pour les nombreux passages acoustiques, toujours aussi tristes et jolis et on sent qu'ils ont soigneusement peaufiné leurs compos.

Après quelques semaines d'écoutes, j'en reviens toujours au même point. Je ne retrouve pas cette claque jouissive qu'avait été "The Aftermath". Maintenant, il ne faut pas vivre dans le passé. Cette galette est malgré tout très bien, bien remplie et se laissant découvrir au fur et à mesure avec un certain plaisir! Ceux qui ne connaissent pas, peuvent aller y jeter une oreille assidue, le groupe ayant son univers bien à lui.


Rédigé par : BozKiller | 14.5/20 | Nb de lectures : 12343