MINUS - The Great Northern Whalekill (One Little Indian Records/Pias) - 20/03/2008 @ 08h23
"Chouette! Un nouvel album de Marianne James!" me suis-je dit en déballant avec entrain mon colis de promo... Hélas non, cette pochette n'était que celle de Minus, combo islandais que je ne découvre qu'aujourd'hui avec ce quatrième album finement intitulé "The Great Northern Whalekill", fine référence à d'autres Texans portés eux aussi sur la finesse. Par contre les motivations du titre et de la pochette me semblent bien douteuses, puisque ce serait en réaction à la politique de l'Islande sur la chasse à la baleine. Ils auraient voulu encore plus mal s'y prendre qu'ils n'auraient fait mieux...
Musicalement par contre, rien à voir avec la bande à Philou Anselmo. Minus oeuvrant plutôt dans le rock stonerisé. Eh oui, ces derniers vont quelque peu souiller l'image de "pureté" qu'ont les artistes islandais, Sigur Ros et autres Bjork (leur collègue de label). Leur musique conserve cependant une chtite touche locale, un léger côté "propret" dans la production, réalisée par le pas très débutant Joe Barresi, ayant à son actif travaillé avec Kyuss, The Melvins, Tomahawk, The Jesus Lizard, Tool ou encore les Queens of the Stone Age.
C'est d'ailleurs vers la bande à Josh Homme que mes oreilles se sont tournées à l'écoute de "The Great Northern Whalekill", époque pré-Lullabizes To Paralyse, Nick Oliveri et cie, the good old days... la variété en moins. Même le chant lorgne parfois à s'y méprendre vers celui du Elvis rouquin. Musicalement, et pour rester dans la même confrérie, les débuts des Foo Fighters viennent également à l'esprit. Groupes dont ils ont au passage déja assuré les premières parties, ainsi qu'avec d'autres jeunes formations prometteuses comme Muse ou Metallica.
La plupart des titres sont relativement efficaces, font taper du pied mais sans risquer de se fouler la cheville. Mettons tout de même en exergue des chansons comme "Black and bruised" ou le single "Throwaway angel" et son riff d'intro qui reste en tête, titres sortant un peu du lot. Car au rayon des soucis, je déplorerais une trop grande linéarité, en particulier dans la voix, accrocheuse au prime abord, mais qui a le don d'être un peu gavante sur la longueur, de par son manque de dynamique qui contraste avec l'efficacité des compos. Même si le groupe fait l'effort de varier les tempos, les riffs restent sur le même terrain et manquent trop souvent de ce petit plus qui te fait appuyer sur "Repeat".
Résultat des courses? Un album aux compos bien ficelées mais parfois plus anecdotiques, bien produites, mais qui manqueront d'un soupçon d'originalité et de moments forts pour pouvoir espérer accroitre leur réputation. C'est bien foutu, mais ça aurait pu être bien plus emballant. Voilà peut-être pourquoi on n'avait pas encore entendu parler d'eux malgré la bonne presse qu'ils ont du côté de la perfide Albion. Ca passe vite et ça file tout seul, c'est déja ça...
oh putain, ç'a l'air horrible (je précise que j'aime QOTSA)
il est loin, le noisecore limite indus à la Geisha de Jesus Christ Bobby ...
kaosworks Membre enregistré
Posté le: 20/03/2008 à 20h39 - (54340)
jesus christ bobby restera leur disque culte, malsain et groovy a souhait.
tant pis.
Zepekegno Membre enregistré
Posté le: 21/03/2008 à 16h05 - (54361)
Clair que le groupe semble avoir revu ses ambitions à la baisse depuis... Ou alors c'est nous qui sommes trop exigeants?
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Musicalement par contre, rien à voir avec la bande à Philou Anselmo. Minus oeuvrant plutôt dans le rock stonerisé. Eh oui, ces derniers vont quelque peu souiller l'image de "pureté" qu'ont les artistes islandais, Sigur Ros et autres Bjork (leur collègue de label). Leur musique conserve cependant une chtite touche locale, un léger côté "propret" dans la production, réalisée par le pas très débutant Joe Barresi, ayant à son actif travaillé avec Kyuss, The Melvins, Tomahawk, The Jesus Lizard, Tool ou encore les Queens of the Stone Age.
C'est d'ailleurs vers la bande à Josh Homme que mes oreilles se sont tournées à l'écoute de "The Great Northern Whalekill", époque pré-Lullabizes To Paralyse, Nick Oliveri et cie, the good old days... la variété en moins. Même le chant lorgne parfois à s'y méprendre vers celui du Elvis rouquin. Musicalement, et pour rester dans la même confrérie, les débuts des Foo Fighters viennent également à l'esprit. Groupes dont ils ont au passage déja assuré les premières parties, ainsi qu'avec d'autres jeunes formations prometteuses comme Muse ou Metallica.
La plupart des titres sont relativement efficaces, font taper du pied mais sans risquer de se fouler la cheville. Mettons tout de même en exergue des chansons comme "Black and bruised" ou le single "Throwaway angel" et son riff d'intro qui reste en tête, titres sortant un peu du lot. Car au rayon des soucis, je déplorerais une trop grande linéarité, en particulier dans la voix, accrocheuse au prime abord, mais qui a le don d'être un peu gavante sur la longueur, de par son manque de dynamique qui contraste avec l'efficacité des compos. Même si le groupe fait l'effort de varier les tempos, les riffs restent sur le même terrain et manquent trop souvent de ce petit plus qui te fait appuyer sur "Repeat".
Résultat des courses? Un album aux compos bien ficelées mais parfois plus anecdotiques, bien produites, mais qui manqueront d'un soupçon d'originalité et de moments forts pour pouvoir espérer accroitre leur réputation. C'est bien foutu, mais ça aurait pu être bien plus emballant. Voilà peut-être pourquoi on n'avait pas encore entendu parler d'eux malgré la bonne presse qu'ils ont du côté de la perfide Albion. Ca passe vite et ça file tout seul, c'est déja ça...
Rédigé par : Crown_me | 12.5/20 | Nb de lectures : 10928