Ahhh Minsk, capitale de la Biélorussie, splendeur de l'est, détruite presque totalement maintes fois et qui a toujours su renaître de ses cendres tel le phoenix. Minsk et sa cathédrale, ces petites ruelles pavées typiques, ces cocos barbus qui sentent la vodka, son fleuve pollué, ces radiations quarante fois supérieures à la moyenne depuis Tchernobyl, ces magnifiques putes slaves et son groupe......AHH nan, autant pour moi ils sont de Chicago oubliez tout ça !
Sortez plutôt vos "Lava lampes", car Minsk c'est ce genre de groupes qu'on écoute en fixant ces fameuses petites bulles compactes qui évoluent dans le liquide lumineux, la bave aux lèvres et complètement hypnotisé (par pitié ne me dites pas que je suis le seul à faire ça.)

Produit par le bassiste/chanteur Sanford Parker aussi membre de Buried at Sea, qui a à son actif la production (souvent à son propre studio) de Pelican, Planes Mistaken For Stars, Rwake, Unearthly Trance, et Lair Of The Minotaur... pour vous dire la qualité de la galette. Minsk a aussi participé à l'album tribute à Eyehategod.
A la croisée d'un Neurosis (sûrement plus grande influence du groupe), de Tool et d'un Pink Floyd glauque, "The Ritual Fires of Abandonment" égrène 57 minutes et 42 secondes de pure musique transcendantale. Parfois très religieux, le texte est plus psalmodié que chanté, et le côté très tribal des compos ressort grâce à la batterie et aux ambiances de percussion.
Cet album de Minsk est vraiment un drôle de voyage. Les effets psychés et torturés sont mélangés aux riffs de guitares sludgy et aériens, le tout restant toujours très lancinant. Des passages au saxophone surgissent même comme pour rappeler une jungle urbaine de mégalopole fictive genre Gotham City ou les futurs post-apocalyptiques d'animés japonais. On est comme emporté, non!! plutôt transporté au fil des pistes, et quelques fois, un peu perdu. En somme on ne sait pas trop où l'on met les pieds. Cela ressemble à un véritable chaos ; dans le sens romantique du terme (si il y en a un!!).

Cet album a eu beaucoup de qualificatifs outre-manche : "space trash ambiant", "heavy sludge atmosphérique", "organic métal psyché"... Pour ma part j'opterai plus pour "Sludge atmosphérique et Chaotique". Déjà parce que j'avais envie de l'inventer, et de deux parce qu'à l'écoute répétée du disque, l'image de ville détruite, de chaos urbains, de "nuit nucléaire" m'est souvent venu à l'esprit. Ecouter Minsk c'est évoluer dans ce décor irréel et pourtant si facile à imaginer.

J'ai passé un très agréable moment à l'écoute de "The Ritual Fires of Abandonment" qui s'adresse surtout aux fans du genre, mais pour les autres ça serait dommage de se priver d'une écoute rien que par curiosité et pour profiter du bel artwork de l'album. En espérant que la tournée qu'ils effectuent aux USA avec Rwake passe par nos contrées...

Et du coup on comprend mieux le choix du nom MINSK pour ce groupe, alors finalement je ne disais pas que des conneries!!!!!!! (points d'exclamation pour mes fans:-))


Rédigé par : Layne | 16/20 | Nb de lectures : 14441