L'école scandinave nous a donné dans la décennie précédente parmi les meilleurs groupes de prog authentique et estampillé "border line".Le point commun de tous ces groupes ou l'influence majeure est visiblement le KING CRIMSON de la grande époque, c'est à dire un style sombre, parfois complexe, où le mellotron se taille la part du lion, technique mais toujours envoûtant et passionnant.MIKROMIDAS nous vient de Norvège (où l'on ne fait pas que du "black" ou du "speed") et ne renie pas sa parenté avec ses contemporains que sont ANGLAGARD, ANEKDOTEN, LANDBERK ou plus récemment KVASAR. Son rock-prog teinté de folk à l'image d'un ZELLO, est un cocktail réussi de toutes ces influences, handicapé cependant AMHA, par l'utilisation de la langue norvégienne avec qui j'ai un peu de mal à "accrocher".Et ce, même si ce choix est l'une de ses originalités.Pas facile de s'imposer hors de ses frontières.Ce qui en fait le digne héritier de KERRS PINK, autre combo norvégien ou de KAIPA qui avait en son temps sorti des albums de haute qualité musicale mais qui souffraient pourtant du même symptôme.Ceci dit, une fois "digéré" ce détail, leur musique reste délibérément mélodique et somme toute accessible aux fans de ce mélange des genres aux sources seventies affirmées. Pas de révolution donc, à l'écoute de ce Brennende Drommer (Burning Dreams) mais une musique plaisante pimentée du jeu torturé de guitaristes duettistes talentueux.Des compos assez courtes ( entre 4 et 9 mn) mais sophistiquées dans leur conception sans être prise de tête prouvent que "décalé" n'est pas toujours synonyme de "chiant".Pour amateurs convaincus cepen-dant. Les autres, essayez donc KVASAR nettement plus abordable.


Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 6419