MICHAEL PINELLA - Enter By The Twelfth Gate (InsideOut/Wagram) - 08/12/2004 @ 10h04
En attendant la sortie du prochain Symphony X, soit vers le premier semestre 2005 si tout va bien, le claviériste du groupe américain nous propose son premier album solo. Si vous vous attendez à la reproduction stricto sensu du style qui a fait leur renommée, vous serez soit déçu devant si peu d’imagination, soit surpris par tant de décalage. Car Pinella a choisi –et on peut le concevoir- de mettre très en avant (doux euphémisme !) son instrument de prédilection et forcément, les rangs vont être clairsemés parmi les auditeurs. Il faut aimer en effet cette profusion de claviers couplée aux boites à rythmes pour « entrer dans cette douzième porte » et en apprécier le cadre et les huisseries à leur juste valeur. D’autant que l’artiste se charge également de la basse, de la batterie et des rythmes programmés. Point de guitare et donc pas de duels Pinella/Romeo à l’horizon. En dehors de se faire plaisir –mais est-ce un mal ? -on peut donc se demander à quoi peut servir un tel disque et à qui il s’adresse en particulier. Je l’ai dit, ceux à qui la moindre sonorité synthétique issue d’un clavier provoque des furoncles purulents, vont se tordre de douleur en écoutant les nappes romantiques qui en émergent. Et les aficionados du Korg et autre Roland risquent également de jeter l’éponge devant tant de mièvrerie et de facilité. Romances classico-pompier ou new age d’ascenseur, rien ne nous est épargné. Il suffit pour s’en convaincre de parcourir la liste de titres comme Piano Concerto Mvt 1, Piano Concerto Mvt 2 ou la reprise adaptée d’une œuvre de Scriabin, l’Opus Etude 42 N° 5. Et la virtuosité de l’exécutant n’est à aucun moment remise en question. Vous me trouvez méchant ? Il s’agit tout de même de Pinella dont les prestations pleines d’à propos au sein de son groupe habituel suscitent souvent un enthousiasme légitime. Tout n’est pourtant pas à jeter mais les pièces de qualité acceptable se comptent sur les doigts d’une demi-main. Citons pour encourager l’artiste, The White Room ou Life Fore The Day d’un intérêt tout relatif. C’est un peu léger pour vous inciter à acheter cet album qui ne dure que 46 minutes pour 13 titres quand bien même la durée ne signifie rien. Tout simplement décevant !


Rédigé par : Karadok | 10/20 | Nb de lectures : 8839




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