MHORGL - Heresiarch (Sovereign) - 27/04/2012 @ 09h44
D’après la biographie du groupe, il faut prononcer MHORGL Mor-gul. Heureusement, la prononciation sauve le nom de ce groupe australien formé en 2004. Le quatuor qui a démarré en faisant du raw black metal a sorti deux albums en 2007 et 2010, après avoir enregistré une démo en 2006. C’est donc le troisième album des Kangourous que je tiens entre mes petites mimines. En 2007, le groupe décide de se produire en live, et recrute pour la peine Louis Rando, a.k.a. Dizazter, batteur également de IMPIETY, NERVECELL ou THE FUROR. Autrement dit, un mec efficace derrière les fûts. Au programme de ce nouvel album, une grosse dose de black/thrash bien vénère comme les Australiens savent le faire.

Pour écouter MHORGL, vous pouvez poser votre cerveau à côté de vous, lui offrir une bière, et headbanger avec lui, car vous n’en aurez pas d’autre utilité pendant 43 minutes. Pas que la musique du groupe soit simpliste, mais elle bastonne efficacement. Principalement inspiré par le BM nordique, la Suède et la Norvège en tête, MHORGL insuffle beaucoup d’éléments thrash dans sa musique, comme peut le faire un DESTROYER 666 voire un AURA NOIR.

Sans s’encombrer d’intro, le groupe balance son black/thrash énervé dès la première seconde avec un titre, "Inheriting the Mantle Power", furieux dans la pure tradition de leurs compatriotes suscités. Les quatre premiers titres seront de la même veine. Les mélodies guerrières sont omniprésentes dans la musique des Australiens, elles soulignent la furie et la sauvagerie des morceaux. Ce tourbillon ravageur capture l’auditeur dans sa colère, et on se retrouve happé par les riffs du groupe. Mélodiques, furieux, énervés, mais surtout bien foutus, c’est le poing levé qu’on savoure les quatre premiers titres. Et ce troisième titre, sorte de MOTÖRHEAD gonflé aux hormones, limite dansant, qui fait bouger les cervicales toutes seules, quel pied. Et le très punk "Ravenous Wargod" qui suit est jouissif ! Mais alors, pourquoi est-ce que je m’arrête aux quatre premiers ? Tout simplement à cause du cinquième titre (haaa, vous ne vous y attendiez pas à celle-là, avouez-le !).

Oui, ce maudit cinquième titre qui est en fait un intermède acoustique, sorte de calme avant la tempête, annonce la deuxième partie du disque. Chaque titre metal est précédé d’un intermède calme, et ce du cinquième au douzième et dernier titre. Et ces putains d’intermèdes brisent complètement la dynamique amorcée par les quatre premiers morceaux. Sans pour autant apporter grand-chose au schmilblick… Au contraire, ils ramollissent le disque, les morceaux énervés n’arrivant pas à réveiller l’auditeur. C’est un vrai gâchis, puisque sans ces intermèdes, ou en tout cas en n’en laissant qu’un seul, ce "Heresiarch" aurait été un foutu parpaing dans la gueule, un disque de black/thrash rafraîchissant et taillé pour la détente, un putain de bon moment.

Attention, je ne suis pas contre les intermèdes, mais dans ce cas, ils sont usés et abusés, n’apportent rien et bien trop nombreux. Pourtant, une petite période de calme, qui permet de reprendre son souffle et de reposer le cérumen, je suis totalement pour, tant que c’est précédé et suivi de furie destructrice. Dans ce "Heresiarch", la furie a à peine le temps de monter à température qu’elle est aussitôt refroidie par ces moments calmes. Pourtant, pris indépendamment, ces interludes, à la guitare principalement, usent des mélodies impies et sombres, posant parfaitement une ambiance malsaine, annonciatrices d’une œuvre violente du Malin à suivre. Mais quatre fois, c’est trop.

En dépit d’un nom qui me fera toujours ricaner, MHORGL pond un bon troisième album. Les Australiens ont chopé la recette à faire des morceaux efficaces, bien construits, sans sombrer dans la facilité ni la simplicité, et en évitant le piège de l’indigestion de riffs. Leur black metal mâtiné de thrash, de rock’n roll voire de punk est parfaitement exécuté par des musiciens qui s’y connaissent en déboîtage de nuques. Malheureusement, cet album est plombé par des interludes trop nombreux qui le ramollissent trop malgré leurs qualités. Dommage, car les morceaux perdent ainsi en impact, et si la guerre avait bien commencé, les batailles qui suivent pâtissent des trop nombreuses parades.

A noter l’écoute intégrale de l’album sur le site du groupe, malgré un ordre plus ou moins aléatoire des titres.

http://www.mhorgl.com/ - 161 visite(s)

Ravenous Wargod - 104 téléchargements


Rédigé par : Skay | 13.5/20 | Nb de lectures : 11576




Auteur
Commentaire
Keyser
Membre enregistré
Posté le: 27/04/2012 à 17h26 - (101787)
Excellent album de black/thrash chaotique, mélodique et technique, bien plus qu'un simple clone de D666. Et moi je trouve les interludes excellentes.



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