MGR - Wavering On The Cresting Heft (Conspiracy) - 27/02/2008 @ 09h07
MGR, alias Mustard Gas and Roses, alias Mike GallagheR, alias le guitariste d’Isis aux côtés de Aaron “Hydrahead” Turner, en est aujourd’hui à son troisième disque après « Nova Lux » (sorti sur Neurot) et « Impromptu » (collaboration avec Sir David Scott Stone).
Avec « Wavering On The Cresting Heft », son second album solo, l’artiste perpétue la formule instrumentale qu’il avait initiée, il y a quelques années pour se familiariser avec le nouveau matériel d’enregistrement qu’il venait d’acquérir.
MGR est donc par essence un projet expérimental (pour ne pas dire accidentel) et il n’est guère surprenant de le retrouver publié hier par Neurot et aujourd’hui par Conspiracy. Si « Nova Lux » conviait la pedal steel de Greg Burns (bassiste de feu Halifax Pier et Red Sparows) et les beats d’Octopus (DJ de Dälek), cette dernière livraison est intégralement jouée par Gallagher, si on fait exception de l’intervention discrète du Capricollis Quartet pour quelques cordes sur le premier morceau.
Du propre aveu du monsieur, cette livraison serait plus composée que la première, dans le sens où les 6 titres proposés sont plus construits que ceux de « Nova Lux », qui était plutôt une somme de plages ambiantes purement expérimentales. Ceci dit, on y retrouve indéniablement la touche MGR, cette fois nettement plus réminiscente d’Isis dans ses passages calmes, voire par moment de Red Sparowes, sans la vélocité rythmique propre au post-rock all-star band. En effet, hormis le quartet de cordes déjà évoqué, les seuls sons composant cet album proviennent de guitare et de basse : pas de percussions donc pas de rythmique au sens classique du terme.
Le son reste donc relativement « informe », dominé par les divers sons de guitare (arpèges, riffs, saturations) superposés. On passe d’atmosphères clairement post-rock à la Labradford (« Equilibrium » particulièrement), à d’autres plus post-core (les chiens ne font pas de chats), ou encore plus post-metal à la Sunno))) (flagrant sur le second morceau).
L’ambiance qui se dégage de l’ensemble est très particulière, pesante, orageuse, pas loin d’être déprimante pour ne pas dire dépressive… ce qui s’explique aisément lorsqu’on sait que le nom du projet, « Mustard Gas And Roses », est tiré du roman « Slaughterhouse 5 », qui relate les « aventures » d’un survivant du bombardement de Dresde à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Bombardement résultant dans la destruction quasi intégrale d’une des plus importantes capitales culturelles de l’ancien monde ainsi que dans le massacre d’un nombre sans précédent de civiles (Dresde étant à l’époque essentiellement peuplée de civiles, réfugiés, blessés et prisonniers de guerre).
Dès lors, la dimension cinématique de « Wavering On The Cresting Heft » s’impose, et on l’imagine aisément comme bande-son d’un après bombardement destructeur, à la manière du « East Hastings » de Godspeed you ! Black Emperor qui accompagne la première scène du « 28 jours plus tard » de Dany Boyle.
Le post-metal n'a rien à voir avec la sémantique ;-)
vsgreg Membre enregistré
Posté le: 01/03/2008 à 16h38 - (53441)
Un petit coup de Mr propre dans ces commentaires. Merci d'utiliser cette section pour donner votre "opinion personnelle du disque".
Yann Swano IP:90.39.125.170 Invité
Posté le: 01/03/2008 à 18h57 - (53447)
Et merci à toi de laisser vivre la liberté d'expression...
vsgreg Membre enregistré
Posté le: 01/03/2008 à 19h09 - (53448)
Si tu as des conseilles à donner, donne les sur le site où tu chroniques STP, pas ici, merci.
Comprends simplement que si ta liberté d'expression se limite à critiquer en 3 mots les chroniqueurs ou les chroniques sans proposer le moindre contre-avis, je continuerais à me faire plaisir en supprimant tes commentaires systématiquement.
Avec « Wavering On The Cresting Heft », son second album solo, l’artiste perpétue la formule instrumentale qu’il avait initiée, il y a quelques années pour se familiariser avec le nouveau matériel d’enregistrement qu’il venait d’acquérir.
MGR est donc par essence un projet expérimental (pour ne pas dire accidentel) et il n’est guère surprenant de le retrouver publié hier par Neurot et aujourd’hui par Conspiracy. Si « Nova Lux » conviait la pedal steel de Greg Burns (bassiste de feu Halifax Pier et Red Sparows) et les beats d’Octopus (DJ de Dälek), cette dernière livraison est intégralement jouée par Gallagher, si on fait exception de l’intervention discrète du Capricollis Quartet pour quelques cordes sur le premier morceau.
Du propre aveu du monsieur, cette livraison serait plus composée que la première, dans le sens où les 6 titres proposés sont plus construits que ceux de « Nova Lux », qui était plutôt une somme de plages ambiantes purement expérimentales. Ceci dit, on y retrouve indéniablement la touche MGR, cette fois nettement plus réminiscente d’Isis dans ses passages calmes, voire par moment de Red Sparowes, sans la vélocité rythmique propre au post-rock all-star band. En effet, hormis le quartet de cordes déjà évoqué, les seuls sons composant cet album proviennent de guitare et de basse : pas de percussions donc pas de rythmique au sens classique du terme.
Le son reste donc relativement « informe », dominé par les divers sons de guitare (arpèges, riffs, saturations) superposés. On passe d’atmosphères clairement post-rock à la Labradford (« Equilibrium » particulièrement), à d’autres plus post-core (les chiens ne font pas de chats), ou encore plus post-metal à la Sunno))) (flagrant sur le second morceau).
L’ambiance qui se dégage de l’ensemble est très particulière, pesante, orageuse, pas loin d’être déprimante pour ne pas dire dépressive… ce qui s’explique aisément lorsqu’on sait que le nom du projet, « Mustard Gas And Roses », est tiré du roman « Slaughterhouse 5 », qui relate les « aventures » d’un survivant du bombardement de Dresde à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Bombardement résultant dans la destruction quasi intégrale d’une des plus importantes capitales culturelles de l’ancien monde ainsi que dans le massacre d’un nombre sans précédent de civiles (Dresde étant à l’époque essentiellement peuplée de civiles, réfugiés, blessés et prisonniers de guerre).
Dès lors, la dimension cinématique de « Wavering On The Cresting Heft » s’impose, et on l’imagine aisément comme bande-son d’un après bombardement destructeur, à la manière du « East Hastings » de Godspeed you ! Black Emperor qui accompagne la première scène du « 28 jours plus tard » de Dany Boyle.
Rédigé par : NicoSata | 14/20 | Nb de lectures : 10831