METSATÖLL - Ulg (Spinefarm/Season of Mist) - 06/12/2011 @ 08h00
Curieusement, les pays baltes font toujours figure de contrées « exotiques ». L’Estonie essaye pourtant de se fondre dans la masse tout en se faisant remarquer, le pays est à l’€uro depuis début 2011, et leur équipe nationale de foot a failli réaliser l’exploit de se qualifier pour l’Euro 2012. Enfin bref. Musicalement, les Baltes se font aussi remarquer, et tout particulièrement sur nos contrées métalliques. Sont donc apparus (entre autres) trois combos pratiquant une sorte de Folk-Metal tout à fait original et personnel, SKYFORGER pour la Lettonie, OBTEST pour la Lituanie, et ceux qui nous intéressent tout particulièrement aujourd’hui, METSATÖLL pour l’Estonie.
Formé en 1999, METSATÖLL aura un début de carrière similaire à SKYFORGER, à savoir en pratiquant du Heavy/Epic-Metal aux accents folk baltes, avec ce chant typiquement balte très particulier (le moins pire du lot SKYFORGER/OBTEST/METSATÖLL pour moi, quoique sur Terast Mis Hangund Me Hinge 10218 (2005) c’était assez limite…). Le groupe délaissera petit à petit son aspect le plus Metaaaaal et deviendra un combo de Folk-Metal à part entière, se faisant plus ou moins taxer de FINNTROLL estonien à partir de Iivakivi (2008). Le groupe montrera alors une progression intéressante dans son art folk, devenant très personnel et plutôt accrocheur, et se fera signer chez Spinefarm Records pour son 4ème album Äio (2010). Un peu plus d’un an après, voilà déjà leur 5ème opus, Ulg (« Le hurlement »).
METSATÖLL continue à évoluer avec Ulg même si les standards de leur Folk-Metal estonien sont toujours présents (les instruments folk comme la flûte et la cornemuse, le chant « balte »). L’art des Estoniens se veut également de plus en plus folk, et le côté FINNTROLLesque s’estompe un peu pour lorgner vers un MOONSORROW période Kivenkantaja (j’y vois bien une certaine nuance). Seulement METSATÖLL n’a ni le plumage ni le ramage des illustres combos finlandais. Il manquait un petit truc à Iivakivi et Äio pour en faire d’excellents albums (albums qui étaient tout de même plutôt plaisants), et ce petit truc n’a pas été trouvé avec Ulg. Le Folk-Metal de METSATÖLL s’avère ici être plutôt ennuyeux. Le chant est très plat, et les parties plus « claires » ou accompagnées de chœurs tombent souvent à l’eau, ce qui dessert l’ensemble. D’eau parlons-en vu que ça semble être le thème visuel choisi pour cet album, déjà pour la pochette mais surtout pour le clip délirant de "Küü" (« Serpent ». Tiens je vais me rebabtiser ZeKüü, ça aura la classe). Et ce même morceau est à l’image de l’album : des parties folk très bien gérées et souvent excellentes (ça ne sonne à aucun moment « pouet pouet » ou pompeux), pour des plages qui deviennent très vite monotones, la faute à un tempo bien trop pataud. Des accélérations ici et là auraient pu faire décoller le tout, mais rien n’y fait. On ne retiendra d’Ulg que quelques passages sympa à droite et à gauche, comme des refrains bien fichus, des passages de cornemuse bien entraînants, des flûtiaux superbes, un riff pas trop mal, une partie plus mélodique… mais cet album est définitivement assez pauvre dans l’ensemble.
Après deux albums encourageants, METSATÖLL fait plouf. Certes, leur style balte très original se laisse toujours écouter avec plaisir, on se délecte sans façon de leur aspect folk très sympathique, mais il y avait à mon sens bien mieux à faire. Un album pas très inspiré, peu enjoué et peu rythmé pour un style qui est censé faire bouger le popotin, ça la fout mal. Surtout que le groupe ne navigue pas dans des eaux pagan/atmo/epic. Un album tout de même assez correct pour les amateurs de bidules des pays baltes, mais le groupe se repose sur ses acquis alors qu’il pouvait crever l’écran en faisant un petit effort. Même en Metal, l’Estonie nous fait donc une bonne campagne de qualification, mais s’arrête en barrages et ne pourra pas se frotter aux plus grands… à moins que URT ne vienne filer un coup de main pour les prochains éliminatoires ?
Ah ben vous connaissez pas encore le tempérament de feu des estoniens ? Si tu te plains d’un léger manque de rythme ça doit s’apparenter au power speed dans leur pays natal ^^
Nous on les connait bien dans l’Union Soviétique :
« Les cigognes estoniennes apportent les enfants… déjà adultes »
« Le répondeur estonien : Bonjour. Je suis à la maison, mais j’arriverai vers le téléphone uniquement après le signale sonore »
« Bonjour docteur, j’ai un problème avec mon sexe, j’ai des pertes bizarres.
Vous avez eu un rapport sexuel ?
Oui, il y a trois jours.
Félicitation – vous êtes en train d’éjaculer ! »
« J’ai raconté à deux estonien quelques blagues au sujet de comment ils sont ralentis – ils m’ont tabassé, un jour après. »
Sinon je les ai vu avec Ensiferum – ça ne m’a pas passionné des masses selon mes souvenir.
reblowaih Invité
Posté le: 06/12/2011 à 10h38 - (98923)
Je préfère la chronique de Monceau.
Vulodick Membre enregistré
Posté le: 06/12/2011 à 10h45 - (98924)
@Monceau : c'est un peu les suisses de l'est mais en pauvre quoi !
RBD Membre enregistré
Posté le: 06/12/2011 à 11h44 - (98927)
Les Estoniens sont voisins des deux pays Baltes mais ne sont pas Baltes, pas plus que les Roumains ne sont Slaves.
Ils appartiennent à la même famille ethnique que leurs voisins Finnois ou plus lointainement les Hongrois. C'est pour ça qu'il n'est pas surprenant qu'ils aient des ressemblances avec Finntroll, Moonsorrow et autres pour l'aspect traditionnel de leur musique. Ce sont des cultures aussi proches que, par exemple, Espagnols et Portugais, Danois et Norvégiens, etc...
Bien joue RDB, enfin quelqu’un qui ne met pas la Finlande dans la Scandinavie ou autre trucs du genre.
Sinon, j’ai ecoute les titres et le clip,et bah, ca fait froid dans le dos…
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Formé en 1999, METSATÖLL aura un début de carrière similaire à SKYFORGER, à savoir en pratiquant du Heavy/Epic-Metal aux accents folk baltes, avec ce chant typiquement balte très particulier (le moins pire du lot SKYFORGER/OBTEST/METSATÖLL pour moi, quoique sur Terast Mis Hangund Me Hinge 10218 (2005) c’était assez limite…). Le groupe délaissera petit à petit son aspect le plus Metaaaaal et deviendra un combo de Folk-Metal à part entière, se faisant plus ou moins taxer de FINNTROLL estonien à partir de Iivakivi (2008). Le groupe montrera alors une progression intéressante dans son art folk, devenant très personnel et plutôt accrocheur, et se fera signer chez Spinefarm Records pour son 4ème album Äio (2010). Un peu plus d’un an après, voilà déjà leur 5ème opus, Ulg (« Le hurlement »).
METSATÖLL continue à évoluer avec Ulg même si les standards de leur Folk-Metal estonien sont toujours présents (les instruments folk comme la flûte et la cornemuse, le chant « balte »). L’art des Estoniens se veut également de plus en plus folk, et le côté FINNTROLLesque s’estompe un peu pour lorgner vers un MOONSORROW période Kivenkantaja (j’y vois bien une certaine nuance). Seulement METSATÖLL n’a ni le plumage ni le ramage des illustres combos finlandais. Il manquait un petit truc à Iivakivi et Äio pour en faire d’excellents albums (albums qui étaient tout de même plutôt plaisants), et ce petit truc n’a pas été trouvé avec Ulg. Le Folk-Metal de METSATÖLL s’avère ici être plutôt ennuyeux. Le chant est très plat, et les parties plus « claires » ou accompagnées de chœurs tombent souvent à l’eau, ce qui dessert l’ensemble. D’eau parlons-en vu que ça semble être le thème visuel choisi pour cet album, déjà pour la pochette mais surtout pour le clip délirant de "Küü" (« Serpent ». Tiens je vais me rebabtiser ZeKüü, ça aura la classe). Et ce même morceau est à l’image de l’album : des parties folk très bien gérées et souvent excellentes (ça ne sonne à aucun moment « pouet pouet » ou pompeux), pour des plages qui deviennent très vite monotones, la faute à un tempo bien trop pataud. Des accélérations ici et là auraient pu faire décoller le tout, mais rien n’y fait. On ne retiendra d’Ulg que quelques passages sympa à droite et à gauche, comme des refrains bien fichus, des passages de cornemuse bien entraînants, des flûtiaux superbes, un riff pas trop mal, une partie plus mélodique… mais cet album est définitivement assez pauvre dans l’ensemble.
Après deux albums encourageants, METSATÖLL fait plouf. Certes, leur style balte très original se laisse toujours écouter avec plaisir, on se délecte sans façon de leur aspect folk très sympathique, mais il y avait à mon sens bien mieux à faire. Un album pas très inspiré, peu enjoué et peu rythmé pour un style qui est censé faire bouger le popotin, ça la fout mal. Surtout que le groupe ne navigue pas dans des eaux pagan/atmo/epic. Un album tout de même assez correct pour les amateurs de bidules des pays baltes, mais le groupe se repose sur ses acquis alors qu’il pouvait crever l’écran en faisant un petit effort. Même en Metal, l’Estonie nous fait donc une bonne campagne de qualification, mais s’arrête en barrages et ne pourra pas se frotter aux plus grands… à moins que URT ne vienne filer un coup de main pour les prochains éliminatoires ?
Rédigé par : ZeSnake | 12/20 | Nb de lectures : 13115