VsGreg : Par contre si vous espériez un retour vers le thrash des jeunes années du groupe... arrêtez de rêver, vous n'accrocherez sûrement pas à ce "St-Anger", pour moi c'est du 'reload on steroids !' comme dirait Jason ... voilà comment je terminais ma chronique de ce fameux "St-Anger" sorti en juin 2003 par un groupe au bord de la rupture qui ne savait plus quoi faire pour continuer à avancer.

En 2008 qui osait espérer entendre quelques riffs thrash sur un album de Metallica ? Sans entrer dans ces détails, "Death Magnetic" est un disque bluffant qui ne peut que plaire à tous les amateurs du groupe, et ce quelles que soientt leurs périodes discographiques de prédilection. Si le retour au "vrai" metal des Four Horsemen fait plaisir à tout le monde, on remarquera pourtant que c'est la première fois que Metallica ne va pas de l'avant mais regarde sur son passé nous ressortant à cette occasion l'agencement des titres si particulier qui caractérisait ses 2ème, 3ème et 4ème albums. Metallica se recycle, s'empruntant des riffs thrash de "Master of Puppets", les qualités mélodiques du "Black album", des rythmiques heavy rock comme sur les "Load"s, des touches progressives d'"And justice for all", des influences NWOBHM de "Kill'em all", et même des touches pesantes plus southern comme sur "St Anger". Si cet empilement d'autoinfluences surprend et déroute quelques fois lors des premières écoutes, la mayonnaise finit par prendre et donne une certaine personnalité unique à "Death Magnetic" qu'on peut décrire comme un melting-pot des albums du groupe. Il reste bien entendu des défauts à ce disque, et ce sont comme par hasard les mêmes que l'on ressort depuis des lustres : Le jeu de Lars, le mixe du jeu de Lars, la caisse claire de Lars... euh Lars quoi ? Non, je plaisante, il y a aussi les titres tirés en longueur, le mielleux "The unforgiven 3" (où on trouve des élements de S&M, et la prod toujours pas top top. Enfin, je succombe à l'enthousiasme géneral... donc je pardonne.)

Metallica est donc de retour et espérons qu'il vont contaminer la planète entière en la convertissant à nouveau au metal ... comme en 1991 où ils regnaient sur le monde aux côtés de Guns'n'Roses.
Note : 16/20


BozKiller : Oubliés les démons intérieurs qui auraient pu foutre en l'air un des plus gros monstres du monde de la musique. J'ai jeté l'éponge sur ce groupe, depuis trois albums, comme beaucoup. Et pourtant, certains fans acharnés me disaient de persévérer, à juste titre. Il est vrai que les dernières nouvelles du front étaient plutôt positives, ne manquait plus qu'à valider tout ça. "Death Magnetic" est l'album de la réconciliation, et il fallait le faire. Ils l'ont fait! Comme le dit bien VSGreg plus haut cet album emprunte dans tous les albums du groupe, et donc on a droit ici à une mixture de toutes leurs différentes périodes, donc du bourrin (enfin) assez old school d'ailleurs au niveau sonorité (mais avec un vrai son de caisse claire!!!). Et pour la première fois j'arrive presque à adhérer à ces riffs de merde teintés de southern rock inutiles. Ce seront les seuls passages chiants de cet album pour moi, le reste c'est vraiment du plaisir. Plaisir de retrouver ce groupe nous proposer quelque chose d'agréable à écouter, de sain, de puissant, de fédérateur. Alors certes on retrouve Krik Hammett et ces soli à deux balles réutilisés de la même manière pour la énième fois (putain ce mec faudrait qu'il s'achète un guide de "Comment se faire un vrai discours mélodique avec son instrument."). Il y a aussi quelques passages de chant à la noix, ou Jaymz fait un peu peur. Mais mis à part ça, j'adhère. Groupe retrouvé, gros titres, longs mais pas emmerdants, bourrés de variations, pleins d'énergie à laquelle j'adhère à 100%, un long instrumental, qui se dévoile au fur et à mesure... bref cet album va à mon avis faire des heureux, et à juste titre, d'autant qu'il se découvre au fur et à mesure.
Note : 16/20


Sheb : Metalloche is back, qu'on se le dise ! Le groupe vient de sortir avec ce "Death Magnetic" l'album que les fans attendaient depuis plus de quinze ans et qui aurait dû sortir dans la foulée du black album mais le groupe s'est perdu en route et a semble-t-il mis un long moment à retrouver sa route mais ça y est, ils sont revenus. Enfin un album qui va squatter les platines un bon moment et qui va permettre à tous les die-hard des Mets de reprendre du poil de la bête et de refermer les clapets de tous ceux qui crachaient sur le groupe. Même s'il y aura encore quelques grincheux et quelques réacs pour dire que c'était tout de même mieux avant, il faut bien reconnaître que pour la première fois depuis une époque où j'étais même pas en âge de conduire (c'est pour dire si c'est vieux), je vais sans doute acheter un album de METALLICA et je pense que beaucoup de vieux de la vieille vont faire de même.
"Death Magnetic" est un pur album de metal. On retrouve avec plaisir tout un tas de riffs thrash qui nous ramènent à l'époque de "Master" ou de "Justice" dont le côté progressif se retrouve aussi ici, les mélodies bien senties du black album sont aussi de la partie, tout comme le côté plus rock de "Load", bref METALLICA semble avoir réécouté toute sa disco avant de composer cet album. A côté de ça, il y a quand même quelques défauts, quelques titres un peu en dessous du lot, tel ce "Cyanide" qui débute la seconde partie de l'album, ou encore "The day that never comes", le premier single qui pour moi retombe dans les travers de "St Anger": trop long, trop de parties inutiles, avec 2 ou 3 minutes de moins le morceau serait bon. Le titre instrumental aussi est un poil longuet et aurait peut-être d'ailleurs mérité une ligne de chant. Niveau chant d'ailleurs, on dira que ce n'est toujours pas et ça ne sera sans doute jamais le point fort de James.
Quoi qu'il en soit, soyons clair, cet album est un bon album et ça fait tout simplement plaisir.
Note : 16/20


wasted : Difficile d'imaginer que "Death Magnetic" est l'album faisant suite à "St. Anger" et "Reload". Passé l'effet de surprise des premières écoutes je suis redescendu assez rapidement du petit nuage sur lequel "That Was Just Your Life" ou autre "Broken, Beat & Scarred", m'avaient expédié. Il faut dire que sur "Death Magnetic" la poudre aux yeux ne dure que cinq titres, les cinq premiers. "All Nightmare Long" terminée, la seule chose dont j'ai envie c'est de relancer l'album. Je n'irais pourtant pas jusqu'à affirmer que les cinq derniers morceaux sont mauvais, mais plutôt inutiles. Entre un "The Unforgiven III" too much à des années lumière de la classe du premier, un morceau instrumental aussi long qu'ennuyeux et un final sur une parodie de Thrash, "Death Magnetic" s'enlise dans ce soi-disant retour à l'old school. D'ailleurs, aussi louable soit-elle, j'ai encore du mal avec la démarche entreprise par le groupe pour ce nouvel album. Où est donc passé le METALLICA qui déchaînait les passions et déchirait les fans ces dernières années? Un METALLICA qui arrive à regrouper toute la communauté métallique sous la même bannière n'est plus qu'un groupe rentré dans le rang. Pour la première fois de son histoire METALLICA a fait ce que l'on attendait d'eux. Je crois que c'est ce qui me désole le plus et je me demande même si le groupe retrouvera un jour l'envie et la créativité pour nous pondre des chefs-d'œuvre comme "The Outlaw Torn" ou "Bleeding Me". Si encore "Death Magnetic" avait bénéficié d'un son type "rouleau-compresseur" comme sur le "Black Album", mais non, Rubin et sa bande ont fait un boulot de chiotte! Inimaginable qu'un groupe comme METALLICA puisse sortir un CD qui sature et crachouille dès que l'on monte un peu les basses (la fin de "The Day That Never Comes" est particulièrement grésillante), du coup je ne dois pas être le seul à regretter ce bon vieux Bob Rock. Bref, je ne vous cache qu'il m'a été difficile d'écrire du mal de METALLICA mais c'est malheureusement ce que je ressens à chaud.
Note : 13/20


Prince de Lu : Je me suis certainement écouté Death Magnetic beaucoup moins de fois que mes illustres collègues. Et il m'est encore impossible de ne pas laisser parler l'affectif devant ce nouvel album de Metallica. Les Four Horsemen sont de retour, tels que je ne pensais plus jamais les entendre et, pour un vieux fan, c'est une sensation inexplicable. Tout cela me ramène des années en arrière, quand j'attendais comme un gosse tout excité la sortie de Load et que j'ai pris dans la face la plus grande déception de ma vie. Cette fois, c'est l'inverse. Je n'attendais plus rien des Mets depuis douze ans. Mais après tous les commentaires des vilains pirates, j'ai craqué et j'ai écouté par curiosité. Et dès la première écoute, j'ai su que j'allais l'acheter. Alors oui, le son des MP3 est dégueulasse et sature. Oui, le schéma de l'album est commun chez eux. Oui, l'album s'essouffle à mi-parcours, à partir d'un "Cyanide" en demi-teinte, avec notamment l'instrumental "Suicide & Redemption" qui aurait mérité une voix pour ne pas être lassant ou le final "My Apocalypse" qui fait penser que Metallica veut finir fort sur un nouveau "Damage Inc." mais n'en a plus le jus. Oui, les solos de Kirk Hammett sont toujours aussi miteux. Mais, putain quel panard!! Quel début d'album, nom di diou! Entre des titres avec la ouache comme "That Was Just Life" ou "Broken, Beat & Scarred", avec une montée en puissance tout au long du très bon "The Day that never Comes", les cinq premiers titres s'enchaînent à merveille jusque "Cyanide". Et ces titres se marient parfaitement avec du Metallica plus moderne, comme le sautillant "The End of the Line" (avec son riff thrashy qui ramène vingt ans en arrière) ou le plus lourd "The Judas Kiss". Il me reste encore à faire tourner l'album encore et encore. Mais une chose est sûre : les riffs thrash sont de retour sur les beats de Lars. Metallica pose ses couilles sur la table de la cuisine. Et pouvoir faire ça devant maman à la maison, c'est un pied incomparable.
Note : 15/20


Tonton : METALLICA et moi, ça a tout de suite été le coup de foudre. Il aura suffit d’une paire de chroniques dithyrambiques dans Metal Attack et Enfer mag et d’un achat immédiat de « Kill ‘em All » pour que je sois marqué à jamais du sceau des "Mets". Et ça duré… A chaque album le groupe revenait plus fort, plus inspiré, plus imprévisible, se relevant de chaque épreuve avec une énergie renouvelée. Oser critiquer METALLICA c’était s’exposer à une levée de bouclier digne de toutes les légions romaines. Il y avait le métal et METALLICA… Mais pour beaucoup METALLICA était LE métal. J’ai donc été fervent fan, dévot à leurs riffs, à leurs titres à rallonge… jusqu’à ce que le succès ne submerge totalement le groupe, l’entraînant dans la décadence et une traversé du désert qui aura durée une quinzaine d’années. La flamme s’était éteinte, METALLICA avait perdu le feu sacré qui le rendait si particulier. METALLICA et le métal, c’était fini. Nous étions déçus, désappointés, pire encore : trahis par ceux que nous vénérions. Ce fut alors le temps des "je t’aime, moi non plus", des fans se séparant en deux clans distincts. D’un côté, les fidèles, les intégristes contre vents et marées qui trouvaient des circonstances atténuantes. De l’autre les ex-fans qui avaient fait une croix sur Metalloche, qui n’attendaient plus rien d’eux (mais qui peut-être espéraient encore secrètement un revirement de situation.) Mais non rien, « Load » et « Reload » avaient tiré METALLICA vers le bas et « Saint Anger » nous avait donné l’intime conviction que METALLICA ne savait plus où il en était ou pire encore qu’il se foutait ouvertement de notre gueule en sortant un disque sans production. Des Four horsemen, ne restait plus qu’un poivrot repenti et toujours récidiviste, un camé qui n’avait plus le droit de faire des solos, un chef d’entreprise et un bassiste de substitution qui avait visiblement piscine pendant les séances d’enregistrement.

Comme tant d’autres, je n’attendais rien. « Un nouveau METALLICA le 12 septembre ? Ouais et alors ? ».

C’est donc assez bizarrement que METALLICA se rappelle à notre bon souvenir avec un neuvième album qui célèbre son retour au métal, aux riffs thrash épiques, à la hargne, à ces arrangements qui nous manquaient tant... et avec le logo de la grande époque, s’il vous plaît. Le groupe faisait marche arrière pour revenir sur les pas de son succès ou peut-être tout simplement avait-il enfin fini par toucher le fond et donner un bon coup de talon pour remonter vers le haut, vers ses fans. Ceux qui attendaient ce disque depuis 15 ans et qui vont l’écouter pour la première fois avec un sourire niais de béatitude aux lèvres.

Oh bien sûr, il n’est pas parfait ce « Death Magnetic ». Il y a quelques petites longueurs vers la seconde partie de l’album, le chant de James est limite sur une paire passages, certains titres auraient peut-être gagné en impact avec une paire de minutes en moins au chrono. Mais qu’importe, si ce neuvième album n’égale aucun des cinq premiers, il va de nouveau rassembler le plus grand nombre sous une même bannière approbatrice.
Ça faisait longtemps que nous l’attendions ce retour en force et on peut affirmer sans hésiter que « Death Magnetic » va en surprendre plus d’un même s’il ne réussira pas à gommer, le temps perdu, les errances, les erreurs.

Alors, y a-t-il une possible rédemption ? METALLICA va-t-il reprendre ses droits et redevenir le vénérable dinosaure du métal qu’il était ? Le public tranchera mais je crois que j’ai déjà ma petite idée sur la question. Pas vous ? (en même temps si vous attendez le 12 septembre…)

Quand Mustaine va entendre ça, il va en faire une jaunisse… ou une chanson avec des paroles en français… Fasse le ciel que ça soit une jaunisse…
Note : 15/20


Shaka : Qu'attendre de METALLICA en 2008 ? Personnellement, j'en attendais autant qu'une compilation de Daniel Guichard. En effet, depuis la cruelle désillusion de "Load" (12 ans déjà !), j'avais complètement laissé tomber le groupe. J'ai même pas chez moi les "Reload" et autres "St Anger", albums que j'ai écoutés d'une oreille distraite et désabusée chez des copains qui regrettaient d'avoir investi dans ces disques.
Quelques semaines avant la sortie de ce "Death Magnetic", il faut avouer que le buzz sur Internet (et VS en particulier) a provoqué en moi une certaine curiosité entretenue par les extraits disponibles progressivement. Eh bien, je n'en reviens toujours pas : jamais je n'aurais cru METALLICA capable de sortir un disque comme "Death Magnetic". On se croirait (presque) revenu à la belle époque, au bon gros thrash des années 80. Kirk Hammett a rebranché la guitare et nous pond des soli, James Hetfield retrouve un peu de hargne dans son chant, les riffs sont tranchants, le rythme est très soutenu... Bien sûr, on retrouve encore des sonorités propres à la période "Load/Reload", comprendre un son plus rock que metal (sur "Cyanide" par exemple), mais accouplé à la veine thrash des premiers albums. Mes collègues ont bien évoqué les qualités et défauts de ce disque, je suis globalement d'accord, mais il est clair que c'est largement le meilleur album du groupe depuis "Metallica" et ça, ça fait plaisir. Je trouve l'instrumental "Suicide & Redemption" assez lourdeau (de toute façon, j'ai jamais trop accroché aux instrumentaux de METALLICA). La production est meilleure que celle de "St Anger", mais quand même loin de celle (parfaite) de "Metallica". "My Apocalypse" bourrine tel un "Damaged Inc.". "The Day That Never Comes" est dans la droite lignée de "One" ou "Welcome Home (Sanitarium)". Pour résumer, j'aurais bien vu cet album coincé entre "... And Justice For All" et "Load".
METALLICA a réussi à redorer son blason, il y a d'autres groupes qui devraient en prendre de la graine, DEF LEPPARD et IRON MAIDEN par exemple.
Note : 16/20


Commissaire biales : A la simple pensée que j’allais chroniquer ce nouveau ‘tallicaaaa, ma main droite commençait à trembler, un peu comme quand on doit signer un gros chèque, ou après quelques semaines de célibat, ça peut arriver aussi, mais en plus moite.
Metallica quoi.
J’ai grandi sur du Metallica. J’ai découvert mes cervicales sur "Motorbreath". J’ai dessiné le logo de Metallica sur ma trousse. J’ai porté fièrement le tee-shirt de Master au lycée. J’ai taché mon pantalon sur "Justice". J’ai essayé de niquer sur "The Unforgiven" (ça a marché des fois, hein). J’ai déprimé sur "Load", pris rendez-vous chez mon psy sur "Reload". Il m’a fait comprendre à quel point il me fallait prendre l’air dans ma relation avec Jamez, qu’elle était trop exclusive et passionnelle. Alors j’ai entamé mon deuil sur "Garage inc." La preuve que ça a marché, "St Anger" m’a fait exploser de rire. J’étais guéri.
Et là, la rechute. J’ai recroisé Jamez il y a quelques semaines. Il semblait si hargneux, si revigoré, si musclé sous son marcel noir. Alors j’ai craqué. Il m’a proposé d’aller regarder les videos que lui et ses potes mettaient sur internet pour suivre la création du nouvel album, au nom étrange et attirant. Forcement, j’ai pas pu faire autrement qu’aller voir, il était si persuasif. Et puis, après notre séparation, j’avais gardé espoir qu’on puisse peut-être se retrouver autour d’un verre, un jour, pour se remémorer ensemble nos meilleurs moments, alors ça tombait plutôt pas mal.
Ah, lui et ses potes avaient l’air de passer un bon moment, comme à la grande époque, celle où il m’avait séduit. Même Lars, qui avait tendance à m’horripiler ces dernières années, arrivait à me faire marrer avec ses blagues potaches, c’est dire. Mais bon. Après l’affront qu’il m’avait fait, il en avait du travail à faire, mon Jamez. Merde, "Hero of the day", quand même hein, ça blesse.
Après les vidéos, il m’a fait passer quelques riffs de travail, un peu en vrac, pour me donner la couleur de ce qu’allait donner cette nouvelle galette. J’en croyais pas mes oreilles : le bougre avait l’air d’en faire des tonnes pour me reconquérir ! Je me trompais pas, quelle énergie retrouvée ! Mais je restais sceptique, c’est que ça fait pas tout de courir partout, faut déjà savoir où on va pour reconstruire une histoire ensemble.
Voyant que je me refusais toujours à lui, il m’a envoyé un clip, « The day that never comes », histoire de sortir le grand jeu. Ah, toujours aussi pataud, le Jamez, il le sait que c’est pas ses ballades qui me feront revenir avec lui, mais il persiste. C’était même une des raisons de notre séparation, à l’époque. Mais il m’avait réservé une surprise, comme pour me surprendre à nouveau. Des accélérations en veux-tu en voilà, un riff ultime caché au beau milieu du morceau et des guitares harmonisées avec son copain Kirk. Le bougre, c’est qu’il met les petits plats dans les grands pour le coup. Mais bon, pas de quoi non plus recoucher direct avec lui, quand même, et d’ailleurs je ne couche plus le premier soir, c’est décidé.
Alors il a voulu me faire une blague. Il a envoyé des CD à mon pote Gibert à Paris avec une fausse date de sortie, histoire que je l’ai avant les autres, enfin si jamais j’avais envie, sans me forcer la main. J’ai trouvé ça mignon, alors je l’ai pris. Ça en a fait des jaloux, ah ah ah.
Allez, une boîte de Kleenex et un Temesta au cas où la déception soit à nouveau au rendez-vous, et c’est parti, j’enfourne donc la galette. Qui vivra verra me dis-je, si j’ai réussi à reconstruire ma vie sans lui, je pourrai me remettre à nouveau.

« That was just your life ». Merde, attends, ça commence vraiment pas mal. Il m’avait pas menti, pour une fois. Par contre, je savais pas qu’il avait eu une aventure avec Tom Arraya, le coquin. Bah, moi aussi en même temps, j’ai été voir ailleurs, donc bon… Mais je me méfie désormais des effets d’annonce, un bon morceau ne fait pas un bon album pour autant. Allez, c’est parti, « the end of the line » et son riff à la black album déboule et vient me fermer mon clapet. Bordel que c’est bon, il a retrouvé sa libido mon Jamez ! Bon OK, je me sens tout chose d’un coup, j’avoue, il sait toujours y faire avec moi. Allez, « Broken, Beat & Scarred » et ses relents à la "Harvester of Sorrow" aura raison des mes dernières défenses : ça envoie méchant, c’est super inspiré, c’est du grand Metallica ! Ah tiens, voilà la power ballad qu’il m’avait envoyé en clip, ça passe beaucoup mieux du coup, je comprends mieux où il voulait m’emmener. Et là c’est le drame. J’y tenais beaucoup moi à ce vase, il était joli, mais c’est pas en composant des refrains à la « All nightmare long » que ma déco intérieure résistera. Je suis tout moite. « Cyanide ». Ah tiens, il m’avait envoyé un live de celle-là, c’est vrai. Ça groove un max, il a vraiment décidé de me faire remuer mon money maker… Ah, encore un refrain qui sera bien bon à chanter en chœur tiens. Ah tiens, il veut vraiment que je craque, s’il met en plus une belle intro de piano sur « The unforgiven III », c’est bien parti. Tiens, il parle de nous, « How could I blame you when it’s me I can’t forgive », si c’est pas un mea culpa en règle ça… Je suis en pleine rechute je crois. Et voilà, il veut m’embrasser avec « The Judas Kiss », fallait s’en douter. Et oui, j’avoue, j’ai honte, mais j’ai craqué. Merde, ce refrain quoi, ce refrain ! Alors on a décidé d’aller prendre un moment d’initimité sur « Suicide & Redemption » et de laisser Kirk faire joujou avec ses pédales pendant 10min. Oui, il est toujours aussi rapide au lit par contre. Et c’est les cheveux en vrac que je termine « My apocalypse », la tête encore retournée par ces retrouvailles.

Par contre, il aurait pu éviter de mettre une photo de ma féminité sur la pochette, et en plus j’ai beaucoup moins de poils. On règlera ça entre nous. Ah oui, on est de nouveau ensemble.
Note : 17/20


Goat Of Rahahaaz : La perspective d'un nouvel album de Metallica suscite toujours un peu d'appréhension. Bien sûr on les aime encore pour avoir pondu quelques-uns des meilleurs disques de tous les temps, mais difficile de faire l'impasse sur 15 ans d'entorses, de faux pas, et (allez, on peut le dire) de médiocrité. « Death Magnetic » avait fort à faire pour s'inscrire au tableau d'honneur. On en attendait beaucoup, et on avait raison. Désolé pour les gros mots, mais putain de merde, cet album fait plaisir !
Aux chiottes les années Bob Rock ! Rick Rubin, le producteur-gourou extraordinaire a trouvé la formule magique pour nous restituer les Horsemen en grande forme : leur foutre la paix et les laisser n'en faire qu'à leur tête. Le résultat se classe directement dans la droite lignée des quatre premiers albums du groupe, rien de moins. Rageur comme un "Kill'em All", élaboré comme "And Justice For All", "Death Magnetic" fourmille de secrets qui se distilleront au fur et à mesure des écoutes, mais sait aussi envoyer la sauce sans détours (pour preuve, depuis "Dyers Eve", on n'avait plus entendu le groupe aussi méchant que sur ce "My Apocalypse" qui venge Kirk Hammet de n'avoir pas enregistré "Bonded By Blood" avec Exodus !). Même si on n'atteint pas le niveau d'un "Master Of Puppets", on s'en rapproche franchement par moments et la collection de riffs millésimée 2008 présente son lot de perles et de joyaux.

James a enfin trouvé un équilibre vocal entre hargne et mélodie, Kirk joue mieux que jamais (et cette fois a droit à un vrai festival de soli), Robert n'est évidemment pas le héros de la fête mais sa basse est bien présente dans le mix et le gars assure comme à son habitude... même Lars Ulrich semble être revenu à un niveau tout-à-fait acceptable à défaut d'être réellement bluffant.

Bref, vous l'aurez compris, c'est plus qu'un retour, c'est une rédemption ! Metallica, avec "Death Magnetic", montre tout simplement au monde entier qui est le patron. Et cette fois, plus aucun doute n'est permis.
Note : 19/20 (après seulement deux écoutes... à suivre...)


Papy Cyril : J'ai plus ou moins arrêté de suivre la carrière de METALLICA après la sortie de « Garage inc. », j'ai vaguement entendu « St Anger » et ça ne m'a pas convaincu. J'aime bien « Load » et « Reload » mais il faut bien avouer que ce ne sont pas des chefs-d'oeuvre... Qu'en est-il pour moi de ce « Death Magnetic » ? Je dirais bonne surprise mais avec des défauts, il est sûr que se prendre les 3 premiers titres dans la figure, ça fait du bien mais déjà sur ces titres apparaît le plus gros défaut du disque à mon goût, la longueur excessive des morceaux, longueur en temps réel mais aussi subjectif. Du coup, je me plais à rêver de ce qu'aurait pu être ce disque avec une durée équivalente mais plus de titres plus courts. Contrairement à la plupart de mes petits camarades de jeu et je ne ressens pas une réelle différence 5 premiers titres reste du disque, j'aime bien « Cyanide » et « The unforgiven III » avec ses arrangements piano et cordes. L'instrumental « Suicide & redemption » me fatigue au plus haut point, déjà que je ne goûte pas l'exercice mais là quasi 10 minutes... « The Judas Kiss » est bien dans ta face j'aime bien son solo et ses riffs rock'n'roll mais il a aussi facilement 2 min de trop. « My apocalypse » est le seul titre avec une longueur raisonnable , c'est un aimable speed thrash de derrière les fagots. Alors ma conclusion c'est quand même plutôt du bon, voire très bon mais pas vraiment de l'excellent, mais recommandable quand même.
Note : 14,5/20


Layne : "SUICIDE AM ALREADY DIIIIIEEEEE" ...oui ces paroles de Hetfield ont hanté mon sommeil ces dernière semaines après que le titre "Cyanide" ait été mis en ligne en preview. Où voulait en venir Jaymz avec ce préchorus en carton ? Était-ce autoparodique ? Se foutait-il des refrains encore plus moisis de "ST ANGER" ? Il fallait pour vérifier cela attendre la date fatidique du... 02 septembre (huhu).
Au titre d'ouverture "That Was Just Your Life" on pouvait directement se rendre compte du virage adopté sur "Death Magnetic"... Du Power Thrash néo old school !! Oui, je sais ça ne veut rien dire mais c'est un terme judicieux en ce qui concerne cet album.
A croire que les Hoursemen ont ressorti leur CD de Testament, Exodus ou Anthrax et qu'ils ont mélangé ça avec leur "St Anger". Une succession de chansons fleuve, toutes plus longues les unes des autres avec un échelonnages de plans (d'ailleurs tout le temps les mêmes) : Intro, gros riff, passage thrashy, reflain power plombé et fin pied au planché. La recette peut paraître chiante au possible, mais là ÇA MARCHE !

"That Was Just Your Life", le puissant et moderne "The End Of The Line" avec son riff catchy (un peu façon BLS, mais moins gras), "Broken, Beat & Scarred", " The Day That Never Comes", "The Judas Kiss" que du lourd et viril !! Des titres taillés pour le live, qui pour une fois, (depuis bien longtemps) ont une structure potable, un côté mélodique et intelligent et une entité propre en tant que compos. Ahhh quel plaisir de retrouver un Metallica enfin convaincant !! Jaymz est d'une grande efficacité notamment sur des songs comme "That Was Just Your Life" ou la très bonne "The Unforgiven III", comme quoi il suffisait qu'il reconsomme de l'alcool...

Je dirais quand même que DEATH MAGNETIC est plus ou moins tiré vers le haut par le frontman à banane, car honnêtement ses autres compagnons de jeu ne forcent pas leur talent ! Un Lars Ulrich plutôt brutasse avec un gros manque de finesse et une présence trop linéaire le long de l'album (même frappe, même jeu), un Rob "hollow man" Trujillo complètement absent, et des solos Fisher Price de notre ami Kirk Hammet qui ne sait définitivement plus jouer un solo de gratte sans une wah wah pour meubler (à part le solo de "The Unforgiven III" le reste est plutôt fade (to black...))

Malgré cela DM est un bon disque de speed metal moderne, Metallica se réconcilie sur album avec ces fans (car en live ils ne les avaient pas trop perdu). Efficace sans non plus exploser de talent, un album à posséder qui je pense avec le temps saura convaincre les plus sceptiques sur le retour du groupe.

Note : 15/20 (parce que j'imagine les titres en live)


Rédigé par : VS team | / | Nb de lectures : 28922