Revoici nos teutons préférés de METALIUM qui continuent leur quête du guerrier universel, thème cher à Moorcock. Et la pochette ne laisse aucun doute sur l'histoire que l'on va nous narrer, la petite souris (pour reprendre les termes de Lars Ratz, le bassiste) va retrouver le Metalian pour le plus grand plaisir de nos oreilles...
Hum plaisir pas sûr, car alors que le chapitre IV ne laissait pas forcément penser à un adoucissement du son du groupe, force est de constater ici, que Metaliana s'est laissée gagner par quelques aspects beaucoup plus féminins, telle une pointe de douceur. Alors ne me méprenez pas, METALIUM fait toujours dans un Heavy Speed purement germanique, avec double bass, riffs acérés, voix ultra haut perchée (Henning Basse est vraiment un monstre dans ce domaine!!). Cependant je note que le son est nettement moins agressif que par le passé. Pourtant est-ce un mal? Pas sûr, l'album n'en est que plus facilement appréciable par le néophyte. Cela déplaira en revanche à coup sur aux spécialistes. Et surtout l'ensemble est beaucoup plus varié, notemment au niveau des rythmes, généralement plus lents (on pourrait rayer la mention "Speed" précédemment employée); le narrateur a plus de place dans l'ensemble de la galette, puisqu'il intervient plusieurs fois; le batteur a du lire ma kro précédente puisqu'il ne fait pas que des parties métronomiques (est-ce l'effet maturité pour ce line-up stable depuis 3 albums?).
Pourtant il y a dans cet album quelques titres imparables, tels la succession "Power of Time" "Demons of Insanity" et "Cyber Horizon". Il y a d'autres bons passages (la fin de "Destiny", la basse d'"Endless Believer"), mais il y a aussi paradoxalement trop de titres (14 en tout) et ceux qui suivent l'éternel slow (hygiènique) "Silence of the Night" - mais pourquoi donc devoir en faire un, surtout quand ca dessert plus que ca ne captive; faites du Metal merde, pas des chansons pour midinettes... - sont bien en deça du reste, ou alors, l'attention étant cassée par ce slow, je n'arrive plus à me raccrocher au disque.
Enfin on retrouve l'orgue Hammond de Don Airey (de DEEP PURPLE) que l'on entendait déjà sur le chapitre IV. Sauf que cette fois-ci je ne vois pas l'intérêt de son apparition.

Bref un disque plus court, un poil plus rentre dedans, sans ce slow, et avec plus de Hits, aurait ravi les fans. Là je crains la déferlante d'avis contraires.


Rédigé par : BozKiller | 13/20 | Nb de lectures : 11733